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Habib Essid, Chef de gouvernement: faut-il craindre le retour de la dictature?
Publié dans Leaders le 06 - 01 - 2015

La nomination du nouveau chef du gouvernement a fait grincer des dents et ne plaît manifestement pas à beaucoup. Certains y voient le premier signe du retour à l'ancien système de la dictature que d'aucuns ne s'étaient pas privés d'agiter lors des élections. La probable participation du parti islamiste finira par convaincre ces derniers de la réalité de leurs suppositions.
Or, il tombe sous le sens qu'en période aussi délicate pour le salut du pays et la sauvegarde de ses acquis démocratiques, l'expérienced'un homme à poigne, ayant connu les rouages du labyrinthe sécuritaire, ne saurait être dédaignée. Elle pourrait se révéler des plus utiles en vue de contrecarrer les menées terroristes sur le territoire national toujours agissantes et menaçantes.
Se garder concrètement des dérives
Toutefois, il fautbien se garder de la moindre tentation, à la faveur d'un tel souci légitime,de se laisser aller aux réflexes d'antan, mélangeant souci sécuritaire des plus légitimes et violation caractérisée des valeurs démocratiques et des droits humains.
Il serait donc des plus judicieux que le président élu fasse montre assez vite de son désir de réformes et de sa volonté souvent affichée de consolider la rupture avec le passé honni. Pourquoi donc n'inviterait-il pas d'ores et déjà les autorités concernées à décider un moratoire à l'application des lois de l'ancien régime, réputées les plus scélérates, qui sont encore effectives dans l'arsenal juridique du pays?
Lors de la campagne électorale, il s'est engagé à réformer la loi sur les stupéfiants; pourquoi ne pas en suspendre de suite l'application ainsi que d'autres lois liberticides, comme les lois homophobes?
Il agira ainsi activement pour dissiper le malaise qui commence à poindre, gagnant les têtes, y compris dans les rangs des amis et alliés de la majorité, et ce par des actes concrets, parlant à leur imaginaire.
Une autre de ces actions à charge symbolique éloquente serait, sur le plan interne toujours, d'annoncer sans plus tarder cette proposition de loiqui est devenue de nos jours le marqueur par excellence de l'Etat civil et de droit, à savoir l'abolition de la peine de mort.
Rompre avec le dogmatisme politicien
S'agissant des rapports internationaux dont la physionomie influe pour beaucoup sur la politique interne, il n'est que temps d'annoncer une volonté claire de notre pays de rompre avec les relations léonines actuelles. Cela se ferait notamment au niveau deleurcontenu axésur la lutte contre l'immigration clandestine en termes purement sécuritaires et répressifs du fait d'un dogmatisme suranné.
La Tunisie doit s'honorer de réclamer au nom de son peuple le libre mouvement, sous visa biométrique de circulation, pour ses citoyens tunisiensayant fait la preuve de leur maturité. Elle fera sa démarche dans le cadre d'un espace de démocratie méditerranéenne auquel elle appellera, en faisant un axe de sa diplomatie. Un tel axeaura pour objectif à terme — une fois la situation en Méditerranée assainie, relativement aussi au conflit palestinien — l'instauration d'une aire de civilisation entre l'Orient et l'Occident qu'impose la dégénérescence dans l'horreur absolue de notre monde déboussolé.
Il s'agit d'autant d'actions à portée certaine et à forte charge symbolique dont l'intérêt sera de tracer une orientation claire dans le sens de l'histoire tout en innovant, rompant avec un dogmatisme qui n'est plus tout juste stérile,se révélant meurtrier aussi,ainsi que le confirment les drames récurrents en Méditerranée pour cause d'autisme européen en matière migratoire.
Plus que jamais, la pratique politique a besoin d'une transfiguration, et il n'est que temps de le faire en Tunisie; car le modèle qu'on y improvise le commande. De plus, le moment actuel s'y prête à merveille, permettant de lever les doutes qui commencent à germer dans les têtes sur la poursuite de la rénovation de l'Etat, par le haut cette fois-ci.
Or, il n'y a rien de pire que le doute pour démobiliser, faire perdre le semblant de confiance dans ses élites que le peuple adifficilement retrouvé, quoique de si peu, à l'occasion des récentes élections.


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