Un document exhaustif détaille les pratiques des disciplines enseignées au primaire : la récitation, la langue et le calcul mental (en arabe) et la récitation, l'écriture, la dictée et la langue (en français) La Direction de la Pédagogie et des normes du cycle primaire dépendant de la Direction générale des programmes et de la formation continue a élaboré un important document portant sur l'évaluation de certaines matières enseignées. Les enseignants ont intérêt à l'étudier avec attention pour mieux s'en inspirer et dispenser un enseignement répondant aux normes et capable de réaliser le minimum d'objectifs requis. Certes, ce document n'est pas à appliquer à la lettre et au millimètre près, mais encore faut-il avoir les grands axes en tête afin de mettre en œuvre la stratégie éducative qui le sous-tend. Refonte En somme, il s'agit d'une refonte et d'une nouvelle approche de l'évaluation des disciplines comme la récitation, la langue et le calcul mental (en arabe) et la récitation, l'écriture, la dictée et la langue (en français). La récitation, par exemple, est considérée comme une matière ayant un apport essentiel en lien avec les autres matières. Elle a un rôle dans les apprentissages fondamentaux dans la mesure où elle contribue à renforcer les compétences chez les élèves en leur faisant découvrir les richesses de la langue et les différents faits linguistiques qui caractérisent la langue arabe. Cette activité bénéficie de 30 minutes hebdomadaires pour les classes de 1ère, 2e, 3e et 4e mais de 20 minutes seulement pour les élèves de 5e et de 6e.Des conditions strictes ont été posées pour le choix du morceau à apprendre : celui-ci doit être en lien direct avec le thème étudié, il doit se composer de 8 vers pour les élèves de 1ère et de 2e, de 12 vers pour les élèves de 3e et 4e et de 15 vers pour les élèves de 5e et de 6e.Il est entendu que cette activité fait partie du travail oral. Elle est notée sur 20 (15 points pour l'effort oral et 5 points pour la déclamation). Mesurer la capacité de l'apprenant En ce qui concerne la langue arabe, le document de la Direction de la Pédagogie et des normes du cycle primaire met l'accent sur les différents volets tel que celui de la grammaire, de la conjugaison et de l'orthographe. C'est l'outil de la dictée qui permet de mesurer la capacité de l'apprenant à maîtriser les divers faits de langue. A ce titre, les directives contenues détaillent le barème à utiliser pour la notation du travail des élèves. Les aspects pris en compte sont la lisibilité, l'esthétique, les éléments linguistiques mis en œuvre, la conjugaison... un certain nombre de points est attribué à la copie pour atteindre un total de 20/20. Le calcul mental aussi Le calcul mental, lui aussi, jouit d'un grand intérêt de la part des programmes officiels. Il fait partie intégrante des activités réalisées dans les cours de mathématiques. C'est un entraînement continu à la maîtrise des techniques de raisonnement rapide et d'assimilation. Les instituteurs sont appelés à le prendre en compte dans les épreuves des élèves (au cours des deux derniers trimestres pour les élèves de première année et au cours de toute l'année pour les autres niveaux). Il s'agit, en réalité, de poser quatre opérations pour les élèves du niveau 1 et 8 pour les élèves des niveaux 2 et 3. L'enseignement du français au primaire revêt, lui aussi, des aspects multiples. Les activités qui ont bénéficié, cette fois, d'une opération de «relooking» sont la récitation, la dictée et la langue. Selon les promoteurs de ce document, l'absence d'évaluation de la récitation dans ses dimensions esthétique et poétique, en a fait une activité servant uniquement à réaliser des exercices de restitution et de mémoire dans la plupart des cas. Combler le manque Il s'agit, maintenant, de combler ce manque par la modification des modalités d'évaluation en tenant compte des objectifs spécifiques et des performances attendues au terme de chaque trimestre. Trois critères de base seront adoptés pour évaluer cette activité. D'abord, la mémorisation. Elle consiste à réciter le poème avec fluidité, sans omission ni hésitation. Ensuite l'interprétation. C'est-à-dire prononcer, articuler correctement et bien placer la respiration. De plus, il est utile de respecter l'intonation correspondant à l'énoncé, de réaliser les liaisons obligatoires et les enchaînements nécessaires, d'énoncer le titre du poème et le nom du poète (5e et 6e années) sans erreur, répondre à une question et /ou réagir à une consigne pour manifester sa compréhension globale du poème (5ee et 6e années). Quant à la dictée, son évaluation est associée à la production écrite et vise à entraîner les apprenants à bien observer et mémoriser les mots d'usage de la langue française. Aussi, est-il proposé dans le document en question de faire bénéficier cette discipline d'une évaluation certificative à partir du 2e trimestre (en 3e année) et du 1er trimestre en 4e, 5e et 6e. Les auteurs du rapport notent, à propos de l'écriture en 3e et 4e années, que «Bien qu'il soit convenu dans nos écoles d'évaluer quotidiennement le travail de l'élève sur les cahiers de classe ou d'activités, et que l'écriture soit prise en considération dans l'évaluation de l'écrit à travers le critère de lisibilité de l'écriture, cette activité ne bénéficie pas de l'intérêt qui lui est dû dans l'enseignement/apprentissage du français». Evaluation plus effective De ce fait, et compte tenu de l'importance qu'accordent les programmes officiels à l'évaluation périodique des acquis des élèves et à la motivation de ces derniers, il serait plus adéquat que cette activité soit évaluée régulièrement au terme de chaque trimestre. Finalement, l'évaluation de la langue en 5e et 6e années doit être plus effective. Il est vrai que les activités de langue dans les pratiques de classe font l'objet d'une évaluation formative. Toutefois, elles ne bénéficient pas de tout l'intérêt qu'il faut dans les pratiques réelles des classes de français. De ce fait, il conviendrait d'installer les outils linguistiques nécessaires aux compétences liées à la production écrite et de prévoir une stratégie d'évaluation ayant une dimension à la fois systématique et intégrative, nécessaire à l'acquisition de la langue. En fait, ce travail élaboré par une structure du ministère de l'Education est utile à plus d'un titre notamment pour les instituteurs en exercice. Il leur apporte les éclairages nécessaires et, de plus, il fixe les grandes lignes et balise le chemin devant les professionnels pour une réelle mise en œuvre des pratiques d'apprentissage.