En remportant le match-clé de la saison, les Djerbiens ont retrouvé le sourire et repris confiance et espoir Dimanche dernier, les Djerbiens, livrés à leur sort et à eux-mêmes, n'avaient pas le droit de passer à côté de la plaque et de rater le match qu'il ne fallait pas à tout prix rater. Le président du club, Salim Msellem, n'a pas lésiné sur les moyens à sa disposition pour assurer une ambiance idéale à un sursaut de l'ASD que le tout Djerba attendait. Les joueurs ont eu leur salaire du mois de novembre au moment convenu sans le moindre retard et une prime sous la douche de l'ordre de 600DT leur a été promise en début de semaine. Le duo Wedï Wachani-Mohamed Ali Krichen, avec l'aide de l'entraîneur des gardiens de but Hatem Romdhane ont fait le reste, en essayant de combler le vide laissé par le départ de Abdelhay Ben Soltane, axant leur préparation de la rencontre sur le volet psychologique beaucoup plus que sur le plan technico-tactique. L'entraîneur de l'ESMétlaoui, Habib Mejri, est tombé dans le piège en pensant avoir affaire à une équipe djerbienne prenable et vulnérable, du fait de la situation difficile dans laquelle elle se trouvait. Au fond de lui-même, ce match à six points ne devait pas lui échapper et il a aligné, dès le coup d'envoi, une formation à vocation offensive avec une attaque pratiquement à trois têtes Aouichaoui-Hamadi-Garbouj, et un milieu de terrain dégarni où l'excentré droit Hamza Jebnoun s'est transformé tout au long du match en ailier droit et quatrième attaquant, avec ses appels et ses courses dans le dos de l'arrière gauche local, Gritli. Cet excès de confiance et ce manque de prudence représentaient une belle aubaine pour les Djerbiens qui ont trouvé de grands espaces pour développer leurs actions offensives et asseoir leur jeu. Ils ont tiré une fois sur la barre transversale, une autre fois sur le poteau, marqué un but et loupé plus de quatre occasions de doubler la mise et de tuer le match bien avant sa fin. Les voilà donc avec ce succès assez probant, leur première joie de la saison, à un point seulement de l'ASG et d'EGSG et à deux de leur victime du jour, l'ESM. Une autre victoire, avec un concours de circonstances favorables, leur permettra même de quitter la dernière place et de remonter petit à petit au classement. «Après 12 matches sans le moindre succès, on ne donnait pas cher de notre peau et certains nous ont même enterrés assez vite», avoue le gardien de but, Sabeur Khalfaoui, qui se distingue de journée en journée et a une part prépondérante dans ce réveil djerbien. «C'est vrai que le déclic a beaucoup tardé, mais il a fini par avoir lieu et, aujourd'hui, nous sommes délivrés de cette lourde pression qui pesait sur nous et qui nous ligotait. Nous sommes réellement soulagés et plus que jamais prêts à aller de l'avant, à enchaîner les résultats positifs et à engranger le plus grand nombre de points possibles. Le vrai visage de l'ASD, tout le monde en sera convaincu à partir du mercredi 24 décembre contre le ST et dimanche 28 contre l'ESS». Gare à l'euphorie ! C'est vrai qu'une victoire d'une telle importance, après une longue période de tâtonnement et de vaches maigres, ouvre la voie à une grande vague de joie qui peut paraître démesurée, mais elle ne doit pas faire oublier aux Djerbiens que ce n'est qu'un répit de courte durée, puisque les choses sérieuses recommenceront dans une semaine avec deux rencontres poids lourds devant le ST et l'ESS, avant de dresser le bilan de la phase aller et d'entrer dans la trêve d'hiver. Il est évident qu'un bon classement à l'issue de la 15e journée, pas très loin du peloton des concurrents directs pour le maintien, et une bonne opération recrutement pour renforcer l'effectif et mieux l'étoffer seront d'un grand secours pour aborder la phase retour dans les meilleures conditions et avec un moral au zénith. La résolution du problème de la succession de Abdelhay Ben Soltane à la tête des «Vert et Blanc» n'est qu'une affaire de jours et il est quasiment certain que le nouveau technicien insulaire sera sur le banc de touche dès le 24 décembre face au ST avec une tâche moins compliquée à la tête d'une équipe djerbienne revenue de très loin et enfin libérée d'une poisse qui l'a accompagnée durant 12 matches successifs.