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Mokhtar el khlifi: L'heure de la vérité amère a sonné pour tous.
Publié dans Leaders le 20 - 01 - 2019

Oui, l'heure de la vérité amère a sonné pour tous. Pour le Gouvernement, la Présidence, l'ARP, les organisations nationales ( l'UGTT et les deux autres organisations qu'on refuse, curieusement, d'associer à la conduite des affaires du pays, l'UTICA et la CONECT) et bien entendu le peuple.
Ce Gouvernement doit se rendre compte, comme tous les gouvernements qui l'ont précédé et lui ont légué une lourde ardoise, que les choix économiques faits avec la bénédiction du FMI, et sans une véritable consultation des parties concernées, doivent être révisés à la lumière de la réalité.
Nous sommes en mesure de savoir bien mieux que les experts du FMI ce que nous devons faire pour sortir de cette crise qui dure un peu trop pourvu qu'on sache tirer partie de nos nombreuses compétences nationales inexploitées.
Oui, en pure orthodoxie économique, une augmentation des salaires dont l'enveloppe est anormalement élevée, sans production, ni productivité, ne fera qu'alimenter l'inflation et déprécier davantage la monnaie nationale.
Mais, il y a aussi, cette autre réalité, à savoir que les salaires sont bas et doivent être réajustés car la pauvreté, aujourd'hui, commence même à toucher les classes moyennes des salariés qui souffrent également du renchérissement du coût de la vie. Les syndicats ont donc raison de faire pression sur le gouvernement pour récupérer, au moins partiellement, un pouvoir d'achat érodé.
Si les gouvernements successifs n'ont pas eu la volonté ou n'ont pas pu remettre l'économie en marche ou au moins laisser entrevoir à tous le bout du tunnel, ce n'est pas la faute des salariés. Oui, Il y a eu des grèves intempestives mais les gouvernements aux commandes n'ont pas réagi par des programmes de développement cohérents pouvant mobiliser les uns et les autres, rétablir la confiance et amener les citoyens à espérer des lendemains meilleurs.
Le citoyen accepte difficilement, par exemple, que le vieux problème de la CPG et du Groupe chimique, ne soit pas encore réglé à ce jour ce qui nous coûte un argent fou.
C'est au Gouvernement en place, s'il se sent capable de se remettre en cause, ou au Gouvernement qui lui succèdera, d'opérer une révision drastique de la politique économique jusque-là suivie et d'avoir l'aptitude d'en convaincre le FMI. Avec le marasme social comportant en gestation une explosion sociale et une croissance molle, il est plus qu'urgent de réviser le modèle économique et social.
Tout le monde peut se tromper, y compris les experts du FMI.
Quant à l'UGTT, elle peut s'enorgueillir d'avoir pu mobiliser une foule immense pour amener le Gouvernement à lui consentir, sous la pression de la rue, les augmentations de salaires qu'elle veut.
C'est là une lourde erreur de n'avoir pas pu saisir le message du Gouvernement qui a eu le mérite, face à la situation du pays de s'y opposer
En supposant un instant qu'elle soit au Pouvoir, l'UGTT, ou celui qui aura sa confiance, ne pourrait pas satisfaire les revendications de ses adhérents car leur pouvoir d'achat ne s'améliorera pas tant que l'investissement ne reprendra pas nettement et que la croissance restera molle.
Que faire ?
S'asseoir tous autour d'une table et entamer un dialogue sérieux qui a trop tardé sans se préoccuper outre mesure de la date des élections.
Je ne pense pas que le peuple ira voter sans un assainissement préalable de l'environnement politique et un plan de redressement économique.
A ce dialogue, il est hors de question de s'en tenir à Carthage 1,2 ou 3 mais de procéder à une analyse réelle de la situation et d'arrêter ensemble les mesures urgentes et à moyen terme à réaliser.
A ce dialogue national devront participer, le Gouvernement, toutes les organisations nationales, tous les partis politiques, y compris ceux de l'opposition, les experts qu'on a laissé au bord de la route et les medias en tant qu'observateurs et témoins pour éclairer le peuple et le mobiliser une fois les mesures arretées.
La situation est telle que cet atelier de travail débouchera sur un train de mesures acceptées par l'ensemble des participants à ce dialogue.
En partant du fait qu'une économie purement libérale ou à l'opposé purement étatique, sont à rejeter, Je pense qu'entre les experts de toutes les parties en présence, on parviendra à définir un dénominateur commun sur chaque dossier épineux d'où la nécessité de concessions à réaliser de part et d'autre.
Au nombre des concessions l'UGTT doit comprendre que la valeur travail, la production de biens et de services, la productivité et la paix sociale sont des conditions sine qua non pour une nette reprise de l'activité économique et donc de la croissance sans laquelle le Gouvernement, n'importe lequel, ne pourra rien redistribuer.
Le Chef du Gouvernement en place, ou celui qui recueillera la confiance des participants, et non la seule confiance de BCE, devra s'engager à une compression de ses dépenses de fonctionnement, une bonne gouvernance, une lutte véritable contre la corruption, une justice fiscale, une indépendance de la justice, une politique de communication adéquate et une application, à tous, des lois de la République.
Avec une feuille de route claire arrêtée par l'ensemble des participants, les partis auront la lourde tâche de mobiliser le peuple dans cet effort national non exempt de sacrifices.
Quant à l'ARP elle se doit de légiférer rapidement, de voter les lois en suspens dans ses tiroirs et d'éliminer les entraves au développement en substituant ses contrôles a priori par un suivi a posteriori.


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