Cette fois, le syndicat général de l'enseignement secondaire menace de retarder le démarrage de la rentrée scolaire 2014-2015. Ses arguments : la non-application de certaines clauses de l'accord du 3 juin A peine sorti d'une crise qui avait menacé la fin de l'année scolaire 2013/2014 et les examens nationaux, voilà que le syndicat général de l'enseignement secondaire tire à boulets rouges sur le ministre et le ministère de l'Education. Cette fois-ci, il s'agirait de perturber la rentrée scolaire prévue le 15 septembre 2014 (le 13 pour les enseignants). À l'origine de cette décision dangereuse et inédite la non-application des accords du 3 juin, comme le soutient ce syndicat. L'annonce subite de cette mesure survient à la suite d'une réunion à Carthage (samedi 16 août) au Centre de formation des formateurs à l'occasion d'un débat sur la réforme du système éducatif. Le ministre de l'Education aurait omis de souhaiter la bienvenue au représentant de l'Ugtt. Y a-t-il un lien direct entre cet incident et cette réaction violente du syndicat général de l'enseignement secondaire ? Que la réponse soit négative ou positive, aucun observateur ne peut ignorer la tension qui existe entre le ministre et certains syndicalistes. Le conflit est, quasiment, devenu personnel. C'est d'ailleurs ce qui aurait poussé le ministre à se décharger des dossiers des négociations au profit de la présidence du gouvernement pour dénouer la crise qui avait marqué la fin de l'année précédente. Les motifs invoqués par le syndicat général de l'enseignement secondaire concernent la non-application des accords convenus et notamment certaines de leurs clauses. Il rappelle, à titre d'exemple, la prime de roulement et la réduction progressive des heures de travail (deux heures pour les enseignants ayant 20 ans d'ancienneté, trois heures pour ceux qui ont 25 ans d'ancienneté). Deux ministères sont impliqués : le ministère de l'Education et celui des Sports. Ces deux ministères, selon les parties syndicales, tergiversent et se dérobent à leurs engagements. A cet effet, une réunion de la commission administrative se réunira jeudi (ou, au plus tard, vendredi). L'examen du dossier des négociations sera à l'ordre du jour de cette réunion. La C.A. décidera la marche à suivre et les mesures à prendre pour s'opposer au « reniement » des exigences par ces deux ministères.