Certains directeurs d'écoles privées ont fait un investissement important pour améliorer l'infrastructure de base et introduire de nouveaux équipements. Mais le contenu est-il conforme au programme public ? Les écoles privées s'apprêtent à ouvrir leurs portes pour accueillir des milliers d'élèves. Les responsables de ces établissements, qui sont préférés par plusieurs parents aux écoles étatiques, ont profité de la saison estivale pour faire quelques aménagements, au niveau de l'infrastructure. Le but est d'offrir aux élèves un cadre d'enseignement adéquat leur permettant de poursuivre leurs études dans des conditions confortables. Les classes sont, en général, spacieuses et bien aérées et comptent seulement une vingtaine d'élèves par salle, ce qui facilite l'acquisition des connaissances. Les responsables de ces écoles essayent toujours d'innover en vue d'attirer le maximum d'élèves. Ainsi, en plus de l'infrastructure, les équipements de travail sont disponibles dans toutes les classes. En plus du matériel scientifique et technique, les élèves ont droit à des moyens audiovisuels et à des ordinateurs à utiliser pendant les cours. Un service personnalisé Les micro-ordinateurs connectés au haut débit permettent aux élèves de naviguer sur la Toile pendant le cours si cela est nécessaire ou lors des heures de loisirs. Le but est d'utiliser les technologies numériques pour faire des recherches scientifiques sur un thème donné dans les différents sites. Un autre avantage à mettre en exergue dans ces écoles concerne l'apprentissage des langues. Les élèves peuvent apprendre, à titre d'exemple, l'anglais, l'italien ou une autre langue dès les classes primaires, dans le cadre d'un cycle qui se poursuit tout au long de la vie scolaire. Les apprenants bénéficient, en outre, d'un service personnalisé, ils peuvent être en contact permanent avec les enseignants, même en dehors des heures de classe. C'est une occasion propice pour les élèves afin qu'ils posent leurs questions et trouvent des explications à propos de certains sujets. Le directeur de l'école souhaite que le taux de réussite soit le plus élevé possible pour que l'image de marque de l'établissement demeure rayonnante. Certaines écoles ont acquis une bonne réputation grâce à la qualité de l'infrastructure, aux équipements disponibles, mais aussi aux services personnalisés offerts aux élèves. Plusieurs directeurs d'écoles ont recours aux organes de presse pour publier des annonces vantant les performances réalisées, dont, justement, le taux de réussite réalisé l'année écoulée. Certains établissements disposent aussi d'une garderie pour veiller sur les élèves qui ne peuvent pas rentrer chez eux. Les parents qui travaillent n'ont pas le temps de rentrer à midi et se contentent de laisser leurs enfants dans ces garderies (ou dans d'autres) avant de venir les chercher le soir, quitte à supporter des frais supplémentaires. Le programme public est enrichi Mais certains parents critiquent ces écoles pour ce qui concerne le contenu qui est, selon eux, en déphasage avec le programme du ministère de l'Education. Certes, tout le monde reconnaît la disponibilité des équipements scientifiques modernes et l'aération des salles de classe, mais ce qui compte le plus, selon eux, c'est le contenu qui doit correspondre à celui enseigné dans les écoles publiques. A ce propos, les directeurs d'écoles se défendent en indiquant que les enseignants mobilisés sont parmi les meilleurs et sont sélectionnés après un test. Plusieurs critères sont pris en considération pour engager un enseignant, dont le sérieux, la disponibilité, l'expérience et l'engagement. Quant au contenu, il est conforme, de l'avis de plus d'un directeur d'école privée, aux programmes de l'éducation nationale et les élèves peuvent en témoigner. Au contraire, ces programmes sont enrichis par d'autres cours destinés à faciliter l'assimilation des connaissances. Les élèves sont, en plus, soumis à une discipline rigoureuse pour éviter le laisser-aller et le manquement aux devoirs. Les parents se plaignent également des prix pratiqués par ces écoles qui ne tiennent pas compte du pouvoir d'achat des classes moyennes. Certains directeurs — qui étaient d'anciens enseignants ou directeurs d'écoles publiques — expliquent l'augmentation des prix par les diverses charges qui ne cessent d'évoluer d'une année à l'autre. Le but n'est pas de faire de grands bénéfices sur le dos des parents mais de réaliser un taux de réussite élevé. La qualité a un prix que tout le monde ne peut pas payer.