Une nouvelle décharge contrôlée dans le Grand-Tunis, se basant sur la valorisation des déchets, diminuera la pression sur la décharge de Borj Chékir. Le programme de gestion des déchets a permis la création de décharges et de centres de transfert dans plusieurs régions du pays. Cependant, une telle démarche n'a pas réussi à lutter, d'une façon radicale, contre l'invasion des déchets qui ont pollué la capitale et ses environs, ainsi que certaines régions, comme Djerba, dont les rues touristiques sont jonchées d'ordures. Certes, les services municipaux — et particulièrement les éboueurs — sont en grande partie à l'origine de cette situation, mais tous les autres intervenants ont aussi leur part de responsabilité. En fait, plusieurs problèmes de coordination entre les différents intervenants ont abouti à une situation environnementale précaire. Des équipements de propreté ont été également mis hors de fonctionnement suite aux protestations des habitants. A Djerba, par exemple, les habitants ne veulent pas que la décharge soit à côté de leur zone d'habitation. Des projets de valorisation des déchets Le temps est donc venu d'appliquer rigoureusement le cadre juridique encourageant la valorisation et le recyclage des déchets en impliquant toutes les parties concernées. Des opportunités sont disponibles pour valoriser ces déchets et les utiliser comme compost dans le secteur agricole. Les responsables des cimenteries ont, en tout cas, manifesté leur disposition à exploiter l'énergie provenant de la transformation des déchets, ce qui va diminuer la pression sur leur budget consacré à cette matière. De plus, il est possible de créer prochainement une nouvelle décharge contrôlée dans le Grand-Tunis se basant essentiellement sur la technique de valorisation des déchets. Plusieurs projets privés relatifs à la valorisation des déchets ont été, d'ailleurs, retenus. Les investisseurs privés sont appelés à lancer des projets de traitement des déchets dans le but de réduire la pollution galopante. Les plans de gestion des déchets mis en œuvre ont permis, quant à eux, de créer dix décharges contrôlées et d'en fermer 120 d'autres, anarchiques. Les déchets des ménages se caractérisent par leur aspect biologique car ils sont constitués en grande partie de produits alimentaires frais ou cuits. D'après les chiffres disponibles, des quantités estimées à 8 millions de tonnes de déchets sont recyclables. Les entreprises créées ont donc un gisement intarissable et un marché prometteur à exploiter. Les municipalités — dont plusieurs souffrent d'un manque de moyens financiers et humains — doivent être renforcées pour qu'elles puissent assumer leur rôle en matière de collecte des déchets. Les pouvoirs publics ont programmé une modernisation des moyens matériels consacrés à la propreté par l'acquisition de nouveaux équipements qui seront opérationnels avant le mois de janvier 2015. Aussi, les communes relevant de 14 gouvernorats ont déjà pu maîtriser le phénomène de l'entassement des déchets dans les rues et les places publiques. Le travail se poursuit en vue de lutter contre le phénomène de la pollution dans les autres gouvernorats. Les citoyens ont un rôle important à jouer dans la propreté de leur ville. Ils sont appelés notamment à sortir leur déchets — qui doivent être mis dans des sachets hermétiquement fermés — aux heures de passage des bennes municipales. Il est préférable, de même, d'effectuer un premier tri des déchets pour faciliter la tâche aux recycleurs.