La BTE lance «NEO BTE», la 1ère plateforme bancaire en Tunisie 100% digitale au service d'une expérience client repensée    Après TSI, la Siame devant la justice : grand endettement, un patron en fuite et des capitaux à l'étranger    Avec plus de deux milliards en jeu, la Sevad appelle à un encadrement du e-commerce    Trump face à la colère de figures "MAGA" sur l'affaire Epstein    Hausse des taxes américaines : Ridha Chkoundali alerte sur les risques pour l'économie tunisienne    Ghazi Moalla décrypte l'incident diplomatique entre l'Est libyen et l'UE    Hatem Ben Youssef : le prix d'un gramme d'or peut dépasser les 400 dinars dans certaines situations    Météo en Tunisie : vent fort près des côtes et sur le sud avec phénomènes locaux de sable    Habib Touhami: François Perroux, l'homme et le penseur    Rached Ghannouchi : retour sur les lourdes condamnations judiciaires à son encontre    Affaire du "Bureau d'ordre" : la Cour de cassation rejette le pourvoi d'Abir Moussi    Fadel Chaker au Festival de Carthage ? Une rumeur infondée déclenche la controverse    Djerba Music Land 2025 fait encore vibrer le tourisme sur l'île    La Tunisie battue par l'Egypte en finale du Championnat arabe féminin de basket-ball    Police espagnole : les causes de l'accident mortel de Diogo Jota révélées    Le visa "Schengen du Golfe" : ce qu'il change et comment en profiter    Le Hergla International Festival dévoile son programme pour l'été 2025    Tragédie à l'aéroport de Milan : un homme aspiré par un moteur d'avion    À Sousse comme à Ibiza    Sami Tahri appelle à la reprise urgente des négociations dans le secteur privé    Eté sans moustiques : 3 solutions efficaces pour les jardins tunisiens    Partenariat tuniso-saoudien: 52 opérations d'implants cochléaires programmées dans les hôpitaux universitaires    Alerte aux vents forts : mer très agitée sur l'ensemble du littoral tunisien    Mongi Rahoui : il faut épurer l'administration    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Les autorités annoncent les dates des soldes d'été    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Douanes : Une appli permet aux Tunisiens de l'étranger de calculer avec précision les taxes sur leurs véhicules    Rana Taha, nouvelle coordonnatrice-résidente des Nations unies en Tunisie    Vers une Tunisie plus saine : une Académie pour lutter contre le gaspillage alimentaire    Météo en Tunisie : températures en baisse, cellules orageuses locales    Activi Sifek avec Shahry, la nouvelle offre postpayée 5G d'Ooredoo, pleine d'avantages exclusifs    Grand Défilé ESMOD Tunisie 2025 : l'art sous toutes ses coutures, entre héritage et futur    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Prolongation du droit de logement dans les foyers : ce qu'il faut savoir    Trump s'adresse à Kaïs Saïed : la Tunisie sous taxation allégée dans un climat de négociation commerciale    Coupe du monde des clubs: La FIFA annule le match pour la troisième place    Importante conférence internationale dès ce jeudi à Tunis sur le rôle des forces armées dans la protection des civils lors des missions de maintien de la paix de l'ONU    Le Président de la République s'entretient avec la cheffe du gouvernement et évoque les contestations dans certains secteurs : « Bal masqué, bal manqué »    Kaïs Saïed critique le système économique mondial et appelle à de nouvelles approches pour le développement    Le CNCI suspend provisoirement les résultats du fonds tuniso-italien de coproduction    Transport aérien et maritime : Le Président mise sur les talents tunisiens    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Alerte à l'intox : l'INM démonte les fausses rumeurs météo    Festival International de Bizerte 2025 : une 42e édition riche en musique et théâtre du 15 juillet au 19 août    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    L'UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sensibiliser les chaînes de télé aux productions tunisiennes
Lotfi Layouni, producteur
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Lotfi Layouni est producteur de cinéma mais aussi l'un des membres de la chambre syndicale des producteurs de films longs métrages. Il a été à l'origine de la manifestation «hors champs» organisée parallèlement aux JCC. Entretien
Quels sont les projets de la Chambre syndicale des producteurs de longs métrages ?
Après les JCC, la Chambre a fait un bilan de la situation et on a invité les personnes et les organismes concernés par cette manifestation pour s'exprimer. On a donc mis en place un comité de réflexion qui va tracer les nouveaux choix à faire dont une vraie définition de la ligne éditoriale des JCC. C'est un comité qui va mettre les pendules à l'heure. On va également organiser le marché du film tel qu'il est stipulé dans le règlement et on va essayer de cibler les acheteurs potentiels du cinéma tunisien.
Mais on reproche à la Chambre syndicale de n'avoir travaillé que sur la manifestation «Hors champ» alors qu'il reste d'autres problèmes à résoudre comme celui des télévisions qui refusent d'aider le cinéma...
Vos manifestations sont rares...
