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Réponse aux détracteurs du dinar : L'amélioration de la compétitivité-prix passe nécessairement par les gains de productivité apparente du capital technologique!
Publié dans Leaders le 12 - 09 - 2017

Au début des années quatre-vingts, il fallait donner à l'agent de change 900 francs français (soit 135 euros) pour obtenir 100 dinars tunisiens. Le taux de change était donc 1,35 euros contre 1 dinar ! Aujourd'hui, celui-ci vaut à peine 35 centimes d'euros, soit une dépréciation de plus de 74% : L'onde de choc ! Pitoyable !
Depuis 35 ans, nos dirigeants considèrent –avec entêtement et aveuglement- que les gains de compétitivité-prix (vendre moins cher le même produit que la concurrence) ne peuvent provenir que du côté monétaire (voir aussi nos nombreuses contributions à ce sujet). Dévaluer ou laisser se déprécier le dinar pourrait balayer le manque de productivité du travailleur tunisien (rapport entre la valeur ajoutée et le facteur travail).
Ces mêmes dirigeants oublient au passage la définition même de la productivité, le b.a.-ba des sciences économiques ! En fait, la productivité du travail n'est qu'apparente! On parle d'ailleurs, de la productivité apparente du travail et de la productivité apparente du capital car la productivité globale des facteurs de production n'est que l'expression de l'efficacité de la combinaison productive. En clair, le facteur travail est aussi indispensable au facteur capital que ce dernier au premier pour que la productivité des facteurs de production soit la plus efficiente, optimale !
Si la productivité apparente du travailleur tunisien est en berne c'est parce que le capital technologique fait défaut ! Il faut donc chercher les gains de productivité du côté du capital technologique ; c'est celui-ci qui va tirer la productivité du travail vers le haut. C'est ainsi que nous pourrions gagner en termes de compétitivité-prix et même hors prix (structurelle). Le nivellement se fait par le haut et non pas par le bas, bon sang !
Concrètement, l'âge moyen des véhicules industriels en Tunisie est de 12,5 ans contre à peine 6,5 ans en France. Le simple observateur, habitué à voyager en Europe, constatera à titre d'exemple, en sillonnant les routes tunisiennes, le flagrant manque d'équipements des entrepreneurs en BTP. La lenteur des travaux s'explique tout simplement par le sous-équipement technologique et la vétusté des machines, et non pas par la faible productivité du l'ouvrier tunisien.
Il est donc temps de revoir, de fond en comble, notre paradigme de développement. La parité du dinar est une des clés pour moderniser notre appareil productif et se doter des meilleures technologies. Un dinar fort permettra en effet à notre tissu industriel de se mettre au niveau avec un moindre coût. Ainsi, nos industriels auraient davantage les moyens pour investir dans le capital humain, la qualification de la main-d'œuvre.
Avoir une monnaie faible pour doper les exportations, cela suppose disposer déjà d'un bataillon d'entreprises exportatrices. Nous, nous n'en sommes pas là. 45 ans après la loi de 1972 sur les entreprises off-shore, nous sommes toujours à la traine ! Il est temps de changer d'approche. Inutile donc de s'attarder sur des calculs économétriques, qui ne peuvent impressionner que les faibles d'esprit, pour trouver un pseudo taux d'équilibre de taux de change pour booster nos exportations. L'histoire économique montre que les rapports de force en géopolitique l'ont toujours remporté : A nous de savoir négocier et de faire valoir nos atouts. La docilité de nos dirigeants y est hélas pour beaucoup ! Certaines puissances du nord cherchent à externaliser leur pauvreté… ! Soyons aussi aux aguets contre les visions néocoloniales de certains!


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