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Marzouki n'est pas obligé de démissionner
Campagne présidentielle
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 08 - 2014


estime Chafik Sarsar, président de l'Isie
La Haica contrôlera en amont les médias audiovisuels, en vue de garantir un paysage multilatéral et équilibré, et l'Isie la presse écrite et électronique
Nous y voilà. La précampagne présidentielle est lancée. Celle-ci est assez souple au regard des normes, elle prendra fin quand démarrera la campagne présidentielle, la vraie. C'est un régime de rigueur qui commencera alors où seront abandonnées plusieurs pratiques dont les sondages d'opinion, lesquels tolérés en précampagne seront interdits par la suite.
La campagne présidentielle est beaucoup plus courte, percutante et régie par des règles très strictes. Elle est soumise au contrôle de l'Isie mais également à celui de la Haica. D'une durée de 22 jours, le jour du scrutin étant fixé le 23 novembre, le rideau de la course vers Carthage tombera le 21 novembre à minuit tapant. Théoriquement.
Pour ceux et celles que cela intéresse, le dépôt des candidatures est annoncé pour le 8 septembre et sera clôturé le 22 du même mois.
Le président de la République actuel, si provisoire soit-il, n'est pas forcé de démissionner pour se lancer dans la course. « Dans le monde entier, il y a un président sortant, qui a le droit parfois de se représenter », analyse Chafik Sarsar, président de l'Isie, en répondant aux questions de La Presse.
La loi tunisienne n'interdit pas à une personne en poste de se présenter aux élections. Pourtant, le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, a annoncé, lui, sa démission qui prendra effet à partir du 1er septembre. « C'est un choix personnel, politique, éthique, rétorque M. Sarsar, mais il n'y était pas obligé. En revanche, si une personne est au pouvoir et dispose de façon induite de l'accès aux ressources publiques, il lui est interdit, et c'est une norme internationale, d'utiliser les deniers publics. C'est pourquoi les candidats eux-mêmes et les institutions de contrôle doivent veiller à ce que personne ne bénéficie des ressources qui lui permettraient d'avoir un avantage sur les autres candidats en lice», détaille encore le président de l'Isie.
Comment sanctionner ?
Oui, dans la loi électorale tunisienne existent des clauses qui stipulent l'interdiction d'utiliser l'administration, les agents de l'Etat et les ressources publiques dans une campagne, à l'instar des pratiques adoptées dans les vieilles démocraties Mais, on a bien vu que dans lesdites démocraties, les dérapages ne sont jamais impossibles, cela va de l'interférence entre le parti du candidat avec l'appareil de l'Etat aux frais de campagne dépassant le plafond autorisé par la loi, en passant par les financements étrangers et occultes. S'ensuivent alors des tracas judiciaires à n'en plus finir, et s'il le faut des procès, dès que l'immunité du président-candidat est levée. Mais ça, c'est dans les démocraties. Chez nous, c'est bien une autre histoire ; un parti peut très bien raconter une histoire aussi comique que la perte du carnet des factures de sa campagne, peut dépasser de manière ostentatoire le seuil du financement autorisé, peut recevoir de l'argent de l'étranger via les vitrines camouflées des associations, mais ni la Cour des comptes, ni la Justice ni d'ailleurs l'Isie saison une, malgré beaucoup de bonne volonté et quelques alertes lancées ça et là, n'avaient eu la latitude de sanctionner. Cela va-t-il changer maintenant ? Espérons-le.
Respecter les règles du jeu
Le président de l'Isie 2 semble être confiant. Il assure que pour cette fois-ci le cadre juridique est ficelé, tant et si bien que si une personne en poste au gouvernement bénéficiait même d'une couverture médiatique durant la campagne pour l'inauguration d'un projet, par exemple, ou pour une quelconque manifestation, celle-ci serait considérée comme élément de campagne et serait comptabilisée dans le temps imparti au candidat en question. « Il y a des normes rigoureuses qui seront appliquées », défend M. Sarsar, en ajoutant : «Nous sommes en train de créer un département de contrôle, il est assez important, il sera composé de 800 à 1.000 contrôleurs assermentés. Ils auront la mission d'examiner le comportement des candidats et leurs campagnes respectives et de relever toutes sortes d'abus, s'il y en a».
Pour info, le respect du jour de silence, qui est de 24 h avant le scrutin, sera également sous la surveillance de cette unité impressionnante; parce que pour mémoire des partis et des candidats n'ont pas jugé utile de le respecter aux dernières élections de 2011.
De même, un arrêté commun établi entre la Haica et l'Isie devra réguler le contrôle de la couverture médiatique avec une nette répartition des tâches entre les deux organismes. La Haica contrôlera en amont les médias audiovisuels, en vue de garantir un paysage multilatéral et équilibré, et l'Isie la presse écrite et électronique ainsi que les candidats. « S'il y a un abus au niveau de la propagande ou des ressources, il y aura des sanctions au niveau des résultats », prévient le président de l'Isie.
Ainsi et en théorie, les choses semblent être assez bien maîtrisées. En passant à l'épreuve pratique, on verra si c'est bien le cas. Autrement dit, si celui ou celle qui se croit digne de devenir le(a) président(e) des Tunisiennes et des Tunisiens est en mesure de respecter les règles du jeu avant d'atteindre la ligne d'arrivée, Carthage !


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