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‘'Au service d'autrui'' du Dr Ridha Mabrouk: Récit d'un centenaire tunisien d'exception
Publié dans Leaders le 20 - 03 - 2019

Dans un peu plus de deux ans, le 13 mai 2021, Dr Ridha Mabrouk sera centenaire. A 98 ans, il publie, «au moment où la mémoire peut faillir», un ouvrage d'un genre peu habituel, intitulé Au service d'autrui. Edité en deux tomes par l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït al Hikma), dont il est membre, et couvrant 570 pages abondamment illustrées, il l'a conçu «comme le résumé de notes griffonnées sur des dizaines de carnets et comme la collection de photos rassemblées tout le long de l'existence.» Un voyage exceptionnel entre les doubles origines du Dr Mabrouk, Monastirien par son père et Mahdois par sa mère, ses 29 années d'études (1929 - 1954), d'abord à Hiboun, puis à Sadiki, au Lycée Carnot, à Alger, en France, à Londres et à Harvard, à Boston, son parcours de médecin ophtalmologue (1955 - 2005) à l'hôpital Charles-Nicolle à Tunis avant d'intégrer l'Institut d'ophtalmologie et...l'œuvre de sa vie : Nadi Al Bassar.
Un médecin tunisien diplômé de France, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis (de Harvard, de surcroît) dans les années 40-50, c'était déjà une exception. Une association tunisienne qui prendra rapidement une dimension internationale, intervenant partout en Afrique et s'étendant à d'autres continents, c'est également une prouesse. Devenant un centre régional spécialisé pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), c'est une performance. La liste des décorations, médailles et prix et autres hautes distinctions qui lui ont été accordés et des hommages qui lui sont rendus partout de par le monde est fort élogieuse.
Des gènes fondateurs
La descendance du Dr Mabrouk marquera beaucoup sa vie. Son aïeul paternel, Amor Mabrouk, né en 1795, était Khalifa de Monastir. Sa maman, Setelkol, est la fille de Romdhane Ben Romdhane, fils unique de Mohamed Ben Romdhane (1835-1899), comme il le détaillera dans son ouvrage. Orphelin à l'âge de 5 ans, avec ses deux frères, Ali, son aîné, et Boubaker, son cadet, ils feront tous les trois un brillant parcours, grâce à leur mère, poussant loin leurs études universitaires. En hommage, ils constitueront une fondation de bienfaisance qui porte son nom. Féru de droit, Ali sera avocat, mais préfèrera se consacrer à la gestion des affaires familiales et les développer, en le sdiversifiant à partir des années 40. Ses enfants, Mohamed Ali, Ismail et Marouane, ont pris le relais, donnant au groupe familial un nouvel élan (Saïda, Saïd, Président, Biat, Monoprix, Géant, Orange, STIA, Le Moteur, Fiat, Mercedes, Radisson, Four Seasons...)
