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Une campagne pour sauvegarder l'unité nationale
M. Noureddine Hached, président-fondateur de la Fondation «Farhat-Hached»
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Pour que le 5 décembre, date-anniversaire de l'assassinat du leader Farhat Hached, devienne aussi une journée d'unité nationale
«Farhat Hached est mort pour que vive la Tunisie». Slogan chargé de sens qui sera le socle d'une campagne nationale, que lance demain, 5 décembre, la Fondation Farhat-Hached à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire de l'assassinat du leader national tombé en martyr pour l'amour de la patrie et de son peuple.
M. Noureddine Hached, fils du leader et président-fondateur de la Fondation qui porte le nom du martyr, nous explique les tenants et les aboutissants de cette action. Celle-ci vise à sauvegarder l'unité nationale et contrer ainsi les facteurs pouvant pousser aux différents types de confrontations. Démons qui ont surgi lors de la présente campagne pour la présidentielle.
Vous avez pris l'initiative de lancer le 5 décembre (demain) une campagne nationale avec pour slogan «Farhat Hached est mort pour que vive la Tunisie». Voulez-vous nous parler de son objectif et aussi de la partie qui l'organise ?
Il y a un contexte et une date. Le 5 décembre, date choisie, coïncide cette année avec le 62e anniversaire de l'assassinat de Farhat Hached. C'est une campagne nationale à l'initiative d'une association, à l'instar de ce qu'ont fait d'autres associations que je félicite à cette occasion.
La Fondation «Farhat Hached» qui porte le nom du leader-martyr a choisi ladite date pour lancer cette campagne parce que depuis 62 ans, la Tunisie, le peuple tunisien, les travailleurs, l'Ugtt (Union générale tunisienne du travail, fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached-Ndlr) continuent avec fidélité et reconnaissance de commémorer cette date dont les ennemis de la Tunisie ont voulu en faire une date de mort. Mais le peuple tunisien prouve depuis 62 ans qu'il considère cette date comme une date de vie. Et c'est ainsi que Farhat Hached continue de servir son pays même après son martyre comme il l'a déjà fait de son vivant, puisque le leader représente une certaine forme de consensus national autour de sa personne, son œuvre, son héritage, son projet pour la Tunisie et le sens même de son martyre. Farhat Hached est entré dans l'histoire nationale porteur d'un message éternel :«Ouhibbouka ya chaâb» (je t'aime ô peuple).
Moi qui ai vécu cette date depuis mon enfance et jusqu'à aujourd'hui, je peux témoigner du fait que chaque année cette date est vécue par le peuple tunisien d'une manière différente.
Rappelons-nous le 5 décembre 2012, l'attaque menée contre le siège de l'Ugtt par les nervis et la mobilisation pour et autour de la centrale syndicale par les syndicalistes, les forces vives de la nation, politiques, sociales, culturelles, etc., bref tout le peuple tunisien.
Eh bien, cette date-là a vu le démarrage, quelques jours après, de cette forme de dialogue qui a placé la Tunisie sur la voie d'un processus qui a été freiné. Malheureusement l'année 2012-2013 a été terrible. Il y a eu l'assassinat de Chokri Belaïd, de Mohamed Brahmi, l'introduction de la terreur des groupes traîtres à la Tunisie qui a coûté la vie à bon nombre de nos soldats et à nos agents de sécurité.
Mais elle a été par ailleurs prometteuse pour l'expérience de deux gouvernements de la Troïka et le 5 décembre 2013 est venu avec le succès enregistré par l'Ugtt et le Quartet d'une façon générale de pousser et veiller à l'adoption d'un gouvernement de consensus et les accords pour l'adoption de la nouvelle Constitution donc la promesse d'élections et d'un processus démocratiques qui devraient aboutir. Voilà où nous en sommes à la veille du 5 décembre 2014. Eh bien, le peuple tunisien, par sa patience, son endurance, ses sacrifices, parce qu'il a fait de la démocratie un choix vital et stratégique pour son destin et celui de ses enfants et des générations futures comme la vraie clé d'un avenir stable, la démocratie pour un Etat civil, progressiste et social...
