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Le football, un repaire de moralité
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 05 - 2015

Le fanatisme pourrait tout détruire si nous ne le détruisons pas dans l'œuf...
Une saison de championnat engendre forcément des heureux et des déçus. Les éducateurs de football, porteurs d'images, de valeurs pour les jeunes et pour toutes les composantes de la famille du football ont des devoirs. Il faut qu'ils soient plus mesurés dans leurs réactions et se comportent en hommes responsables.
L'importance du résultat d'un match, comme celui du derby de cet après-midi entre le CA et l'EST, et la pression qui en découle ne peuvent constituer une excuse à certains comportements. Que nous y soyons préparés ou pas, le football ne manque pas ces dernières années de nous surprendre par son incroyable faculté à se prêter à des délires collectifs et à une instrumentalisation éhontée entraînant la quasi-totalité des acteurs dans un dépassement qui repousse ses propres bornes. Un dépassement institutionnel qui récompense ceux qui ont le pouvoir et la parole.
Par leurs déclarations, gestes ou autres attitudes, les dirigeants, les entraîneurs et les hommes de terrain ont participé au développement d'un certain malaise. Ils se distinguent aujourd'hui par un trait qui n'est plus difficile à deviner dans leurs comportements et leurs attitudes : ils ne disent pas ce qu'ils font et ne font pas ce qu'ils disent. C'est le sentiment d'une tromperie. L'impression d'un divorce. Le constat de nouveaux ravages par les retombées du football de club dans les rangs du football business.
Le sport le plus populaire, le plus attirant, mais aussi et surtout le plus conséquent, est devenu un produit de consommation. On ne prétend pas que tout est noir, mais qu'il ne remplit pas suffisamment le rôle éducatif et de prévention qu'il devrait tenir dans une société, par ailleurs, de plus en plus dure. Serait-il moins moral qu'auparavant? On ne veut pas jouer à l'ancien combattant et en appeler sans cesse au bon vieux temps. On a toutefois l'impression qu'il y a davantage de scandales, de dérives et de déviations. C'est d'ailleurs une raison supplémentaire pour contrôler le football et son environnement.
Il nous semble, cependant, que la faute n'incombe pas aux sportifs, mais tout particulièrement aux présidents et aux différents responsables, qui ne défendent pas les valeurs du sport, et tous ceux qui cherchent une part de pouvoir et tous les profits qui vont avec. Les enjeux sont devenus, d'ailleurs, tellement importants, la pression tellement grande que le résultat prime sur tout.
Il faut dire aussi que la confusion qui règne aujourd'hui est la conséquence d'un manque d'autorité. Si les règles sont édictées par les acteurs eux-mêmes, il ne faut donc pas s'attendre à ce que le climat s'améliore.
Mal en point, minée par les querelles et les rancœurs, la compétition nationale désespère ses plus fidèles supporters. Et l'avenir reste en question...
Pourtant, il fut un temps où lorsque la société civile ne se montrait pas capable de prévenir et de combattre la violence sous toutes ses formes, la société du football, elle, par sa nature d'instrument de fête, par sa volonté d'offrir à ceux qui viennent vers elle une plage de loisir, n'a jamais été le reflet de ce que l'on vivait partout et chaque jour dans nos activités sociales et professionnelles. En ce temps-là, le football était complètement différent de ce qu'on vit aujourd'hui, de ce qu'on voit et où on ne cesse de faire un fort mauvais usage des notions sportives liées aux victoires et aux défaites.
L'explosion médiatique des micro- événements indique aussi la place démesurée accordée au football dans la hiérarchie de l'information et des priorités des responsables, mais surtout sa remarquable capacité à faire diversion. Autant dire que les intéressés trouvent leurs intérêts dans cette belle occasion pour détourner l'attention.
Tout cela nous amène à dire que le football est aujourd'hui confronté à des problèmes majeurs qui sont autant de motifs d'inquiétude : une identité évanescente et un déficit de crédibilité évident. Il est entraîné, en effet, dans une spirale à multiples facettes : morale, éthique, humaine...
Certes, on ne fait pas disparaître magiquement les réalités auxquelles tout cela correspond, mais le fanatisme pourrait tout détruire si nous ne le détruisons pas dans l'œuf.
On ne peut oublier que le progrès réside à la fois dans les réformes techniques et dans la révolution des esprits. L'évolution des règlements sportifs suscite en effet une mutation dans les mentalités.


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