De nouveaux records pour Ghada Hassine et Karem Ben Heniya. Yosra Dhiab, élue pour sa part, meilleure athlète Le temps ne semble pas manquer aux équipes nationales d'haltérophilie, garçons et filles. Si l'exigence de haut niveau impose aux athlètes des résultats immédiats, les performances obtenues, d'une épreuve à l'autre, confirment l'idée que tout ce qui a été entrepris reflète un genre de compétitivité qui tient tout le monde éveillé. C'est, en fait, quelque chose de très fort, d'instinctif, à l'instar du dernier exploit réalisé à Malte et qui a permis à la sélection de conserver son titre de championne de la Coupe méditerranéenne. Ghada Hassine et Karem Ben Heniya sont parvenus même à battre de nouveaux records méditerranéens. Même chose pour Yosra Dhiab, élue meilleure athlète de cette manifestation. Il faut dire que le mérite revient également aux entraîneurs Hédi Bey et Constantin Dabija, ainsi qu'au directeur technique Mohamed Ben Amor. On ne cessera jamais de le répéter : il existe dans cette équipe une exigence devant le sport, un état d'esprit à son égard qui lui permettent de combattre les adversités. Ce n'est pas seulement un paramètre, mais aussi un élément moteur. La sélection tunisienne laisse entrevoir, à travers tout ce qu'elle ne cesse de réaliser et d'obtenir, un véritable pouvoir de séduction. Ses athlètes ont presque entre 24 et 25 ans. Ils sont dans la force de l'âge. Le potentiel tous est donc intéressant et l'effectif dispose d'une grande marge de progression. Au-delà des résultats et des titres, on sent aussi qu'il y a une réelle volonté de bâtir dans la durée. A leur façon d'évoluer et de progresser, les haltérophiles tunisiens sont convaincus que la différence se fait au plus haut niveau et se joue aussi sur de petits détails. Tout ce qu'ils n'hésitent pas à chaque fois de laisser entrevoir transpire l'équilibre et la puissance. Des talents au croisement de l'histoire de l'haltérophilie. De l'histoire tout court, qui plus est, il y a naturellement une place réservée à l'exploit, au surpassement. De toutes les façons, l'équipe n'a cessé d'apprendre à chaque épreuve. Tout ce qu'elle a remporté jusque-là ne se revendique pas. Il se mérite. D'autant qu'il s'est toujours inscrit dans la stabilité. L'haltérophilie n'est-elle pas justement la discipline où l'on apprend le plus en permanence et où la constance est un gage de réussite sur le long terme. La sélection tunisienne à accédé aujourd'hui à un palier qui lui impose l'obligation et le devoir de performance. Elle joue pour gagner et pour monter sur les plus hautes marches du podium. Plus qu'un choix, c'est désormais une évidence pour un ensemble combatif, pressant et qui s'autorise chaque fois des mouvements et des enchaînements encore inédits. Le sport tunisien ne peut plus, de ce fait, se passer de cette discipline et de ces athlètes qui en font l'histoire, la diversité, mais également la qualité. Dans un paysage souvent déconcertant, l'haltérophilie apparaît comme la petite île de satisfaction. Faut-il aussi dire, ou préciser, que l'on respire ici un air plus léger que dans de nombreuses disciplines en proie au doute le plus profond? Finalement, il est facile de dégager une logique de fonctionnement cohérente et pertinente. Il est évident aussi de retrouver le cheminement d'un raisonnement qui laisse la place à tous les rêves et les exploits possibles. Une obstination qui confinerait presque à l'obsession. Ou à la passion? Sans doute...