Cette année et par un hasard exceptionnel, le 4 décembre coïncide avec l'installation de la nouvelle Assemblée du peuple et l'élection de son président mais aussi nous commémorons le 5 décembre en ayant acquis un premier tour de l'élection présidentielle qui sera suivi dans quelques jours du second. Un bilan dont on peut être réellement fiers.
Néanmoins et dès le 17 novembre dernier, j'ai tiré moi-même la sonnette d'alarme au cours d'une interview à la chaîne nationale concernant l'environnement global du 1er tour qui ne laissait pas augurer une bonne suite apaisée nécessaire pour le pays et que le coût que devait payer le pays pour enfin atteindre le second tour pouvait être lourd en termes d'instabilité, de violence et même de slogans de sécession.
Cela est inadmissible, et je suis heureux de constater que les deux candidats au second tour, MM. Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, et leurs collaborateurs et supporters collectifs commencent à revoir cette logique de confrontation, que l'Ugtt et le Quartet ont accéléré le processus de dialogue pour contrer ladite logique, que des associations comme l'Atid, Mourakiboun, les journalistes ont réagis positivement.
Dans ce sens, la Fondation Farhat-Hached, l'association que j'ai créée et qui porte le nom du martyr, a jugé opportun, et cela fait partie de sa mission, de ne pas manquer à l'appel du devoir pour faire de cette journée du recueillement et de la fidélité une journée d'unité nationale. Nous avons ainsi choisi de nous adresser par une lettre ouverte aux deux candidats à la présidentielle, aux présidents des partis politiques, des organisations nationales et à la société civile d'une façon générale, médias compris, pour qu'à l'occasion de la cérémonie du recueillement au mausolée Farhat-Hached à La Kasbah le vendredi 5 décembre, à 8h00, tout le monde se retrouve et que tous soient convaincus que les ennemis de la Tunisie qui ont voulu faire de cette journée une journée de la mort n'ont pas atteint leur objectif et qu'au contraire les Tunisiens l'ont transformée en journée de la vie. C'est dire le sens qu'aura cette année la commémoration du 5 décembre. Je voudrais préciser aussi que le conseil des jeunes au sein de la Fondation Farhat-Hached prendra en charge la poursuites de cette campagne.
Vous avez à plusieurs reprises rappelé que le 5 décembre 1955 et à l'occasion du transfert de sa dépouille à Tunis, le martyr a encore réussi à réunir les Tunisiens puisqu'à l'époque, bourguibistes et youssefistes ont consenti une «trêve» à cette occasion alors qu'ils étaient à couteaux tirés ?
C'est un fait historique que j'ai vécu alors que j'avais 11 ans. Je me rappelle que le peuple tunisien a décidé d'honorer son héros par le retour de sa dépouille à Tunis après avoir été inhumé à Kerkennah.
Après un long voyage de ville en ville et de village en village, saluée par des dizaines de milliers de Tunisiens, la dépouille du martyr a été installée place Mohamed-Ali, nouveau siège à l'époque de l'Ugtt acquis par la nouvelle direction de la centrale à la tête de laquelle il y avait Ahmed Ben Salah.
Figurez-vous qu'à l'époque et à cause du froid, certains militants des deux camps avaient chacun sa mitraillette sous le burnous ou la qachabia et que Dieu merci et malgré l'ambiance tendue, aucun incident verbal ou autre n'a eu lieu. Un autre moment historique à l'honneur de la mémoire du martyr en pleine «fitna» (discorde).
Je me rappelle aussi qu'un certain 13 septembre 1955, le leader Salah Ben Youssef, en revenant à Tunis de son exil forcé, est allé rendre visite à la famille de Farhat Hached avant même de rentrer chez lui.
Ce jour-là il a été rejoint par le leader Habib Bourguiba, tous deux reçus par Om El Khir (veuve du martyr et mère de notre interlocuteur, Ndlr).
De cette rencontre ultime devenue historique, il nous reste la photo unique des deux grands personnages prise sous le portrait du martyr.
Nous espérons que le 5 décembre 2014 viendra alors que la Tunisie jouit de la stabilité et de l'ancrage de la démocratie et du bon fonctionnement de ses institutions constitutionnelles et qu'elle commence à donner des débuts de réponses aux besoins des citoyens en termes de sécurité et de pouvoir d'achat et des réponses réelles aux préoccupations de leurs enfants.


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