Les gens travaillant en mer doivent avoir une santé adaptée à certaines contraintes. Le médecin du travail a un rôle de premier ordre dans le suivi et l'accompagnement médical de ces travailleurs, et ce, conformément à une nouvelle Directive internationale. Les activités en pleine mer comportent certains risques contre lesquels il faut se prémunir. Une réglementation internationale, déjà promulguée, comporte plusieurs dispositions qu'il est nécessaire de respecter pour être à l'abri des dangers qui peuvent guetter la santé des gens opérant dans la mer. C'est pour examiner ce thème d'actualité qui concerne plusieurs professionnels que l'Institut de Santé et de Sécurité au Travail (ISST) a organisé, mercredi 29 avril dernier, dans le cadre de ses activités de formation médicale continue, en son siège, en collaboration avec l'Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP), une Journée de formation des médecins du travail exerçant dans les gouvernorats du Nord de la Tunisie, sur le thème «Les nouvelles dispositions internationales d'aptitude des gens de mer ». L'objectif de cette manifestation vise à informer des médecins du travail sur la nouvelle législation en la matière et sa prochaine entrée en vigueur en Tunisie. D'ailleurs, la procédure de ratification de la Directive de l'Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation internationale maritime (OMI) relative aux examens médicaux des travailleurs de la mer a été déjà engagée. L'essentiel est que ces personnes actives bénéficient des meilleures conditions de travail pour garantir un rendement satisfaisant et diminuer un tant soit peu les journées de travail perdues pour les soins et le traitement. Renforcement des capacités La Directive en question exige de l'autorité compétente du pays—qui est l'équivalente en Tunisie à l'OMMP— de tenir une liste des médecins habilités à effectuer les examens médicaux des gens de mer et à délivrer les certificats d'aptitude correspondants. Les personnes concernées doivent bénéficier d'une bonne santé et être en mesure de travailler en mer durant une longue période. Des précautions sont prévues pour éviter des incidents qui pourraient survenir en cours de route et porter atteinte à la santé des travailleurs concernés. Mieux encore, ladite Directive exige aussi des médecins figurant sur cette liste une expérience générale et une expérience en médecine de gens de mer ou en médecine du travail et avoir suivi une formation sur les nouvelles dispositions contenues dans cette Directive. Le souci des experts internationaux est de garantir au médecin affecté à cette tâche de contrôle et éventuellement de traitement des gens de mer de fournir les meilleures prestations afin de contrôler l'état de santé du travailleur à l'entrée en fonction durant toute sa carrière —grâce à des consultations régulières— et de diagnostiquer, à temps, les affections qui pourraient toucher les travailleurs. Cette journée, qui a rassemblé plus de 50 médecins du travail appartenant à différentes structures (Groupement de Médecine du travail, Inspection médicale du travail, services médicaux autonomes du travail et médecins de libre pratique ainsi que des résidents en médecine), a été d'un grand apport pour ces spécialistes dans la mesure où elle a permis de fournir les données pertinentes nécessaires à la prise en charge des gens de mer conformément aux dispositions de la nouvelle Directive internationale. A noter que cette même formation sera organisée le 13 mai 2015 à Sousse à l'intention des médecins exerçant dans les gouvernorats du Centre et une autre journée aura lieu le samedi 6 juin 2015 à Sfax à l'intention des médecins exerçant dans les régions du Sud. Les gens de mer tunisiens opérant sur les côtes nationales sont concernés par ces nouvelles dispositions qui visent essentiellement à les protéger lors de l'exercice de leur métier grâce à un suivi et un accompagnement médical par des médecins du travail mobilisés à cet effet.