Il est 23h voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 9 mai 2025 :    Carrefour Tunisie réaffirme son engagement citoyen et sa solidarité avec la cause palestinienne    Réouverture exceptionnelle des inscriptions en première année de l'enseignement de base    Tunisie : découverte d'un important site archéologique romain à Jebel Salloum    Tunisie : Le ministre de l'Economie présente les grandes lignes du plan de développement 2026-2030    Tunisie : Chafik Jarraya voit sa peine réduite de 101 à 4 ans de prison    Tunisie – Le Kef : Les fortes précipitations ont provoqué une fissure et un affaissement de la route en dessous de la Kasbah    Tunisie – Le pèlerinage de la Ghriba sera limité aux juifs résidents en Tunisie    Un missile tiré depuis le Yémen s'abat près de l'aéroport Ben-Gourion : Israël en état d'alerte    Mohamed Salah sacré meilleur joueur de Premier League pour la 3e fois    L'indépendance énergétique de la Tunisie en baisse à 39 % à fin mars 2025    PMN : 113 MD d'investissements validés pour booster l'industrie tunisienne    Ons Jabeur affrontera Jasmine Paolini au 3e tour du Masters 1000 de Rome    Volley-ball : Anouar Taouarghi et Mohamed Jelassi rejoignent le staff technique national    Décès du député Nabih Thabet, président de la Commission de la santé au Parlement    Les enseignants, derniers de la classe salariale du secteur public    Hajj 1446 – Une pèlerine décède en vol vers Médine : elle a été enterrée au cimetière d'Al-Baqi    Festival International du Cirque et des arts de la Rue à Tunis et dans dix autres gouvernorats    Palestine : Des colons armés lâchent leur bétail à Masafer Yatta, au sud d'Hébron    Corruption financière en Tunisie : le procès d'un homme d'affaires bien connu reporté    Tunisair : augmentation du nombre de passagers de 6 %    Le député Abdelaziz Chaabani se rétracte sur sa démission    9 mai : quand la Russie défile pour impressionner et que l'Occident commémore pour ne pas oublier    "Tout est prêt pour accueillir les pèlerins tunisiens dans les meilleures conditions", selon le ministère des Affaires religieuses    Maroc – Effondrement mortel à Fès : Un immeuble de 4 étages s'écroule dans la nuit    Finale de la Coupe de Tunisie de volley-ball : billetterie et points de vente    Vers un nouvel accord social ? Première rencontre UGTT–ministère des Affaires sociales ce vendredi    Manchester United et Tottenham qualifiés pour la finale de la Ligue Europa    Réserves en devises : 22908,5 MD couvrant 99 jours d'importation    La conférence annuelle de la Fédération Arabe des Marchés de Capitaux se tiendra à Tunis les 13 et 14 mai    Djerba : agression d'un bijoutier, la polémique enfle    Riadh Zghal: Politique, leadership et bonne volonté    Kaïs Saïed appelle à une réforme profonde pour instaurer une justice sociale en Tunisie    Divorce devant notaire : Youssef Toumi s'explique sur une réforme controversée    Météo : Pluies orageuses attendues au nord et au centre-ouest    Guerre commerciale : Chute des exportations chinoises vers les Etats-Unis de 17,6 % en avril    Tunisie – 3 ans de prison et 72 millions de dinars d'amende pour Ridha Charfeddine    Qui est Léon XIV, le premier pape américain de l'histoire ?    Kia Tunis Open : nouvelle édition du 12 au 17 mai 2025    Ons Jabeur se qualifie pour le troisième tour du tournoi de Rome sans jouer    Immigration : l'Allemagne tourne brutalement la page Merkel    L'UA devant la CIJ : la réaffirmation des droits collectifs et individuels des Palestiniens, et donc des obligations d'Israël, est essentielle pour préserver la crédibilité de l'ordre juridique international    Le ministre des Affaires religieuses en visite de travail à Djerba    Abdelaziz Kacem: Il n'y a pas de civilisation judéo-chrétienne    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La tribu MABROUK : ce que peu de gens savent
Publié dans L'expert le 29 - 05 - 2014

Il est des histoires, comme celle là, qui pourraient nous rappeler des scénarios sortis tout droit des maisons de production de Hollywood. De grandes épopées retracent l'histoire de l'empire de certaines familles qui ont fait fortune dans des domaines variés, mais dont la trame reste la même : un richissime patriarche ayant fait fortune est appelé à léguer son patrimoine à sa descendance qui est chargée de garder, de préserver et de veiller aux biens de la famille. La fratrie héritière a alors pour mission principale de faire prospérer les avoirs de la dynastie ,de génération en génération. Loin des studios, des familles, comme celle là ,existent partout dans le monde, et la Tunisie n'en fait pas exception. Dans la foulée, on peut citer l'une d'elles, le clan MABROUK , adulé hier et honni depuis les événements du 14 janvier par une certaine catégorie de la population. Leur crime : avoir fait prospérer l'héritage familial ; ou alors pour ce qui en est de Marouane , avoir été le gendre du président déchu.