Economiste et financier de formation, Boubaker sera banquier. Il dirigera longtemps la Banque de Tunisie et en fera l'un des fleurons des banques du pays. Quant à Ridha, il fera médecine, sur les traces de son oncle Chadly Ben Romdhane (ORL) qui l'accueillera dans son cabinet à Beb Mnara, lors de son retour de l'étranger. Mais aussi, de l'un des premiers médecins tunisiens, le Dr Salem Eschadely (1896-1954), natif de Monastir et premier psychiatre tunisien dont Dr Ridha Mabrouk épousera la fille Guzine (peintre, et sera ainsi le beau-frère du Pr Amor Chadli). Ils auront ensemble quatre enfants : Leyla, Selma (médecins), Mohamed, Jaafar (professeurs). Selma, médecin ophtalmo, n'est autre que la militante de la société civile qui a été élue le 23 octobre 2011 à l'Assemblée nationale constituante, sur une liste d'Ettakatol, avant de quitter ce parti pour rejoindre le Groupe démocrate, en tant que Massarienne. Dans un ouvrage de référence sous le titre de « 2011 – 2014- Le Bras de fer) tiré de cette expérience au Bardo, elle restitue l'âpre lutte livrée au quotidien contre la troïka au pouvoir, hégémoniste et dominatrice. Du droit à la vue, finalement reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (en 2002), en faveur de 360 millions le nombre de gens qui souffrent de handicap visuel dans le monde à l'horizon 2020 et dont 90 millions sont aveugles, alors que 90% des cas seraient évitables, Dr Mabrouk en avait fait sa raison d'être. La modeste association qu'il avait créée, dans les années 70, aura beaucoup de mal à obtenir son autorisation, les pouvoirs publics ne lui délivrant qu'une autorisation annuelle. Il a fallu qu'elle présente 21 demandes successives pour qu'elle puisse obtenir gain de cause (1983) et attende 18 ans avant d'être reconnue d'utilité publique (1988). «Moi-même en regardant ces notes et ces photos, écrit Dr Ridha Mabrouk en préface de son livre, j'ai découvert l'image d'une société qui a totalement disparu. L'idée s'est alors ancrée que les évènements rapportés, les hommes cités que j'ai connus, les paysages décrits, toutes ces images, définissent bien notre environnement local et mondial à la deuxième partie du XXe siècle. Ce sont les conditions de vie à chacune des cinq périodes vécues: le Protectorat, l'Indépendance, le Changement, la Révolution du Jasmin et la deuxième République. On peut les comparer au lever du jour, ensuite au soleil réchauffant suivi d'un coucher rapide et de la brusque apparition d'une longue nuit.»
Au service d'autrui, du Dr Ridha Mabrouk
Editions de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts
(Beït al-Hikma), 560 p - 2018
Bonnes feuilles
Origines
Notre famille comme celle des Nôoman, des Dallara et Jâfoura, serait de la descendance de Ahmed Ibn Al Aghlab, dit Abou Yazid Attamimi, «Aouled Sidi Abou Zeid». C'est le 9e prince de la lignée qui a succédé en 875 à Ahmed Ibn Abou Mohamed Ibn Ibrahim Al Aghlab, désigné par Haroun Errachid Calife à Bagdad en tant que général au Maghreb en l'an 800. Ahmed avait 20 ans. Il a quitté sa Résidence de Rakkada (Kairouan) et s'est installé au Ribat de Monastir qu'il a rempli d'étudiants et de Zahid (près de 4000 ?) (Voir la plaque).
A côté de sa maison à Sidi Dhouib, mon grand-père a organisé un internat de lecteurs de Coran. Mon père en a poursuivi la gestion.
Aïeux
L'aïeul Amor, né en 1795, était Khalifa de Monastir. Il a été destitué en 1865 par Khaznadar qui voulait le punir parce qu'il n'avait pas fermé les portes de la ville face aux bédouins insurgés, lors de la Révolte de Ali Ben Ghadahim. Il a préféré dialoguer avec eux et trouver un arrangement. Ces portes étaient le seul moyen de communiquer. Elles lui ont coûté la destitution, l'emprisonnement et une forte taxation qu'il paya après avoir contracté un emprunt à Venise. Pour punir la population de cette désobéissance, le Bey a mandaté son terrible général Ahmed Zarrouk qui a invité les notables à une grande fête, insistant pour qu'ils viennent en famille. A la fin de la fête, il a récolté les bijoux des malheureuses dames participantes. Les familles de Monastir ne l'ont pas encore oublié.
Arbre généalogique
Il commence en 1700 et finit en 2000 avec le décès de mon frère aîné.
Mon père Mohamed, né en 1883, est fils de Hadj Ali (1835), fils de Amor (1795), fils de Hadj Amor (1770), fils de Hadj Ali (1740), fils de Ali.
