Les possibilités des joueurs stadistes sont en eux... On peut toujours discuter du mérite des uns et des autres, de l'impact d'une présence, de la pertinence d'un choix, mais il y a des données qui ne souffrent pas la contestation. L'apport de Lassaâd Dridi est plus qu'évident non seulement dans les résultats de l'équipe, mais aussi dans tout ce qui a été entrepris, sportivement parlant, bien entendu. Cela s'inscrit dans le droit fil des exigences d'une étape pas comme les autres, se devant de ce fait de garantir son cheminement. Dans un contexte fortement défavorable, Dridi et ses joueurs font de la résistance. Mais il convient de se demander jusqu'où peut aller la patience d'une équipe abandonnée à son propre sort? Mais, au fait, rien ne vaut cette volonté de vaincre chevillée au corps de tous les joueurs, cette envie d'aller au-delà de soi-même, sportivement et athlétiquement s'entend. Une fois que l'on sait jouer, que l'on sait faire face aux circonstances, que l'on a envie de gagner et que l'on se compte à onze, que reste-t-il pour aller encore plus loin? Il reste la flamme, il reste les hommes, il reste les joueurs qui peuvent décider du sort d'un match. Les possibilités des joueurs stadistes sont en eux. Face à tous les défis qu'ils ne cessent de relever chaque jour, ils se veulent aujourd'hui l'expression d'une équipe qu'aucun manquement n'a su domestiquer. Il serait bon de mesurer la chance offerte par la présence des joueurs de niveau respectable. Il y a quand même du monde sur les rangs et une équipe qui progresse, qui a connu récemment de belles choses et qui a envie d'en connaître d'autres. Nous pensons, cependant, qu'il y a un décalage entre l'image donnée et la réalité du club. Le temps est cependant venu pour choisir la vérité qui dérange à l'illusion qui réconforte. Il faudrait se rendre à l'évidence et consentir que le malaise est profond et que l'équipe dirigeante est dans l'incapacité de faire valoir une vision et un projet sportif. Pour avoir oublié les bonnes manières, le ST se présente aujourd'hui avec un handicap à court terme et une menace pour l'avenir. Au vu de ses limites financières, on se demande s'il sera vraiment capable de résister jusqu'à la fin de la saison. On ne sait pas où on va, comment on y va et on se pose beaucoup de questions. La situation actuelle du ST suscite davantage d'interrogations qu'elle n'apporte des garanties. Rien n'est tout à fait simple. Ben Salem-Jerbi, duo d'attaque L'acte de remise en cause est avant tout une obligation plus qu'un choix. Et le club ne peut plus continuer à subir les dérives qui n'en finissent pas. Sur le terrain, il y va autrement. Les joueurs se donnent à fond et la cinquième place au classement général n'est pas le fruit du hasard. Plus encore: ils sont décidés à rester sur la même dynamique de victoires et à maintenir le même élan. Le déplacement de cet après-midi à Kairouan devrait inciter les joueurs à continuer à se battre, à relever les défis avec la même humilité. L'entraîneur stadiste n'hésitera pas à l'occasion de faire confiance à la même équipe qui s'est imposée face au CSHL. Les joueurs qui ont donné satisfaction, et dont le rendement a particulièrement retenu l'attention, seront reconduits. On pense tout essentiellement au duo d'attaque Ben Salem-Jerbi, et aux deux arrières latéraux Marcel et Akermi. Les joueurs stadistes ont encore besoin de prouver. Ça ne les dérange pas plus que ca. Il se sont toujours considérés comme des ouvriers du foot, ils font bien leur boulot, ils s'adaptent partout où ils vont et il sont convaincus que la seule vérité est celle du rectangle vert. Visiblement,ils n'en connaissent pas d'autres, à part le travail et la compétence.