Les élections législatives se dérouleront le 26 octobre sous haute protection militaire et sécuritaire. Toutes les mesures préventives ont été mises en place pour éviter tout impondérable. En parallèle, la traque des terroristes se poursuit sans répit La guerre antiterrorisme se poursuit sur tous les fronts, sans répit ni relâche. A l'approche des législatives, attendues ce dimanche, toutes les précautions et les mesures préventives semblent être réunies, afin que l'opération électorale se déroule dans la sérénité totale. Sans mauvaises surprises. En fait, aux côtés des forces de sécurité, l'Armée nationale veille aussi au grain, prête à mobiliser, pour l'événement, un renfort terrestre, aérien et maritime. Pas plus tard qu'hier, ces préparatifs ont été de nouveau confirmés lors d'une rencontre de presse tenue, à l'école de guerre de Bortal Hayder à Ksar-Saïd, par le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense. Selon lui, cet engagement patriotique pourra, ainsi, se traduire à un double niveau, logistique et sécuritaire. Le tout pour réussir le déroulement de ce rendez-vous si crucial, lequel aura à entamer une nouvelle page de l'histoire politique de la Tunisie post-révolution. Le ministère de la Défense a mis à la disposition de l'Isie (Instance supérieure indépendante des élections) tous les moyens nécessaires dont elle a besoin le jour J. Ces jours-ci, a-t-il encore relevé, les unités de l'armée sont pleinement engagées à assurer l'acheminent du matériel électoral depuis l'entrepôt central à Tunis vers les autres entrepôts régionaux, puis aux bureaux de vote ultérieurement, par voie terrestre, aérienne et même maritime. Au terme du scrutin, la nuit du 26 octobre, il sera procédé, dans une ultime phase, au transport des urnes vers les centres de tri, avant de les acheminer tout droit à la caserne la plus proche des lieux. L'enjeu est tel qu'il nécessite un fort potentiel humain et matériel. Côté sécurité, tout est là pour la protection des élections. L'opération, aussi délicate soit-elle, ne devrait, en aucun cas, être laissée au hasard. Bien plus, relève le colonel Oueslati, les forces armées sont en train de quadriller le siège principal de l'Isie, les locaux des instances régionales, ainsi que tous les dépôts y afférents, à travers les différentes circonscriptions électorales. Une mobilisation massive qui se voit encore appuyée par la réintégration d'un grand potentiel des réservistes militaires. Ceux-ci, ont été récemment appelés à rejoindre leurs casernes. Ils ont été réintégrés aux côtés de leurs camarades et affectés dans les différentes unités de l'armée pour la sécurisation des élections. Les réservistes rappelés sous le drapeau national seront chargés de l'opération sécuritaire des élections. Volet prévention antiterroriste, le colonel Oueslati a notamment souligné : «Des renforts ont été déployés dans la zone militaire tampon compte tenu de la situation d'instabilité en Libye. Ce déploiement de forces armées a eu lieu depuis juillet dernier». Quoi qu'il en soit, la vigilance reste de mise. Dans les villes comme sur nos frontières, l'armée tunisienne demeure à l'affût des imprévus, mais non dans l'improvisation coûteuse. Actuellement, et depuis quelques jours, a-t-il évoqué, elle se retrouve sur la ligne défensive, à l'extrême sud du pays. Sa présence intensive est remarquablement constatée dans la zone dite tampon, localisée sur les frontières communes avec la Libye, où la situation sécuritaire semble sombrer dans l'inconnu. A tout cela, s'ajoute la chasse à l'homme contre les groupes terroristes jusque-là retranchés dans les reliefs massifs du mont Chaâmbi et sur les hauteurs forestières du nord-ouest. Le porte-parole a indiqué que les opérations de pilonnage n'ont pas cessé de marquer des points positifs, tout en renforçant la coordination militaire avec les unités algériennes en matière de renseignements sécuritaires. D'autant plus, a-t-il ajouté, que «des patrouilles mixtes ont commencé, cette semaine, à ratisser les endroits censés être les fiefs des terroristes. Sur le terrain, chaque partie a sa part de responsabilité territoriale». Diapositives à l'appui, le lieutenant-colonel a donné un aperçu sur les pas franchis sur le champ de bataille. Au fil du temps, au lendemain de la révolution, le combat acharné contre le terrorisme a connu des rebondissements, parfois douloureux. Jamais une guerre sans pertes. Et malgré la nature sévère du milieu et la face cachée de l'adversaire, notre armée a pris le maquis, passant ainsi à l'offensive. Sur un champ minier, au cœur du mont Chaâmbi, la chasse à l'homme demeure un défi à tout prix. D'autres unités déployées au sud ont pu dernièrement mettre en échec des trafics de contrebande. C'est que la projection n'a pas manqué d'illustrer le mode de vie rétrograde que mènent ces groupes intégristes dans des grottes et dans des tentes faites en branches d'arbres. Ils vivent grâce à des provisions alimentaires venant d'ailleurs, de leurs ravitailleurs complices. Ils communiquent, tout autant, par des téléphones fonctionnant à l'énergie solaire, aux moyens desquels ils fomentent leurs desseins destructeurs et ciblent en fait leurs victimes potentielles. Selon le lieutenant-colonel Oueslati, «il y aurait eu probablement des morts et des blessés parmi les terroristes à la suite du pilonnage et des bombardements qui les ont visés dernièrement». Les clichés montrés aux journalistes révèlent des corps calcinés de terroristes. D'autre part, les unités des forces armées sont parvenues à détruire de nombreuses positions et autres caches des terroristes tout le long des hauteurs ouest qui s'étendent de Aïn Drahem jusqu'aux confins de Kasserine.