Parents
Parents paternels
Mon père
Il était connu pour être sévère et exigeant ; il appartient à une famille honorable à Monastir, une des familles bénéficiaires du habous Aouled Sidi Bouzid. Etant le plus jeune de ses frères, ses parents l'ont gardé avec eux au palais acheté par mon grand-père au Férik (colonel) Osman qui commandait la région et qu'avait acheté mon grand-père. Ce fut son héritage et c'est là où nous sommes nés. On vivait au milieu de vastes jardins, «Al Karaia», loin de la ville.
Mon père gérait des oliviers à la Dkhila. J'ai retrouvé dans les archives son carnet de notes où il précisait exactement les dépenses et les recettes. En outre, il dirigea après son père Zaouit Sidi Dhouib, voisine de la maison. C'était un internat pour la formation de lecteurs de Coran. C'est ainsi que nous avons pu avoir très tôt un jeune meddeb pour nous former. Mon père se déplaçait en carrosse, mais peu souvent, car il était de santé fragile. A la fin de sa vie, il acheta une des premières voitures Fiat. Sa grande distraction était la lecture. Arabisant, les écrivains égyptiens étaient sa passion. Il admirait Mohamed Rachid Ridha, à qui il a emprunté mon nom Mohamed Ridha. C'était probablement la première utilisation de ce nom en Tunisie!
Fier de ses aïeux qui seraient des «Chorfa», il était fidèle à la tradition.
Il participait à la Fondation El Kolla, qui aurait été créée par l'ancêtre Hadj Amor et dont le but était de rassembler le fond des jarres d'huile pour les nécessiteux. Il tenait à représenter dignement la famille et voulait nous assurer une formation de base solide.
Comme tous les Monastiriens, il était traditionaliste : l'épouse devait vivre retirée. Elle était chargée de l'éducation des enfants et de la bonne marche du foyer.
Cependant, pour témoigner son affection à ma mère, qui était un peu dépaysée à Monastir, mon père lui acheta un piano «Gaveau» et la collection des romans d'Alexandre Dumas. Ma mère se plaisait, en effet, à lire et à jouer du piano.
Il était fier de ses enfants. Il insistait pour qu'on se respecte mutuellement. On devait dire Sidi à l'aîné, bien que notre différence d'âge soit peu importante.
Son dernier message, montrant les trois doigts de sa main, était: «Restez toujours unis comme ces doigts».
Mes oncles
* Amor, père de Mongi, Zohra et Hédi, l'ambassadeur itinérant de Bourguiba. Il est mort jeune en 1924. Il avait épousé Zoubaida, fille du Général Osman qui avait vendu son palais à mon grand-père.
* Mhamed, père de Said et Saida, qui dirigeait le habous de Aouled Sidi Bou Zid, des milliers d'oliviers et de vastes terres. Il distribuait les revenus aux centaines d'ayants droit et offrait des parcelles de terre à semer à ceux qui étaient dans le besoin.
Parents maternels
Ma mère Setelkol, née en 1900, s'est mariée à 18 ans. C'est la fille de Romdhane Ben Romdhane (1864-1913), fils unique de Mohamed Ben Romdhane (1835-1899), originaire du Lazistan, rive est de la mer Noire, sud Caucase. Mohamed avait épousé Essafia, fille de Meftah Attia, le richissime Khalifa du Sahel qui a remplacé l'aïeul paternel Amor après sa destitution.
Mohamed faisait du commerce (caravanes de chameaux) depuis la Libye. Il est mort après deux ans de paralysie. Le grand-père Romdhane a eu 15 enfants de deux femmes. Il avait hérité de sonpère 1 000 dinars. Il a fondé l'huilerie de grignon, et a gagné trois médailles d'or pour la meilleure huile d'olive.
Il a aussi construit l'hôpital de Mahdia avec Hugo Lumbroso.
