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La guerre contre la corruption, enfin !
Publié dans Leaders le 01 - 07 - 2017

«Chahed est incapable de mettre une chèvre en prison». Pour avoir titillé l'amour-propre de Youssef Chahed, la fanfaronnade de Chafik Jerraya lui a été fatale. Elle sera l'élément déclencheur de la deuxième révolution tunisienne. Ses cibles seront les corrompus et leurs corrupteurs, les contrebandiers, le crime organisé, autrement dit, tout ce qu'on désigne en arabe sous le vocable générique de «fassad». Un fléau dont certes, la Tunisie n'a pas le monopole, puisque le monde entier baigne aujourd'hui dans la corruption, mais qui s'est répandu ces vingt dernières années, d'une manière inquiétante dans notre pays,tel l'hydre de la mythologie, étendant ses tentacules à tous les secteurs. Malheureusement, par pusillanimité excessive, les gouvernements qui se sont succédé de 2011 à 2014 ont préféré pratiquer la procrastination, se contentant de se refiler la patate chaude.
Lors de son investiture, Youssef Chahed avait promis de s'attaquer aux vrais problèmes, à commencer par la corruption. La tâche n'était pas de tout repos. Il fallait un temps de latence pour maximiser ses chances de réussite. Le 23 mai, dix mois après ce discours, les Tunisiens, incrédules, apprennent l'arrestation de quelques gros bonnets de la corruption et notamment Chafik Jerraya. Le coup d'envoi de la guerre contre la corruption est donné, mettant ainsi fin à cette situation de ni guerre, ni paix dont s'étaient accommodés les prédécesseurs de Chahed. Il fallait oser. On les disait plus puissants que l'Etat. Ils se sont révélés des tigres en papier. Du coup, c'est le mur de la peur qui avait fait reculer les gouvernements précédents qui s'écroule, au grand dam de tous les malfrats du pays, mais aussi de la "minorité bruyante" qui se voit déposséder de son principal argument de vente "la lutte contre la corruption". Après avoir soutenu (du bout des lèvres), l'initiative de Chahed, voilà que ses dirigeants veulent nous faire accroire avec force arguties qu'il s'agit d'une simple diversion pour faire oublier les mouvements sociaux d'El Kamour et de Douz. Une attitude qui traduit le désarroi d'une certaine gauche attachée à sa fonction tribunitienne.
Les arrestations de corrompus ne sont pas une simple bravade, sans lendemain, mais le fait d'un homme qui tient ses promesses et croit à ce qu'il fait. Le saut générationnel opéré par Béji Caïd Essebsi s'est révélé judicieux. Dommage que le président n'ait pas été aussi perspicace s'agissant de son parti ou de son fils. On a besoin de jeunes qui ne reculent pas devant les obstacles, qui sachent faire bouger les lignes. Sans tomber dans l'hagiographie, notre espoir, aujourd'hui, s'appelle Youssef Chahed. Son âge, son patriotisme qu'il tient d'une longue lignée de grands militants de la cause nationale, des droits de l'homme et de la condition féminine ( sa grand-mère ,Radhia Haddad, son grand-oncle, Hassib Ben Ammar et son arrière grand-père, le haut magistrat, Laroussi Haddad*), et les initiatives qu'il a prises depuis sa nomination, dont la moins importante n'était pas la relance de la lutte contre la corruption, plaident pour lui.
Avec cette guerre contre la corruption, on passe du stade des intentions proclamées à celui de l'action. C'est une œuvre de salubrité publique face à laquelle on ne doit pas faire la fine bouche et encore moins intenter une mauvaises querelle à son initiateur, comme si tout gouvernant était animé des pires desseins, jusqu'à preuve du contraire. Il faut y croire, soutenir Chahed et garder espoir. C'est peut-être la dernière chance de la Tunisie.
*Il présida le congrès de la nuit du destin en Aout 1946 où il prononça symboliquement la peine de mort contre le protectorat.


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