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Youssef Kraïem: El Qods «capitale» d'Israël, le summum de l'humiliation
Publié dans Leaders le 20 - 12 - 2017

Il s'agit bien évidemment des peuples arabes et musulmans, en particulier ceux qui les gouvernent et qui ont cru en la neutralité américaine dans sa médiation dans le conflit du proche Orient.
A commencer par les dirigeants palestiniens eux-mêmes, puis ceux des pays limitrophes , enfin, et à un degré moindre, des autres pays.
Les premiers et à leur tête Yasser Arafat qui a signé les accords d'Oslo lesquels ont eu pour conséquences l'assassinat du co-signataire le premier ministre israélien Rabin et par la suite, du président Arafat; alors que les palestiniens se trouvent aujourd'hui divisés entre partisans et opposants à ces accords permettant à Israël de consolider son occupation par la création de nouvelles colonies à l'intérieur de leur propre territoire et à renforcer son étau sur la ville d'Al Quods sans réaction de la part du médiateur américain.
Les seconds en la personne du président égyptien Anouar Essadate qui, malgré sa performance militaire au Sinai, a préféré opter pour la normalisation avec Israël, suivi par le Roi Hussein de Jordanie, alors que le Roi Saoudien Abdallah, lors d'un sommet arabe, a proposé un projet de règlement du conflit sur la base des deux Etats moyennant la normalisation générale.
Ce projet bien qu'il accorde seulement 22% des terres au futur Etat Palestinien est resté lettre morte. Pis encore, de nouvelles exigences ont fait leur apparition, à savoir, la reconnaissance d'Israël en tant qu'entité juive, la renonciation au retour des réfugiés et l'abandon de toute revendication sur la ville d'Al Quods désormais annexée par l'Etat hébreu.
Tout ceci, sous le regard bienveillant du médiateur américain qui se limite à des déclarations évasives sur l'illégalité des colonies et à appeler les parties à poursuivre les négociations en dépit de la poursuite de la colonisation, attitude demeurée constante sous les mandats successifs des présidents américains; Mais, l'avènement de Donald Trump vient de donner le coup de grâce à la crédibilité des Etats-Unis sur laquelle les dirigeants palestiniens et arabes ont misé. Les centaines de milliards de dollars qui lui ont été consenties gracieusement lors de sa visite du Golfe n'ont fait qu'attiser son mépris à l'égard des arabes et des musulmans.
En témoignent ses propos arrogants lors de sa campagne électorale "ils doivent payer pour la protection que nous leur apportons". Mais, de quelle protection s'agit-il?
Peut être contre l'Iran auquel il impute les maux de tout le moyen Orient.
Ne cherche-t-il pas en effet à dénoncer l'accord nucléaire que son prédécesseur OBAMA a passé avec ce Pays?
Ne cherche-t-il pas, dans le même temps, en aidant militairement les Kurdes et l'opposition syrienne à créer de micro Etats au sein de l'Irak et de la Syrie alliés de l'Iran ?
Ne classe-t-il pas le Hezbollah parmi les organisations terroristes pour la seule raison que l'Iran lui fournit les armes nécessaires à défendre les frontières du Liban ?
En fait la protection invoquée est destinée à Israël et seulement à Israël.
Et pour clôturer le festival, Donald Trump exhibe à la face du monde le document par lequel il reconnait Al Qods comme capitale d'Israël narguant les arabes en leur demandant de faire preuve de compréhension pour admettre le fait accompli.
Maintenant que le masque est tombé, que reste-t-il à faire pour les palestiniens et les arabes dont l'humiliation atteint son paroxysme ?
Il va falloir s'attendre à de vives protestations tant au niveau de la rue que par le biais des structures nationales et internationales dont on connait les limites. Plusieurs pays notamment européens ont déjà rejeté l'initiative américaine, mais cela n'ébranlera pas le moins du monde un président aussi hautain.
Face aux déchirements que connait la région du Moyen Orient entre factions rivales, notamment au Yemen, en Libye en Irak et en Syrie, ainsi que les querelles entre le Qatar et ses frères ennemis du Golfe, la réaction du monde arabo-musulman ne pourra pas aller au delà des dites protestations.
Ce qu'il y a à craindre, c'est de voir la situation s'apaiser petit à petit ce qui inciterait d'autres pays à suivre l'exemple des Etats Unis.
Si l'on part de l'idée que l'entité israélienne issue du sionisme est bâtie sur une base illégale, si l'on retient le fait qu'une telle entité ne saurait résister à deux milliards d'arabes et de musulmans quels que soient la force et l'appui dont elle dispose; en un mot, si le peuple palestinien est conscient de sa juste cause et de son attachement indéfectible à ses lieux sacrés, aucune mesure d'intimidation n'arrivera à le faire plier. Si les dirigeants échouent, d'autres stratégies pourront bien être adoptées pour lui faire recouvrer sa dignité bafouée.
La résistance ne se fait pas que par les armes. Les deux intifadhas précédentes ont prouvé l'efficacité de la pierre.
La troisième sera sûrement plus efficace dans la mesure où elle mettra fin aux divisions internes et regroupera avec les jeunes palestiniens les volontaires qui viendraient en masse de toutes les régions du monde épris de liberté.
Et ce n'est qu'un moyen parmi tant d'autres. Des mesures de rétorsion dans les domaines diplomatique et économique ne manqueront pas d'ébranler le projet sioniste à plus ou moins long terme. La terre palestinienne est, depuis des millénaires le théâtre de conflits et d'occupations; mais la résistance des autochtones a toujours fini par chasser les envahisseurs.
L'exemple du Sultan Salaheddine El Ayoubi est encore vivant pour inspirer les dirigeants arabes. Malheureusement ces derniers semblent avoir perdu leurs repères en substituant à Israël l'Iran comme ennemi principal alors que ce Pays fait de la libération de la Palestine un point de fixation.
Désormais, le conflit israélo-arabe cède la place à un conflit arabo-iranien se traduisant par des guerres fratricides au Yemen, en Irak et en Syrie...mais en dehors du sol iranien!!!
La cause palestinienne quant à elle se suffira des communiqués et résolutions émanant des instances arabo islamiques et internationales.
Un grand bravo pour le jeune président de la Corée du Nord.
Youssef Kraïem


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