Mohamed Ennaceur : «Nous avons noté les conditions extrêmement difficiles de travail ainsi que le manque d'équipements et de moyens» Une délégation parlementaire composée de 15 députés s'est rendue hier dans les régions frontalières du sud, précisément à Ras Jedir (gouvernorat de Médenine) et à la position avancée de Sidi Toui, tout près de la frontière tuniso-libyenne, pour passer une journée avec les soldats et les forces sécuritaires qui ont célébré les fêtes de fin d'année et du Mouled loin de leurs familles. Le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, a donc choisi un terrain peu commun pour sa première sortie officielle. Objectif : «Booster le moral des troupes et soutenir leurs efforts pour protéger les frontières». Et d'ajouter : «Nous suivons avec préoccupation la situation sécuritaire en général dans la zone tampon et surtout dans les postes frontaliers sensibles à l'instar de Ras Jedir et Dhehibah», a déclaré Mohamed Ennaceur. Nous sommes d'autant plus préoccupés que l'instabilité que connaît la Libye pourrait avoir des répercussions sur la Tunisie». La donne essentielle du développement Lors de la visite du point de passage de Ras Jedir, la délégation parlementaire a inspecté le travail des unités mixtes. La présidence du gouvernement dit avoir « noté avec beaucoup d'intérêt les conditions extrêmement difficiles de travail ainsi que le manque d'équipements et de moyens ». « Bien que les conditions de travail soient difficiles, nous avons remarqué un moral d'acier chez nos hommes placés dans les frontières. Néanmoins, nous tiendrons compte de l'ensemble de ces données lors de notre travail législatif afin d'améliorer la situation de nos soldats sur tous les plans, social, sanitaire, logistique et technique », a affirmé le président de l'ARP. De son côté, le premier vice-président de l'Assemblée, Abdelfattah Mourou, a souligné la portée économique de cette visite, ajoutant que le développement des régions du sud est essentiel pour mettre la population à l'abri de la pauvreté et de la précarité. Le spectre de la crise en Libye Par ailleurs, des représentants de la société civile à Ben Guerdane ont fait part au président de l'ARP des préoccupations de la population et des difficultés rencontrées au niveau de l'activité commerciale affectée par la crise en Libye. Ils ont réclamé la création d'entreprises, d'hôtels et d'hôpitaux afin de valoriser la zone frontalière. Les membres de la délégation parlementaire ont pris connaissance de l'activité du poste frontalier de Ras Jedir et des efforts déployés par les différents intervenants pour assurer le passage des voyageurs et des marchandises et préserver l'intégrité du territoire.