Le 1er Forum économique de la francophonie prévu les 1er et 2 décembre 2014, au Centre international de Conférences de Dakar (Sénégal), réunira plusieurs décideurs et personnalités du monde des affaires et des finances. De nombreux pays africains disposent d'énormes potentialités de croissance et ont déjà réalisé des résultats positifs en termes de production de biens de consommation. Du travail reste encore à faire en vue d'améliorer les performances économiques grâce à une coopération dynamique avec les pays maghrébins. La Tunisie, qui s'intéresse depuis les trois dernières années au marché africain, peut tirer profit des partenariats conclus avec les pays africains qui disposent de nombreuses richesses naturelles et de matières premières de valeur. Ainsi, ces pays sont-ils demandeurs d'un ensemble de produits agroalimentaires, comme les conserves, les boissons en plus des articles vestimentaires et des chaussures. La coopération de la Tunisie avec ces pays peut être considérée encore comme timide malgré la volonté des pouvoirs publics et des professionnels de pénétrer davantage ces marchés. La visite de haut niveau dans certains pays africains effectuée récemment par des responsables tunisiens vise, d'ailleurs, à explorer davantage le marché africain dans le but de diversifier les exportations tunisiennes. Pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés, toute une logistique doit être mise en place en programmant des vols directs vers certaines capitales africaines qui peuvent constituer de nouveaux débouchés pour les produits tunisiens. Pour poursuivre cette prospection en vue de conclure des partenariats avec des partenaires africains, une occasion propice se présente, à savoir le 1er forum économique de la francophonie prévu les 1er et le 2 décembre au Centre international de Conférences de Dakar (Sénégal) qui constitue un cadre idéal qui va réunir des décideurs et des personnalités du monde des affaires et des finances. Un véritable handicap De plus, des décideurs politiques et économiques provenant des 5 continents sont attendus dans cette importante manifestation qui se tient au lendemain du XVe Sommet des chefs d'Etat de la francophonie. Durant ces deux jours, les débats vont porter sur les mesures juridiques et économiques visant le développement de l'économie africaine ainsi que les stratégies d'investissement et les projets qui permettront de transformer la francophonie en un vecteur de croissance économique durable. La méconnaissance de la langue anglaise constitue pour certains professionnels tunisiens un véritable handicap les empêchant de s'introduire dans certains marchés africains anglophones. Malgré les efforts déployés pour apprendre aux cadres des sociétés des langues vivantes comme l'anglais — considéré comme la première langue dans le monde économique et technologique —, la communication demeure difficile avec certains pays dont la langue maternelle est l'anglais. Par contre, la plupart des Tunisiens s'expriment bien en français qui est la deuxième langue apprise au niveau national après l'arabe. D'où l'importance de ce Forum qui s'adresse essentiellement aux pays francophones du continent. Mieux encore, cette manifestation vise à favoriser des partenariats entre les investisseurs de l'espace francophone et d'autres, dans des secteurs productifs prioritaires en privilégiant les projets générateurs d'emplois et de développement humain. Ce sont exactement les priorités de la Tunisie qui cherche à créer de nouveaux postes d'emploi dans des projets rentables à forte valeur ajoutée, susceptibles de faciliter le comemrce extérieur dans les marchés internationaux dont le marché africain francophone. En plus des échanges commerciaux, la coopération peut concerner aussi les investissements des Africains dans notre pays et vice-versa. Le point sur les nouveaux projets L'autre objectif visé par les organisateurs de cette manifestation est d'accroître la visibilité des Etats francophones en présentant leurs atouts ainsi que leurs potentialités et leurs opportunités d'investissements dans un vaste espace en présence des représentants de 57 Etats membres dont les richesses génèrent un total de 7,200 milliards de dollars de PIB. La Tunisie peut aspirer à une part de ces bénéfices moyennant un positionnement adéquat dans les marchés africains, une simplification des procédures et la mise en place d'une logistique appropriée. En outre, les participants feront le point sur les nouveaux projets et programmes économiques de leurs pays respectifs, l'état d'avancement des réformes et programmes de développement, les initiatives entrepreneuriales créatrices d'emplois... A la lumière des indicateurs présentés, les investisseurs vont prendre leurs décisions quant au partenariat et à la création de nouveaux projets en ciblant les pays qui présentent le plus d'avantages comparatifs. Le Sénégal, pays d'accueil de la manifestation, partagera sa propre expérience et évoquera son plan de développement issu d'une économie émergente. Ce plan vise à porter le taux de croissance du pays à 7% dès 2017 en optant pour la diversification économique. Le Sénégal est conscient — comme plusieurs autres pays africains — que les marchés économiques créés sur une logique régionale n'ont pas toujours connu un grand succès. Par contre, la culture et la langue communes à tous les pays africains pourraient asseoir une solidarité économique et un partenariat réussi et durable.