L'ASD est frappée d'une décision de première instance d'interdiction de transfert, suite à son litige avec le joueur Hakim Abdallah Depuis qu'il est à la tête de la Commission fédérale de football professionnel de la FTF, Me Ahmed Kandara n'a qu'une seule devise : on ne touche pas aux grands clubs, on les ménage autant que possible et pas la moindre pitié pour les petits. Ainsi, les dizaines de décisions de la Commission nationale des litiges (CNL) condamnant les clubs de la Ligue 1 et 2 à verser diverses indemnités aux joueurs qui sont en litige avec eux sont interprétées de manière différente. Pour les uns, il n'y a pas interdiction de transfert, même si les indemnités dépassent une centaine de millions ; pour les autres, il y a interdiction de transfert jusqu'à l'acquittement de ces amendes, même si elles ne dépassent pas les dizaines de millions ! En deux mots, deux poids deux mesures. Dans la liste des clubs de la Ligue 1 et 2 interdits de transfert, il y a, tenez-vous bien, l'AS Djerba, Grombalia Sport, Hilal Msaken... L'ASD est frappée d'une décision de première instance d'interdiction de transfert, suite à son litige avec le joueur Hakim Abdallah. Elle a fait appel devant la commission nationale d'appel qui, normalement, est suspensif. Mais Me Ahmed Kandara, avec une lecture un peu spéciale des règlements sportifs, pour ne pas dire étrange, est d'un autre avis. Il refuse d'accorder le transfert du joueur Nabil Ben Saïd aux Djerbiens avant leur match contre le ST, puis devant l'ESS, alors que d'autres clubs frappés de décisions similaires de la Commission des litiges ne sont pas inquiétés le moins du monde. Sous prétexte que les décisions prises à leur encontre ne prononcent pas explicitement une décision d'interdiction, bien que le jugement soit le même. Alors que, même dans le droit commun, l'appel suspensif est une règle et l'appel non suspensif, une exception. La Commission fédérale de football professionnel (Cffp) a, elle, une interprétation assez bizarre de cette règle dans les litiges sportifs, laissant ainsi la voie à certains juristes et avocats pour jongler à leur guise avec cette interprétation douteuse. Bien entendu, en pareil cas, ce sont toujours les petits clubs qui paient les dégâts. L'AS Djerba est le meilleur exemple cette saison qui illustre pareille infraction de la part d'une commission censée mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Sans commentaire.