L'arrivée de l'été correspond à l'apparition d'une multitude de petits désagréments. La mer, que les Tunisiens adorent, se transforme en risques que nous ne prenons pas toujours très au sérieux. A tort, car une foule d'inconvénients, voire de dangers guettent les estivants. La conférence organisée récemment par le ministère de la Santé sur les précautions à prendre en période estivale en est la confirmation. Les insolations et les maladies de la peau, notamment le cancer, ont en effet enregistré des taux en nette progression durant la dernière décennie. Cette situation a fini par déclencher une série de mesures et de nouvelles pratiques dans le monde entier. Parmi ces mesures, il est recommandé d'éviter de s'exposer au soleil entre 11h00 et 16h00 et il est fortement conseillé, de porter un tee-shirt (surtout pour les enfants), de consommer des légumes et des fruits et d'user de crèmes protectrices. Certains pays, tels que l'Australie, sont même allés jusqu'à rendre obligatoire le port du tee-shirt pour toute personne circulant sur la plage. A force de campagnes de sensibilisation, de messages et de persuasion, les précautions sont devenues d'usage courant. La “trousse de plage” regorge en conséquence de toutes sortes de petites crèmes que les modestes bourses des Tunisiens arrivent difficilement à atteindre et qui ne sont pas connues pour être à la portée de tout le monde. Résultat : on se munit de crèmes fabriquées artisanalement, à partir de recettes de grand-mères pas forcément efficaces et pour beaucoup d'entre nous de produits chinois que l'on soupçonne d'être plutot néfastes. La gastro-entérite en tête des maladies Mais l'été est aussi synonyme de beaucoup d'autres petits maux. En Tunisie, cette saison est liée à différentes pathologies. La gastro-entérite se situe en tête de chapitre de ces maladies et s'attaque surtout aux enfants. Les parents le savent bien qui ont l'habitude de gérer cette maladie qui s'annonce le plus souvent par des diarrhées, des maux de tête et des vomissements. La gastro-entérite, maladie bénigne et qui disparaît en général au bout de vingt-quatre heures, s'attaque au tube digestif. Pourquoi en été? Les raisons sont diverses mais les principales causes selon les scientifiques reviennent aux aliments avariés et contaminés, aux fruits et aux différentes boissons consommées durant la saison. Les fruits sont cependant les plus mis à l'indexe, ainsi que certains légumes que les spécialistes soupçonnent d'être arrosés à partir d'eaux usées non contrôlées. Chaque été, et en raison de la périodicité de ces petits maux, un fruit ou un légume est incriminé. La pastèque, fruit de saison par excellence, est la plus citée parmi la liste. Mais il n'y a pas que les désagréments de la mer et des plages. La campagne et les sous-bois ont aussi leur cortège de problèmes. Il n'y a qu'à consulter les guides à l'adresse d'éventuels visiteurs de notre pays pour s'en apercevoir. Quoique minimisés à l'extrême, ces inconvénients qui, en général, sont liés au climat et à la nature de la région méditerranéenne, ne doivent toutefois pas être pris à la légère. Bénins, ils sont responsables de petits inconvénients passagers rarement dangereux. Attention aux mûres Ainsi en est-il de la leishmaniose due à des piqûres de petits insectes velus ressemblant à des moustiques et agissant la nuit tombée. Le plus souvent, cette maladie provoque des plaies cutanées qui apparaissent des semaines, voire des mois après que la personne ait été infectée. En dehors de la plaie devenue rougeâtre et, de démangeaisons, il est rare que l'infection aboutisse à des situations graves. Pour lutter contre, rien ne vaut les crèmes anti-moustiques. Pour les randonneurs et habitués des campagnes et sous-bois, il est également préconisé d'observer quelques règles d'usage. En dehors de l'insolation qui est aussi dangereuse en mer qu'à la montagne ou en rase campagne, il est conseillé d'éviter de consommer les baies sauvages telles que les mûres que les montagnards connaissent si bien. Ces mûres, pourtant succulentes, peuvent être à l'origine de l'échinococcose appelée communément la “teania du renard”. C'est un ver solitaire dû aux déjections d'animaux sauvages et que l'on peut éviter en ne consommant que les baies situées à un mètre au moins du sol.