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Les recalés du concours de résidanat : que de Mozart assassinés
Publié dans Leaders le 15 - 05 - 2017

La nécessité de la sélection impose des procédures qui se veulent radicales pour aboutir à une meilleure répartition des plus méritants. Quand il s'agit des meilleurs parmi les meilleurs! La tâche devient très rude pour les candidats et pour les sélectionneurs. Pour le concours du résidanat de médecine (2016 réforme), cette année,1700 candidats se sont présentés.Tous ces futurs médecins spécialistes avaient eu six ans auparavant leur baccalauréat avec plus de 17 de moyenne et ont trimé durant ces années. Sur ces 1700 «brillants» 350 seulement (soit 20%) ont passé le cap de cet éreintant concours (dans le JORT il était question de 30%) aussi bien sur le plan physique qu'intellectuel. Quant aux 1350 restants, cet échec pourrait être leur premier échec dans la vie!
On a beau dire que l'échec est structurant et qu'il fait partie de l'apprentissage de la vie en citant Musset «Pour mûrir, les moissons ont besoin de rosée; pour vivre et pour sentir l'homme a besoin de pleurs». Cependant ces jeunes, voire ces adolescents de 23 ou 24 ans, ne sont-ils pas des Mozart qu'on assassine? Après avoir passé 5 à 7 ans de travail acharné les fesses enracinées dans une chaise pendant plus de 10 heures par jour sans avoir ni vacances ni loisirs, ces jeunes se retrouvent avec un statut «bâtard» ni étudiant ni médecin!
Ils ne savent pas à quel saint se vouer! Que faire? Deux possibilités: repasser le résidanat en sachant qu il y aura plus de 2000 candidats l'année prochaine ou devenir médecin de famille, nouveau statut non encore bien défini, sera vécu comme statut d'échec ou de celui qui ne sera jamais spécialiste c'est-à-dire officiellement de celui qui ne sera plus jamais parmi les meilleurs!
Pourquoi donc ce gâchis ? Est-ce que ces évaluations sont réellement appropriées? Etant moi-même encadreur et enseignant,je remarque souvent que les étudiants les plus participatifs et les plus curieux ne sont pas nécessairement ceux qui réussissent!
Pourquoi maintenir ce concours tout en reconnaissant qu'il nécessite un travail monstre, aussi bien pour le jury que pour les étudiants, pour aboutir en fin de compte à l'échec de la forte majorité? Il y a lieu de réfléchir davantage et revoir le mode de sélection! Tout le monde s'accorde à dire que cette épreuve est inhumaine!
0n pourrait penser au système de classement continu (sur 6 ans) impliquant en particulier des étudiants dans leur stage car en médecine on n'apprend qu'a côté du malade et grâce à cette approche, d'autant plus que même parmi les méritants ,ceux qui réussissent, nombreux sont ceux qui ne pourront pas faire la spécialité dont ils ont rêve car pas assez bien classés.
Certes la rigueur est de mise. Cependant, on se trouve souvent écarté pour des broutilles. En effet, certains candidats sont «disqualifiés» pour avoir répondu faux a une question sur 150 leur faisant reculer de 15 rangs! Ceci pourrait nous interpeller que dire alors si 100 candidats ont le même score, la différenciation devient très ardue et le jugement totalement aléatoire!
La médecine est connue pour être le plus beau métier, synonyme de réussite rêvée par tous! Elle devient de plus dure à assumer compte tenu des exigences croissantes de la population et des manques de ressources.D'un sacerdoce, un sacrifice,es une passion, la médecine devient une souffrance.
La formation ne semble pas être adéquate. Vouloir à tout prix copier un système canadien ou européen ne me semble pas du tout être opportun!
Appliquer un numerus clausus et amener des médecins étrangers semblent incohérent
Il est vrai que nous comptons actuellement plus de spécialistes que de médecins généralistes. Ces derniers font face le plus souvent à des difficultés de tout type, la plus récente est la méconnaissance totale de la signification d'un médecin de famille. Ce nouveau statut nécessitant un cursus de formation sans être pour le moment valorisant.
Beaucoup de travail a été fait pour cette réforme, beaucoup d'argent a été dépensé aussi et pas moins de temps lui a été consacré pour la mettre en forme et lui donner naissance. Nous savons que toute réforme rencontre des résistances parce que l'inconnu nous fait peur et nul ne niera que l'adaptation de la formation aux besoins et aux droits des citoyens est un exercice fort difficile.
Mais je voudrais savoir si nos politiques s'appuient sur des études analysant les besoins futurs en matière de spécialiste; je n'en ai ni la conviction ni la certitude. En effet, je ne vois aucune étude publiée sur le vieillissement de la population ou le besoin de soins en 2030 en Tunisie. Quand on voit que la pharmacie centrale de Tunisie n'a même pas la capacité de prévoir le stock d'un an, suffisant pour atteindre des situations de pénurie en médicaments,de base pour faire face à certaines situations fréquentes, il est légitime de se demander si nos politiciens sont capables de prévoir et de planifier!!
Ce qui ajoute de l'eau à notre moulin, c'est que lors de ces sept dernières années, le Ministère de la Santé a vu six ministres pour une petite période chacun et qui refusent à chaque fois de tenir compte du travail accompli par leur prédécesseur n'assurant ainsi aucune continuité et faisant en sorte qu'aucune réforme n'a pu aboutir si petite soit-elle. Que dire de l'absence totale de statistiques fiables concernant la démographie médicale actuelle en raison d'une absence totales de collaboration fructueuse et bilatérale entre les deux instances en charge de ce sujet aboutissant à l'impossibilité de se projeter dans l'avenir et de connaitre les besoins réels en médecins dans les différentes spécialités dans les différents régions du pays. Besoins qui vont déterminer le nombre de résidents à former chaque année.
Il ne s'agit pas de se lamenter mais de penser à notre pays à notre médecine et à nos besoins . Car si nous ne savons pas ce que nous voulons de ce système nous ne pouvons pas avoir de stratégie et sans stratégie rien n'est possible. Certains osent dire que dans 20 ans personne ne pourra être soigné ni soigner! Je ne le souhaite vraiment pas.


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