Justement, à propos de la diffusion et de l'implication des télévisions, nous allons bientôt organiser avec le Cnci et l'Association des réalisateurs pendant leur quatrième rencontre une table ronde sur le cinéma maghrébin vu à travers sa diffusion par les chaînes de télévision entre autres. On va aussi parler de la coproduction maghrébine. A cette occasion, nous allons sensibiliser davantage les chaînes de télévision autant nationales que maghrébines pour créer une sorte de dynamique de diffusion de films maghrébins.
Oui, mais pendant ce temps les chaînes tunisiennes boudent toujours le cinéma ...Pourquoi ce déni selon vous ?
Il faut dire que depuis l'année 2011 il n'y a pas de stabilité au niveau des institutions nationales en général . La télévision nationale, qui est la première concernée par la diffusion de nos films, a changé quatre fois de président-directeur général. Avec cette instabilité, nous ne pouvons pas avoir un vis-à-vis qui puisse prendre de réelles décisions. Ce qui fait que pendant le règne de la Troïka, on n'a rien pu faire et c'était prévisible car la culture et l'audiovisuel ne figuraient pas parmi leurs préoccupations. J'espère que ce problème sera résolu avec le nouveau gouvernement et là nous allons tout de suite attaquer les dossiers de l'audiovisuel. En parlant de télévision je dirai que la vie des chaînes n'est pas organisée... prenons un exemple : on a édifié la Haica, mais cette instance ne s'occupe, jusque-là, que de l'information, et de sa diffusion à travers les chaînes de télé. Elle ne s'occupe pratiquement que de cela mais ce n'est qu'un volet de son travail. La Haica est, en fait, appelée à contrôler la diffusion des films Tunisiens et la production tunsienne sur les chaînes et selon un quota précis s'il le faut. Cela entre dans ses prérogatives. C'est comme le CSA en France par exemple, et tous les organismes semblables dans le monde. Il y a aussi l'incitation à la production de films tunisiens .
Parallèlement au JCC, vous avez lancé la manifestation «Hors champ» comme acte de protestation...
Au vu de ce qui s'est passé aux JCC et particulièrement en ce qui concerne la sélection des films tunisiens dans la compétition officielle (cela se résumait en fait à un seul film, alors qu'on a le droit à deux, voire trois films tunisiens par session selon la pratique courante des JCC qui est devenue une tradition), nous avons senti le besoin de promouvoir le reste des films tunisiens, ceux qui n'ont pas eu la chance d'être sélectionnés. Au niveau de notre Chambre syndicale de producteurs, nous avons choisi de lancer cette manifestation pour leur donner de la visibilité. Notons qu'il y a eu ces dernières années plus de quinze longs métrages de fiction qui ont été tournés et qui étaient prêts pour la compétition, sans parler des documentaires longs. Car les JCC sont avant tout une vitrine du cinéma tunisien et arabo-africain.
Quel avenir vous prévoyez pour «Hors champ» ?
C'est une manifestation qui sera maintenue et organisée à chaque fois que les JCC auront lieu. On projettera toujours les films non sélectionnés. L'idée c'est de dire, nous avons un cinéma, nous avons eu une production intéressante au niveau du nombre et les JCC sont la seule manifestation internationale pour nous qui nous permet de les mette en valeur.
Mais il fallait se prendre à l'avance... Il semble qu'il y ait eu un problème de salle pour les projections...
C'est vrai qu'on a décidé cela au dernier moment, vu les circonstances, mais prochainement nous allons mieux organiser cette manifestation.
On croit savoir que vous êtes l'un des mécontents des JCC...
Mais moi je suis mécontent des JCC depuis 2008 au moins... Parce que depuis cette date, les JCC ont pris une nouvelle tournure qui ne correspond plus à la ligne éditoriale telle que tracée par son fondateur Tahar Cheriaa. C'est le festival du cinéma arabo-africain et ce sont ces cinéastes qui doivent être présents en masse durant cette manifestation . Leur cinéma doit être vu et promu. Mais on constate que depuis 2008 le festival à viré plus vers le côté événementiel et spectaculaire que vers le contenu. On fait plus dans la parade que dans le contenu à mon sens. Quand on voit que pendant les JCC 2014 il n'y a que quatre films africains en compétition, on se demande où est passé le concept original des JCC. On est essentiellement inondé par des films occidentaux ! Il est donc indispensable de revenir à la ligne éditoriale du début. J'illustre mes propos par un exemple: quand on fait des hommages pour des cinéastes, il faut le faire pour des cinéastes arabo-africains et pas de cinéastes français et autres. Cela dénote l'hégémonie du cinéma occidental sur le cinéma arabo-africain. Or, les JCC ont été créées pour contrer l'impérialisme cinématographique dominant les pays du Sud.
Actuellement, vous travaillez sur le film de Sonia Chemkhi Aziz Rouhou...
C'est un film qui était un peu dur à tourner au départ, parce que c'est un scénario qui demande beaucoup de décors et d'acteurs et qui n'a malheureusement pas bénéficié d'assez d'argent pour ce faire. On a donc pu tourner selon une formule de production bien précise qui nous a permis d'arriver jusqu'au montage. C'est un film qui promet ... Et c'est tout ce que je peux dire .


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.