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Les pratiques parallèles de soins: état des lieux
Publié dans Leaders le 10 - 12 - 2009

Les pratiques parallèles de soins ont constitué le thème central de la XIIIème Conférence Annuelle du Comité National d'Ethique Médicale qui viennent de se tenir à la Faculté de Médecine de Sousse. Après les anathèmes, le temps de la réconcilation est-il venu? La Communication commune des Drs Mohamed Moncef Boulakbeche et Mohamed Salah Ben Ammar, tous deux éminents spécialistes, illustre en tout cas une perception nouvelle de ces pratiques par la médecine scientifique. Le ton a changé. Sans passion et avec la distanciation nécessaire, les deux hommes dressent un état des lieux en se gardant de prendre position. A travers leur exposé transparaît beaucoup d'humilité et une volonté de sortir des sentiers battus et surtout de comprendre.
Effet placebo?
Pourquoi ces pratiques rencontrent-elles autant de succès auprés des malades? on pense tout de suite à l'effet placebo: "Il est évident, notent-ils que l'effet placebo joue un rôle essentiel dans certains cas. Pour mémoire rappelons que Le placebo est une substance n'ayant aucune action thérapeutique intrinsèque, utilisée en recherche clinique comme moyen de contrôle de l'efficacité d'un médicament ou de tout autre outil thérapeutique. L'effet placebo (du latin: « je plairai ») traduit l'influence de l'esprit sur le corps. Nous savons que l'efficacité de tout acte de soins est plurifactorielle. Ainsi, il existe un écart positif entre le résultat thérapeutique observé suite à l'administration d'un médicament et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données strictes de la pharmacologie. Ce serait donc tout ce qu'on ne sait pas de la capacité du cerveau à guérir le corps. Inversement toutes les thérapeutiques prescrites pour satisfaire le patient n'ont pas forcement un effet placebo."Mais il y a également d'autres facteurs, notamment" l'évolution naturelle de la maladie, les variations individuelles ou aléatoires de la résistance des malades". Les deux conférenciers citent l'exemple de Sidi Halfaoui à Tunis et du traitement de l'ictère: "Il avait compris le cycle de l'hépatite A banale et a adapté sa pratique à cette évolution naturelle."Comme M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, certains de nos marabouts seraient-ils des scientifiques qui s'ignorent?
Un regain d'intérêt pour les pratiques parallèles de soins à prendre en considération
Plus étonnante encore dans la bouche de deux scientifiques, cette conclusion sous forme de mea culpa:
"Comme l'explique Paul Ricœur, la maladie affecte profondément le sujet dans son rapport au temps et à la parole. Pour nous médecins modernes, seule la logique de la cause qu'elle soit physique, psycho-sociale, démographique prime sur le reste. Depuis la nuit des temps l'homme a toujours voulu donner un sens à la maladie pas uniquement par ignorance comme nous l'avons longtemps cru, mais aussi pour des raisons plus sérieuses: trouver un nouvel équilibre et dépasser les désordres provoqués par le mal, réorganiser les représentations du temps et de l'avenir. Convenons que la médecine moderne rationnelle accorde peu de place à ces aspects. Il existerait pour chaque problème une solution scientifique qui s'imposerait universellement, c'est encore le règne du scientisme du XVIIIème prôné notamment par Ernest Renan. On pensait libérer l'homme des illusions métaphysique et théologique, grâce à des solutions « scientifiques » élaborées par des experts compétents. A l'évidence l'homme s'avère plus complexe. Les pratiques parallèles énumérées plus haut se penchent sur la plainte subjective du malade, lui offre des solutions faciles, parfois miraculeuses sans les inconvénients de la médecine conventionnelle. Dans nos sociétés modernes, à l'évidence ces pratiques parallèles retrouvent un regain d'intérêt qu'il importe de prendre en considération."
Une intervention courageuse qui rompt avec la dictature de la pensée unique.
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