Le titre Vem Dançar Kuduro, ("Dansons le Kuduro"), a été conçu pour enflammer les dancefloors et la présence de l'Américain Big Ali y est pour quelque chose. "Le Kuduro est facile à danser, plus simple que la Lambada et, surtout, plus sexy que la Macarena !", lâche Big Ali dans un grand éclat de rire. Comment ce showman invétéré, qui compte comme l'un des MC les plus en vue de la scène hip hop, s'est-il retrouvé embarqué dans l'aventure Kuduro ? «J'aime m'amuser. J'aime essayer de nouvelles expériences. Parfois le résultat est décevant, parfois il est tout simplement génial", nous confiait Big Ali, qui, depuis New York, a construit sa réputation en travaillant pêle-mêle et dans le désordre avec Usher, Madonna, Florent Pagny, Bob Sinclar, Kool Shen ou Christina Aguilera. C'est justement parce que Big Ali a fait le pari d'ouvrir le Kuduro au reste du monde que Lucenzo, jeune auteur-compositeur français d'origine portugaise, a fait appel à ses talents. "Big Ali a su s'adapter, ce qui n'aurait pas été le cas avec des rappeurs plus trash ou plus underground", explique Lucenzo, à qui l'on doit notamment le tube Emigrante del mundo. Au fait, Kuduro… Késaco ? Il s'agit d'une danse originaire d'Angola, où elle est apparue il y a près de 25 ans, et qui associe le rythme tribal africain au chant portugais. Dans le texte, Kuduro, dérivé de "cu duro", signifie donc "cul dur". A ses débuts, le Kuduro n'était joué que par les "cadongueiros", les taxis collectifs de Luanda, et véhiculait généralement des paroles très engagées. Le duo formé pour l'occasion par Big Ali et Lucenzo a retenu du Kuduro l'essentiel: une ambiance festive, où tout le monde danse avec tout le monde, jeunes et vieux, jusqu'à l'épuisement total.