Sur une initiative grecque, fort soutenue par six pays européens et arabes dont la Tunisie, un nouveau portail électronique destiné à la jeunesse de la Méditerranée voit le jour. Lancé sur la Toile, il y a plus d'un mois, ce projet qui s'appelle « Daedalus » a fait, hier à Tunis, l'objet d'un séminaire international plaçant, ainsi, son nom sous le signe « innovation, création et mobilité des jeunes ». Et si l'idée est née en Grèce, à la faveur d'Uni Systems, société à vocation technologique, elle semble avoir trouvé un large écho favorable auprès de ses voisins dans le bassin méditerranéen. En Tunisie, cette réalisation vient à point nommé, au moment où les jeunes, toutes catégories confondues, ont besoin, plus que jamais, d'occuper la place qu'ils méritent dans la société post-révolution. Et pourquoi pas à une échelle encore plus large, en harmonie avec la politique européenne de voisinage. D'où la création de ce nouveau portail dont le financement a été porté à la charge de l'Union européenne. Aux côtés des partenaires agissant en réseau, le club culturel Ali-Belhaouane à Tunis s'impose, lui aussi, en partie prenante, pour le bonheur de la jeunesse des deux rives de la Méditerranée. En fait, comme il a été convenu de le présenter, « Daedalus » signifie littéralement, en abrégé, « le portail euroméditerranéen conseiller de carrière et de l'emploi pour la mobilité des jeunes résidents ». Il s'agit, à vrai dire, d'une plateforme technologiquement améliorée conçue pour répondre aux besoins des jeunes de la région en quête d'emploi et de possibilités d'affaires et d'intégration sur le marché du travail dans les pays partenaires. D'autant plus que ce portail est susceptible de leur favoriser l'opportunité de s'améliorer et de renforcer davantage leurs aptitudes professionnelles. Mais, un tel espace interactif sur la base d'offres et de demandes est d'autant plus vaste et polyvalent qu'il s'ouvre à un large public hétérogène. Soit entrepreneurs, entreprises de TIC, associations d'emploi, secteur public, tous y ont place, avec droit d'accès et d'échange. Perspectives pour les jeunes Tunisiens Pour Zied Laâdhari, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, il s'agit là d'une initiative de portée locale et régionale qui permet d'ouvrir grandes de nouvelles perspectives prometteuses devant les jeunes Tunisiens. Sans pour autant manquer d'insister sur la responsabilité dévolue au gouvernement de fournir à ces jeunes les opportunités d'intégration et d'ouverture sur l'autre. Et d'ajouter que la société civile, de son côté, est appelée à s'y mettre pleinement, chacun devant assumer sa part de responsabilité dans l'amélioration de l'employabilité des jeunes chômeurs. Sur la même lancée, Mme Houda Slim, du club culturel Ali-Belhaouane, a révélé que « Daedalus » est une plateforme de services et d'offres d'emploi destinée à favoriser l'accès au marché du travail, à la mobilité des jeunes et au renforcement de leurs capacités d'intégration. Son appellation est un acronyme qui fait référence légendaire au dieu du travail et de mobilité chez les Grecs anciens. A travers ce forum d'échange et de connaissances, l'objectif consiste à mettre en contact jeunes demandeurs et pourvoyeurs de postes d'emploi. Sur le même réseau de partage, chacun des pays partenaires s'efforce de satisfaire aux besoins de ses jeunes en formation, informations et services qui leur sont utiles. Outre la Tunisie, y sont également concernés la Grèce, l'Italie, Chypre, la Palestine et le Liban. Six pays où l'on trouve dans l'ensemble neuf associations de la société civile qui se révèlent partenaires à part entière. Les travaux du séminaire mettront l'accent sur le chômage en Tunisie et en Méditerranée, sa réalité et ses perspectives.