L'Institut culturel italien de Tunis présente, à partir d'aujourd'hui 30 avril et jusqu'au 7 mai à la Maison des Arts du Belvédère, l'exposition photographique «Tunis, ville invisible» par Luigi Sorrentino. Librement inspirée du roman "Les Villes invisibles" de l'auteur italien Italo Calvino, l'exposition lui rend hommage à l'occasion du 30e anniversaire de sa disparition. C'est également «une démonstration d'amour pour Tunis», comme le notent les organisateurs. Un double hommage, donc, à travers des photos inédites de L. Sorrentino qui renvoient aux villes décrites par Marco Polo dans le roman grâce à des fragments, reflets, collages, présences ou allusions symboliques, qui nous invitent à découvrir un Tunis peu observé. L'exposition reprend une citation de l'auteur : «Un livre, c'est un espace dans lequel le lecteur doit entrer, errer, voire se perdre, mais vient le moment où il faut trouver une issue, voire plusieurs issues, pour pouvoir en sortir», en nous invitant à voyager «à travers des suggestions visuelles, à sortir et à se perdre dans la ville de Tunis, pleine de vie et de vivacité, même dans ses aspects les moins visibles, sans préjugés et sans peur», souligne le photographe. Luigi Sorrentino, alias Gigi, est un Napolitain né en France. Professeur de langues étrangères, il travaille à l'étranger depuis de longues années: Maroc, Pays de Galles, Irlande, Argentine et actuellement en Tunisie, plus précisément à Tunis. Cosmopolite et voyageur curieux et infatigable, il a développé son goût pour la photographie durant ses nombreux voyages à travers le monde afin d'assouvir sa soif de cultures.