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Abdelmajid Fredj - Chedly Ayari : Un départ est souvent synonyme d'un pincement au cœur
Publié dans Leaders le 16 - 02 - 2018

Aujourd'hui, le Pr Chedly Ayari a quitté son poste après avoir presque épuisé son mandat. Ce départ, on ne l'oubliera pas de si tôt.
Nous pouvons saluer en lui le professeur des premières heures de l'indépendance de la Tunisie. Le premier doyen tunisien de la fac de droit et des sciencs économiques. Pendant de longues années, il a encadré et accompagné des générations entières jusqu'à bon port.
Je suis un des fervents défenseurs de l'universitaire qu'il était et qu'il sera. En est-il de même dans sa mission à la tête de la Banque centrale. Il est, certes, difficile de l'affirmer. On ne peut lui attribuer la palme de succès dans cette dernière mission.
Rappelons que M. Ayari est un pur héritage de la Troïka, nommé dans des conditions confuses à la suite du limogeage de M. Mustapah Kamel Nabli à qui on reprochait son intransigeance, à la différence de M. Ayari qui affichait une politique accomodante.
Quel bilan peut-on dresser du passage de M. Ayari aux commandes de la BCT. Hormis le blacklisting de la Tunisie, dans lequel il endosse une responsabilité en raison des moyens dont il disposait et du réseau dense de ses relations, il devait être la sentinelle et le rempart pour décoder tout ce qui se tramait à l'endroit de notre pays, notamment en matière économique et financière. Toutefois, et sur un autre plan, on ne peut passer sous silence les déficits dont il a été complice ou témoin au cours de son mandat tant au niveau des paiements extérieurs qu'à celui de l'endettement en coûts, opportunités et montants. C'est le cas, aussi, des déficits publics, de la descente aux enfers du dinar, de l'étouffement de l'investissement en raison d'une politique monétaire conduite d'une manière accomodante à des paliers de coûts asphyxiants pour cause de lutte contre l'inflation, alors que le terrain de celle-ci se trouvait à mille lieux d'être monétaire. Sa politique, en six ans, est-t-elle venue à bout de ce mal, a-t-elle inversé le trend des déficits extéieurs, fut-elle à l'origine d'un élan des exports ou d'une maitrise des imports, fut-elle un rempart pour l'inflation importée, a-t-elle contenu les coûts devenus prohibitifs des investissements sous l'ère d'un EURO à trois DINARS; Ironie du sort, les réserves en devises exprimées en mois d'importation dont on tirait fierté, n'étaient que le produit d'une accumulation de dettes : un luxe que ne se paient que les experts peu avertis tant sa charge est hors normes et l'emploi de ces avoirs, d'un produit dérisoire.
Que peut-on retenir de la capitalisation des banques publiques dont l'échec se profile puisqu'on considère que la panacée aux problèmes de ces banques réside en leur fusion, comme si les expériences vécues des fusions passées ont été chassées de la mémoire publique (STB/BNDT/BDET ; BNA/BNDT).
Sommes-nous, face à une dilapidation des fonds publics.
Que peut-on retenir de l'appui à certains secteurs, notamment l'agriculture, alors que les professionnels et les avertis de tout bord n'ont cessé d'attirer l'attention des autorités pour leur édifier un système de financement spécifique. On n'oubliera pas de si tôt le laxisme affiché par la plupart des banques dites universelles dans le traitement et l'étude des dossiers de financement ou de soutien des fonds propres, dans la montée disproportionnée des financements commerciaux et l'éviction des financements d'investissement. Le système financier avait un besoin urgent d'être réformé, mais rien ne fut fait et l'échéance fut reportée pour plus tard.
Chacun dans sa citadelle et M. Ayari avait la sienne. Le pays empruntait le sentier d'une navigation à vue et point de réactions de la part de la BCT.
Pourtant, l'institution ne manque pas de moyens ni d'hommes de haute compétence, maintenus, me semble-t-il, sous l'effet de l'étouffement. La Banque Centrale, tout au long de sa vie, a été cette grande Dame qu'on écoutait et personne n'osait dépasser ses vues. Ses rapports avec les gouvernements successifs et les Présidents de la Républiques furent souvent jonchés de tensions mais maintenus toujours dans un discours franc, rationnel et argumenté. Par moments, on a tenté de la mettre à genoux, mais elle a eu toujours gain de cause tant ses analyses coulaient d'un patrotisme sans faille, exemplaire. Elle a su se redresser et redresser le pays à l'heure qu'il faut. Elle a permis à la Tunisie de dépasser l'abime des années 60, comme l'épreuve des années 80.
Que les amateurs d'histoire se penchent sur les archives de notre illustre institution, ils saisiront alors, le poids qu'elle représentait dans les grands moments de notre histoire.
Tout en souhaitant à notre nouveau Gouverneur, M. Marouane Abbassi, la bienvenue et le succès dans ses nouvelles et hautes fonctions, on peut lui glisser à l'oreille qu'il faudrait qu'il se dote de la nouvelle arme qui fait souvent défaut par nos temps, celle de l'écoute de ceux qui portent conseil. Les colonnes de Leaders abondent de messages sincères.
Il faudrait, par ailleurs demeurer vigilant, présent, franc et audacieux afin de prémunir notre chère patrie contre tous les dangers. Tels sont les maîtres-mots de notre BCT.


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