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Mokhtar El Khlifi: Sommes-nous bien gouvernés ?
Publié dans Leaders le 07 - 03 - 2018

Au bout de sept années de « révolution » et au vu des résultats mitigés obtenus et d'un objectif de croissance de seulement 5% qu'on se propose d'atteindre, à l'orée de 2020, alors qu'on a plus de 600000 chômeurs, on est en droit de se demander si véritablement on est bien gouvernés.
Pourrait-on faire mieux avec un peuple qui ne respecte pas les lois du pays et où l'informel bat son plein, rechigne à payer ses impôts, tire à hue et à dia pour des motifs en apparence légitimes, n'accepte le sacrifice que s'il est consenti par l'autre etavec un entreprenariat timide qui se réfugie derrière la sclérose de l'Administration et une organisation syndicale qui franchit les lignes rouges?
Une chose est au moins sûre, c'est que ceux qui nous gouvernent n'ont pas la formation économique idoine, une vision claire et chiffrée de l'avenir et sont apparemment incapables de s'entourer des hommes qu'il faut à la place qu'il faut nonobstant leur passé politique.
Ils ont de surcroît et surtout tarder à comprendre que le régime politique choisi est inadapté et ne peut conduire à rien de net et de bon.
A ceux qui étaient là et ont participé aux choix économiques depuis sept ans, les maigres résultats obtenus devraient les inciter à quitter la scène et à laisser la place à d'autres plus motivés, plus entreprenants et plus prompts à voir loin et à oser quitte à se détacher de leurs fauteuils.
La Tunisie post « révolution » est mal partie et perd un temps fou à se relever.
Elle a enfourché, sous la pression, interne et externe, des uns et des autres, prématurément, le cheval de la démocratie avec une société qui ne s'est pas encore développée, d'où les problèmes, certes importants, mais secondaires par rapport à l'objectif fondamental de développement économique, qui ont accaparés et entravé l'action gouvernementale.
Bourguiba, encore une fois, avait vu juste, en axant son action sur l'enseignement et le développement économique, préférant remettre à plus tard, la démocratisation du régime.
En fait,que peut-on attendre d'uncitoyen dont le niveau intellectuel est encore bas, qui a le ventre creux et qui n'a pas encore une notion de l'intérêt national ? Ne votera-t-il pas pour celui qui lui promettra, de bonne ou de mauvaise foi, monts et merveilles, et fera tout pour l'aider financièrement dans sa vie quotidienne ?
Notre première erreur a été d'opter pour une assemblée constitutive et de rédiger, ex nihilo, une nouvelle constitution, « la meilleure du monde » faite de compromissous la pression des divers courants politiques et idéologiques. Elle nous a donné un régime hybride voulant satisfaire tout le monde, inadapté à notre peuple habitué à un certain dirigisme.
De Charybde, on est tombé en Scylla et le pays est, dans les faits, difficilementgouvernable avec une assemblée omnipotente issue d'un scrutin de liste où le choix de l'électeur est limité. Résultat ?
Bien des textes législatifs importantsne sont pas encore votés et s'ils le sont, ils peuvent ne pas servir en fait l'intérêt du pays. Voyez l'amendement voté arrachant à l'exécutif la signature des conventions de prospection en matière de pétrole dans un pays qui accuse un déficit criant énergétique et qui a perdu de son attractivité.
La première des choses à faire, urgemment, est de corriger cette trajectoire en modifiant la constitution et le mode de scrutin sans porter atteinte bien évidemment à la laïcité et aux libertés.
Est-ce possible maintenant?
Oui, si Ennahdha et Nida le décident et veulent sauver la baraque pendant qu'il est encore temps.
Instruits par les résultats des préparatifs des élections municipales qui ont montré la précipitation des uns et l'incapacité des autres à préparer leurs listes, on peut même décider de repousser les élections législatives et parlementaires d'une ou de deux années.Rien ne presse à les faire.
La grave crise qui a gravement affecté le groupe chimique qui semble se dénouer mais qui a couté plusieurs milliards au contribuable est une illustration de notre incapacité à gouverner à côté de la regrettable affaire des blacklist. Ne dit-on pas que Gouverner, c'est prévoir. L'histoire sera dure à notre égard.
La poursuite de la politique de l'autruche et des demi-mesuressur le plan économique et social conduira à discréditer encore plus notre image vis-à-vis de l'extérieur qui ne cherche pourtant qu'à nous aider, à la déliquescence de l'Etat et peut être à des tensions graves.
La crise du bassin minier, la multiplication des incendies dans les internats et les dernières tensions que le pays a vécues sont, à mon point de vue, des signes avant-coureurs dont un homme politique averti ne peut pas tenir compte.
J'ai la certitude que le pays regorge de compétences qui pourraient servir bénévolement leur pays et qui n'attendent qu'une bonne gouvernance et un programme politique et économique précis que la confiance soit rétablie et qui semble faire défaut dans les esprits des forces productives.
L'heure est à une correction audacieuse de notre trajectoire.


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