L'olivier, grand symbole de nos origines à travers le temps, restera toujours un arbre des plus chéris chez nous. Au-delà du côté social, civilisationnel et culturel où elle permet de garder solides les origines, et vivantes les attaches, l'oléiculture occupe une place de choix dans l'économie nationale: s'étendant sur environ 1,6 million d'hectares (pratiquement le tiers de nos terres labourables), l'oléiculture couvre, à elle seule, 50% de nos exportations agricoles et 5% du total national de nos exportations dans leur ensemble. Au Cap Bon, bien que cet arbre ne soit pas des mieux lotis, en comparaison avec d'autres variétés agricoles où cette région est connues par sa prédominance dans le pays (les agrumes, la vigne, la fraise, la pomme de terre, la tomate...), l'olivier continue à enregistrer de bonnes performances, en suivant une courbe ascendante au niveau de la production. Et, c'est un arbre des plus fiers dans la région, parce qu'il y a les racines dures. En tant cas, l'histoire l'a prouvé. C'est que le plus vieil olivier de Tunisie et de toute l'Afrique du Nord continue à y élire domicile, à la bourgade agricole «Echraf» du côté d'El Haouaria. Agé de quelque... 2.500 ans tel que certifié part des experts nationaux et internationaux, cet olivier continue d'ailleurs à bien se porter suite à son croisement avec un olivier plus jeune. L'authenticité en a été révélée après sa découverte, il y a 37 ans, par Freddy Tendor, un écrivain et chercheur français et fondateur de l'Institut mondial de l'Olivier à Nyons (France) qui le cita d'ailleurs dans son œuvre «Tunisie», puis, confirmée par l'étude approfondie dont il a fait l'objet de la part de Docteur Mongi Msallem de l'Institut de l'Olivier de Tunisie, en collaboration avec la banque des gènes. Pour ce qui est de l'actualité des choses, couvrant quelque 24 mille hectares (environ 45% de la superficie réservée aux arbres productifs) et permetant d'offrir un total annuel de 450.000 journées de travail, l'oléiculture donnera cette année, selon des estimations privisionnelles, environ 41.000 tonnes d'olives vouées à la transformation en huile, contre 39.000 tonnes au titre de la saison précédente. Soit +5%. En termes d'huile d'olive et d'olives de table, les prévisions portent sur 8.000 t au premier niveau et 3.000 t au second. En somme, une saison qui se veut, chiffres à l'appui, plus huileuse que celle qui l'a précédée.