Ma mère a beaucoup souffert en acceptant le déplacement à Monastir et la rigueur de la vie féminine, particulièrement chez les Mabrouk. Une femme bien, en effet, ne devait jamais être vue en dehors des siens. Rappelons que Monastir fut le haut lieu des Mourabitines et que ma mère est de descendance turque. Elle fut éduquée chez les sœurs. Sa rencontre avec mon père fut une heureuse coïncidence agrémentée par un goût identique pour la musique et la lecture. Le grand hall de notre maison (wouest eddar) était souvent égayé par Beethoven, Mozart, Chopin que tous trois nous écoutions sagement.
Comme mon père, ma mère était attachée à nous faire acquérir le savoir, débutant par la mémorisation du Coran. Plus tard à Mahdia, ce fut la tâche du Cheïkh Draïef à qui je dois d'avoir atteint la 6e sourate.
Originaire d'une famille ouverte aux échanges et au modernisme, ma mère sut, malgré son jeune âge, s'adapter à un mode de vie totalement différent du sien. Déjà son arrivée à Monastir eut lieu dans un carrosse bien fermé; il lui était interdit de montrer son visage.
Elle a accompli fidèlement ses devoirs d'épouse et de mère de famille, agrémentant notre vie. Elle se sentait heureuse dans son foyer et a même su gagner l'estime des tantes et des cousines. Sa culture française complétait la culture arabe de mon père.
Nous avons ainsi eu la chance de vivre au sein d'un couple exceptionnel. A la mort de mon père, en retournant dans son milieu initial (Mahdia), elle n'a pas oublié la nécessité pour nous d'avoir une formation de base solide. A son expérience de la vie à Monastir, s'est ajoutée sa première formation auprès de ses parents, lui faisant acquérir une grande patience et une grande clairvoyance.
Mes oncles
* Mustapha (agriculteur), le soutien de ma mère
* Chadly (ORL), qui m'a ouvert son cabinet médical
* Mohamed, grand conseiller, représentant de la famille.
A la mort de mon père, nous avions 3-5-7 ans.
Ali, l'aîné, fit des études de droit. Après son stage chez Maître Eykem, il voyait s'ouvrir devant lui une belle carrière d'avocat. Mais très attaché à ma mère, il a vécu à côté d'elle pour se consacrer à la gestion de nos oliviers à Dkhila. Plus tard, il a fait construire une mosquée et m'a aidé à entreprendre la construction d'un dispensaire. Imitant notre grand-père Romdhane Ben Romdhane (vers 1931), il a tenté de faire des conserves de sardines avec son camarade, le fils de l'infirmier bien connu Si Ali Rejeb qui nous soignait.
Ali était respecté et estimé de tout son personnel.
Mon prénom «Arridha» signifie la satisfaction, ce que confirme un visage rond et conciliant. Je garde peu de souvenirs de mon enfance, à part quelques sourates et l'écho du piano joué par ma mère.
Boubaker, le cadet, a étudié l'économie et la finance qui étaient réservées aux non-Tunisiens, particulièrement aux Israélites. Il a dirigé la Banque de Tunisie au point de la faire reconnaître comme la meilleure banque de la place. Cela ne l'a pas empêché d'être très sensible aux nécessiteux qui s'adressaient à lui. Il s'est intéressé aux activités culturelles, faisant éditer les poèmes d'Aboul Kacem Chabbi et la Revue des Etudes Andalouses du Professeur Jomâa Chikha.
Mes deux frères étaient disposés à m'encourager dans mes oeuvres sociales. Ali s'est conduit comme un père envers moi, et a présidé Mouassassat Setelkol. Deux de mes oncles méritent dans ce sens une mention spéciale : Mustapha qui nous a traités comme ses enfants, et Chadly qui m'a ouvert son cabinet médical.
La famille
Nos enfants
Guzine et moi avons eu quatre enfants : Leyla, Mohamed, Salma et Jâafar. Par leurs mariages, la famille s'est agrandie.
Nos petits-enfants
Abdellatif, Omar, Youssef, Aïcha, Meriem.


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