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Le mal touche la grande consommation
Marché parallèle
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 12 - 2014

Les contrevenants ont élargi la gamme des produits contrefaits, qui ne se limite plus aux produits de luxe, mais couvre, également, des produits de grande consommation
Les commerçants ambulants ont transformé toutes les rues de la capitale et des principales villes en étalage des produits contrefaits. Bien que la révolution ait chassé les vieux démons de la contrefaçon, de la contrebande et du commerce illicite, le marché parallèle bat son plein. Une distorsion supplémentaire de l'environnement des affaires qui vient s'ajouter aux secousses douloureuses qu'a connues l'économie nationale. C'est un autre frein de taille du rythme des investissements qui n'a cessé de chuter, malgré l'évolution positive des intentions d'investir. En effet, outre les variables et les données économiques, financières, commerciales et juridiques, les décisions d'investissement dépendent, de plus en plus, d'autres facteurs, notamment les conditions sécuritaires et la taille du marché parallèle.
Il est aussi remarquable que les contrevenants sont en train d'élargir la gamme des produits contrefaits. Désormais, leurs reproductions et imitations ne se limitent plus aux produits de luxe, mais couvrent même des produits de grande consommation. Mieux encore, ces opérateurs sont dotés de plateforme technologique assez moderne et de compétences commerciales nécessaires qui leur permettent l'usage des TIC, notamment le canal web, pour la commercialisation de leurs produits.
Les dangers de la contrefaçon
Bien qu'il assure une forte rentabilité pour les contrevenants, ce fléau international porte des dangers réels pour tous les acteurs de l'économie.
Au niveau du tissu industriel, la contrefaçon est de nature à limiter l'innovation et le progrès technique. Ainsi, les activités économiques, qui accumulent les pertes de leurs parts de marché et qui ne peuvent améliorer leurs processus de fabrication, perdent vraisemblablement de compétitivité et de leurs valeurs ajoutées. Par la suite, les investisseurs seront naturellement peu tentés de mobiliser leurs fonds dans de telles exploitations. Par effet cumulatif, c'est un frein à toute l'activité économique.
Au niveau de l'Etat, les recettes budgétaires seront révisées à la baisse suite à l'évasion fiscale de ces contrevenants. Ces opérateurs développent des techniques très élaborées pour enfreindre la loi en général et les exigences fiscales en particulier.
Les consommateurs, pour leur part, seront exposés à plusieurs effets néfastes. Les produits contrefaits sont, dans la majorité des cas, de moindre qualité et ne répondent ni aux attentes des consommateurs ni aux normes de sécurité. Outre la qualité, les produits contrefaits sont généralement exposés à des prix dérisoires. D'où, en optant pour ces produits, le consommateur détruit son pouvoir d'achat puisqu' il sera contraint de renouveler ses achats vu la courte durée d'utilisation et la non- performance de ces objets imités.
Outre les entraves à l'économie, les opérateurs du marché noir contribuent directement à la dégradation du climat socioculturel. D'ailleurs, le chômage sera renforcé suite au licenciement généré par la baisse de l'activité du secteur formel, et éventuellement la fermeture de quelques sites de production. Du coup, les contrevenants trouveront, suite à cette affluence de main-d'œuvre sur le marché, une nouvelle opportunité pour dégrader davantage les conditions de travail. A ce titre, on rappelle que le travail des enfants, des femmes et des handicapés dans des conditions alarmantes est la règle dans ces activités. Pis encore, ces marchés non régulés favorisent la propagation de plusieurs problèmes sociaux, tels que le banditisme, la criminalité...
Compte tenu de tous ces dangers, toutes les parties prenantes, Etat, producteurs, consommateurs et société civile doivent s'investir dans une guerre de longue haleine pour contenir ce fléau. Les producteurs sont appelés à investir davantage dans la protection de leurs marques et modèles par les enregistrements nécessaires, l'administration est appelée à l'actualisation de la réglementation et à veiller à son respect et le consommateur est invité à boycotter tout produit suspect.
Il est à préciser que ce n'est pas un phénomène spécifique à la Tunisie. D'ailleurs, plusieurs indicateurs témoignent que la contrefaçon est manifestement un fléau mondial en plein essor, dont le volume des ventes représente près de 10% du commerce mondial.


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