Un peu plus de 353.000 voix ont fait la différence entre le premier président de la IIe République et son adversaire Le faux suspense n'aura duré que le temps d'une soirée. Hier, Chafik Sarsar, ému jusqu'aux larmes, a mis fin aux spéculations et déclaré officiellement Béji Caïd Essebsi vainqueur de l'élection présidentielle de 2014, avec 55,68% des suffrages exprimés. Il bat ainsi le président provisoire sortant, Mohamed Moncef Marzouki, qui obtient, lui, 44,32% des votes. Ce sont 353.015 bulletins de vote seulement qui ont fini par départager les deux prétendants à la magistrature suprême, « laissant déjà penser à d'éventuels recours », selon Chafik Sarsar. Alors que Béji Caïd Essebsi rafle 1.731.528 de voix, son rival réussit à séduire 1.378.513 électeurs. Selon les chiffres présentés par l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), le scrutin aura mobilisé 3.189.672 citoyens qui ont rejoint les urnes, ce qui représente un taux de participation de 60,11%. Les votes blancs (28.755) et les bulletins nuls (50.585) ont été particulièrement faibles. Chafik Sarsar est épuisé, ému mais très heureux d'être arrivé au bout d'une mission délicate. Il annonce que les « différents dépassements enregistrés le jour du scrutin n'ont eu aucune incidence notable sur les résultats finaux des élections ». Il ajoute que les observateurs mandatés par les deux candidats ont réussi à couvrir 95% des bureaux de vote, alors que les dépassements, eux, n'ont concerné que 2% des bureaux de vote. A noter que les candidats disposent de trois jours pour déposer des recours auprès du Tribunal administratif. L'Isie ne sera en mesure de proclamer les résultats définitifs de l'élection présidentielle qu'après jugement qui peut prendre 20 jours à partir de la date de dépôt de la requête.