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«Parce qu ils ont une religion, ils se croient dispensés d'avoir une morale» (1)
Publié dans Leaders le 07 - 08 - 2013

Ce petit pays qui, pendant des siècles, a fait preuve de grandeur et de tolérance, ce peuple qui a payé cher son indépendance et sa liberté pleure aujourd'hui ses martyrs: Chokri Belaid, Mohammed Brahmi, Lotfi Nagd, Mohamed Benmufti, nos huit valeureux soldats dont les âges se situent entre 20 et 30 ans , et que je me fais un devoir de nommer: Nizar Mkachar, Yassine Hichri, Tarek Othmani, Marouane El Machi, Abdelmajid Kasmi, Hedi Messadi, Hassan Kassmi, Maher Ammar. Tous lâchement assassinés par des pseudo défenseurs d Allah.
Ce petit pays qui se voulait grand a été trahi par certains de ses propres enfants. Des enfants qui ont perdu la foi et ont craché sur les lois… Ils ont transformé notre pays en une vaste mare de sang où ils s'abreuvent pour assouvir leur soif de violence. Des bêtes humaines lâchées à travers le pays, et qu'on les laisse faire. Ils ont tué nos enfants, nos frères, nos amis, nos militants, nos soldats, nos policiers, et le massacre continue.
Le deuil qui s'est abattu sur notre pays suite à l'exécution de nos valeureux martyrs est très lourd à porter et la douleur qui en découle est impossible à éradiquer. Elle restera à jamais une blessure ouverte difficile à colmater.
Depuis la prise du pouvoir par les islamistes dans notre pays, toutes les lumières se sont éteintes, et la joie de vivre, qui était l'apanage de notre peuple, a été remplacée par la peur de l obscurantisme et l'horreur de la mort.
La violence est devenue notre pain quotidien, et la terreur notre obsession.
Tous ceux qui élèvent la voix contre ceux qui ne sont plus des nôtres, ni moralement ni religieusement, se retrouvent baignés dans leur sang, abattus sans aucune pitié ni état d'âme.
Pour la première fois de sa longue histoire, la Tunisie s est retrouvée divisée entre les bons et les méchants. Si le peuple tunisien est sorti spontanément par milliers dans toute la Tunisie, c'est pour hurler sa douleur, sa colère et sa soif de justice. Ils sont sortis par milliers pour honorer leurs martyrs et libérer le pays de ces intrus infidèles venus pour semer la mort et installer la décadence. Ils sont sortis par milliers pour dire NON aux divisions, NON à l'impunité, NON à toutes les formes de violence, et OUI au changement et au retour à nos fondamentaux.
Depuis plus de 10 jours les Tunisiens battent le pavé de la place du Bardo sans relâche avec un soutien de taille, constitué de dizaines de députés qui boycottent l'assemblée constituante qui a perdu depuis longtemps toute sa légitimité.
Aujourd'hui, le constat est sans appel: le parti islamiste Ennahdha est responsable du chaos qui s'est installé dans notre pays.
Le gouvernement Jbali puis Larayedh, tous deux issus de ce parti, n'ont pas été à la hauteur de leur tâche et ont lamentablement échoué dans leur mission de traiter les véritables problèmes et donner du répit à ce peuple dans l attente de résultats depuis le 14 janvier 2011. ils n'ont fait preuve d'aucune volonté réelle pour relancer l'économie, combattre le terrorisme et garantir ainsi la sécurité aux Tunisiens.
Les membres de ce parti ainsi que le gouvernement portent tous sans exception la responsabilité de ce qui arrive au pays. Les uns en péchant par leur silence, les autres par leur négligence. Ils sont tous restés sourds aux appels de l'opposition pour une solution de consensus et la mise en place d'un gouvernement de crise composé de technocrates.
A l'assemblée constituante, les députés majoritaires issus de la troika ont installé, aussitôt placés, un climat de suspicion et ont brillé par leur mauvaise foi et leur incompétence.
Une constitution qu'ils peinent à terminer par leur refus de faire appel aux experts, et en laissant un juriste médiocre, Habib Khedr, faire la pluie plus que le beau temps. Le parti islamiste, même s'il fait aujourd'hui partie des deux plus grandes forces politique du pays , n'a encore que quelques années devant lui avant de se consumer comme une bougie de mauvaise qualité et peut-être laisserait il alors la place a un "vrai" parti "musulman" modéré rassembleur, et surtout républicain?
Si Rached Ghannouchi est le grand problème qui mine le pays, il est aussi celui qui mènera son parti à sa perte. L histoire le démontrera.
Les solutions proposées par l opposition au gouvernement actuel , aussi consensuelles qu'elles soient, seront rejetées par ceux qui gouvernent. Ils n accepteront jamais de compromis : ils y sont ils y restent. Pour eux, le peuple se limite à leurs partisans et ceux qui exécutent leurs ordres.
Mais la réalité est tout autre, la majorité des tunisiens avec ses hommes, ses femmes sa jeunesse continuent, par leurs manifestations massives dans tout le pays, à donner des leçons de courage et de vie . La démonstration héroïque des Tunisiens, toutes couches sociales confondues, dans la soirée du 6 août sortie par dizaines de milliers au Bardo est la preuve accablante pour le parti islamiste et ses partisans que le peuple n est pas de leur côté.
Et comme l'avenue Habib Bourguiba est devenue le symbole des rassemblements pour faire tomber la dictature de l ancien régime, le Bardo sera désormais la place symbolique ou le destin de la Tunisie se jouera pour la deuxième fois depuis le 14janvier 2011 afin de faire rejaillir l espoir et la lumière .
(1) Amin Maalouf


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