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L'essentiel et les fioritures
Journées Musicales de Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 03 - 2015

Une soirée partagée entre le groupe Hess et une œuvre onirique signée Tahar Guizani
La compétition officielle des ensembles musicaux se poursuit dans le cadre des JMC. Deux spectacles tunisiens hier au Théatre municipal : Il était une fois de Mehdi Chakroun et Tamyourth de Tahar Guizani et un public nombreux pas toujours discipliné malheureusement ! Mais bon...
L'essentiel...
L'ensemble Hess (son, bruit, sens), composé de Mehdi Chakroun (luth, chant), sa partenaire dans la vie et dans la scène Lobna Noômane (chant), Sami Ben Saïd (piano), Jihed Khmiri (percussions), Omar Kasraoui (guitare) et Kays Frihat (guitare basse), nous a régalés, il faut le dire d'emblée, avec un répertoire «engagé» à bien des égards: engagé dans une musique aux sonorités multiples où Djembé et Cajon donnent la réplique avec justesse au luth, le tout enveloppé par le timbre puissant et doux de Lobna Noômane (qui a porté merveilleusement le spectacle), et engagé, également, dans un répertoire authentique qui rend sa noblesse à un aspect du patrimoine musical tunisien, qui chante la liberté et la dignité et qui rend hommage à la cause palestinienne. On a eu droit à quelques excellents solos de luth de Mehdi Chakroun. On aurait d'ailleurs voulu en écouter davantage et voir surgir un peu plus le son de son instrument qui était quelquefois étouffé (niveau son) par la percussion, surtout, admirablement domptée par Jihed Khmiri. Hormis quelques lacunes au niveau du son (la prise de son) qui n'a pas, toujours, permis un bon équilibre entre les différents instruments, on ne peut qu'applaudir fortement la prestation de «Hess», leur sens du rythme, le respect qu'ils accordent à leur art, à leur public, à toutes ces valeurs qu'ils chantent. On tombe sous le charme, le public aussi qui leur adresse, vers la fin, une standing ovation. Bravo !
Les fioritures...
Tamyourth ou Quand la lune sera pleine est un spectacle musical, écrit par Mouldi Hassine, composé et arrangé par Tahar Guizani, réalisé par Marouane Riahi et interprété par la Troupe Arabesque. Tamyourth est une histoire d'amour. Le héros est épris d'une jeune fille dont il aperçoit l'ombre une nuit de pleine lune. Les événements de cette histoire se déroulent hors de l'espace et du temps. Les sensations s'entremêlent dans un mouvement de va-et-vient, jusqu'à ce qu'il se rend compte que la jeune fille n'est que le fruit de son imagination. La morale de cette histoire, c'est qu'on ne voit dans l'être aimé que ce qu'on a envie de voir de lui, une image souvent illusoire», lit-on dans le synopsis du spectacle de Tahar Guizani. Rappelons que ce dernier est professeur de musique, luthiste et compositeur tunisien né en 1969. Il s'est spécialisé dans la musique de films et a produit de nombreuses œuvres musicales dramaturgiques, pour des films, des feuilletons et des documentaires. Il a composé pour plusieurs chanteurs tunisiens, notamment Sonia Mbarek, Nawal Ghachem et d'autres. Sa troupe Arabesque a accompagné de nombreux artistes tunisiens et arabes.Il a été primé à plusieurs reprises au Festival de la chanson et a obtenu le Tanit d'Or lors de la précédente session des JMC.
Que dire du spectacle « Tamyourth » sinon que d'abord, on n'a pas lésiné sur les moyens et c'est tant mieux, on n'en attendait pas moins de la part de son créateur. Que c'est un spectacle complet qui allie musique, chant, chorégraphie, mise en scène, costumes et visuels, on n'attendait pas moins de la part d'un compositeur d'œuvres dramaturgiques et on ne peut qu'applaudir tout ce travail... Mais que malheureusement trop de spectacle tue le spectacle.
Le spectacle s'ouvre, sur un fond lunaire projeté sur un écran, avec une présence féminine obscure et onirique, une chimère habillée en rouge. Deux spectres blancs (créatures qui nous ont rappelé celles des vidéos du groupe prodigy, cela aurait pu être plus intéressant de puiser dans notre imaginaire collectif) avec des chaînes pendouillantes traversant, lascivement, la salle pour rejoindre la scène. Laquelle scène qui comptait 11 chanteurs (excellent costume inspiré de nos traditions) pour le cœur, un qanun, nay, trois violons, un violoncelle, une basse, une batterie, une guitare, un clavier, trois tbals et deux bendirs, le tout dirigé par Tahar Guizani qui, au milieu et habillé comme les autres, nous tournait le dos tout au long du spectacle ! Il aurait pu se tourner de temps en temps... Un danseur rejoint la scène pour le premier morceau, une voix off raconte l'histoire de cet amoureux épris d'une ombre. Les rythmes des tbal se déchaînaient petit à petit et avec eux s'alternent les chorégraphies du danseur et d'une danseuse qui mêlent (admirablement) chorégraphie contemporaine et folklore tunisien. Les rythmes forts des morceaux (récurrents) finissent par étouffer le chant du cœur et on ne distinguait plus les propos et autres paroles. Un des morceaux (le morceau phare apparemment, puisqu'il a été repris à la fin du spectacle) qui se voulait un peu rock (avec les tbal et bendir) a fini par manquer de subtilité en ratant le dosage entre ces différents rythmes pour tomber, malheureusement, dans le chaos et la syncope musicale. A la fin, les deux danseurs nous offrent une subtile chorégraphie en duo, la fille en rouge et les deux spectres finissent par rejoindre la scène. Le public offre là aussi une standing ovation...


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