Jusque-là très discrète, c'est cette alliance avec l'ex-famille présidentielle qui semble avoir été l'union fatidique pour ce clan, dont le patriarche Ali Mabrouk a su bâtir une fondation solide pour que l'empire puisse résister à tous les défis auxquels il pourrait faire face. Ayant quitté malheureusement ce monde très tôt, il a su transmettre à ses trois fils, alors jeunes diplômés universitaires, les valeurs nécessaires qui leur permettent de faire pérenniser l'héritage familial, avec tact, mais surtout avec beaucoup de discipline. Auréolé par un parcours universitaire assez pointu, solidaire les uns avec les autres, ils ont eu la sagesse de se faire guider en s'alliant les services du manager polytechnicien Mohsen ZRELLI issu du secteur public. Des usines de fabrication de biscuits, de chocolat, et de l'entreprise immobilière dont ils ont hérité de leur père, ils en ont fait un empire.
Au départ, une histoire de deux familles
A l'origine, c'est l'histoire de la rencontre de deux familles, les BEN ROMDHANE et les MABROUK. Sous le protectorat, la famille BEN ROMDHANE était la famille la plus riche de Tunisie et détenait le monopole de l'électricité et du transport, et de très grands propriétés terriennes. Les MABROUK, ont fait épouser l'un des leurs à Sitel El kol Ben -Romdhane qui fut une légende du côté du Sahel. Elle était la fille d'un grand dignitaire, et aussi président du grand conseil des notables de Tunisie. Après l'indépendance, les Ben Romdhane ont un grand différent avec BOURGUIBA. Sitelkol a eu trois enfants, Ali, Boubaker et Ridha :Ali fut juriste de formation et camarade et ami intime de Bourguiba Junior, Boubaker, grand financier, a été pendant plus de trois décennies président directeur général de la banque de Tunisie, et Ridha un grand ophtalmologue dont la fille n'est autre que Selma Mabrouk, femme politique tunisienne, membre de l'Assemblée constituante, représentante de la circonscription de Ben Arous pour le compte du parti Almassar. En hommage à leur grande-mère, la fondation « Nour wa baraka » décerne chaque année des prix à des écoliers dont la tranche d'âge varie entre douze et dix-huit ans. Cet événement est organisé en partenariat avec l'Association tunisienne d'éducation artistique. Le dernier événement du genre s'est déroulé il y a quelques jours au musée de l'éducation, pour primer les jeunes qui savent mettre ne valeur et préserver les fonctions rituelles (sensibilisation à la protection de la vue par exemple) par le biais du dessin.
Des bâtisseurs qui ne reculent devant rien
Les trois mousquetaires Marouane, Mohamed Ali et Ismail, issus du mariage d'Ali Mabrouk avec une fille issue d'une grande famille de grands propriétaires terriens du nord-ouest ont donc pour mission l'expansion du groupe après le décès de leur père Ali. Pour cela, ils ont misé sur le plus précieux capital que l'on peut avoir, le capital humain, sans hésiter à faire recours à l'expertise et sans chicaner sur les moyens que cela demande. La mission principale qu'il se sont auto-assigné,, est l'expansion de l'héritage de leur père. Ils pensent à l'extension à l'échelle internationale. L'Algérie a été la première destination ou le groupe tunisien allait s'installer. L'union d'Ismail avec la fille du propriétaire du Groupe Hamiani (tête pensante et politique du patronat algérien) a facilité les choses de ce côté. Ces bourlingueurs des affaires ne reculent devant rien quand une idée leur passe dans la tête, même en temps de crise. L'on retiendra que c'est en pleine guerre civile qu'Ismail a entamé les premières démarches pour s'implanter en Algérie, scénario quasi identique pour l'implantation en Libye. En Tunisie également, la multiplication des points de vente Monoprix après les événements du 14 janvier suffit à elle seule pour témoigner de l'abnégation des Mabrouk à bâtir contre vents et marées.
De fines lettrées autours des Mabrouks
La Tribu des Mabrouks s' est illustrée par une présence dans la sphère littéraire tunisienne .en premier lieu Alia Beji épouse de l'oncle Boubaker Mabrouk mais aussi tante Ammar et nièce de Wassila Ben Ammar épouse du président Bourguiba .Hela est la femme de l'oncle maternel des fréres Mabrouks .Agrégée de lettres française Héla s'est illustrée par « le cercle » littéraire qu'a crée dans l'enceinte de la maison Ben Ammar à Bab Djedid. La saga de Alia Beji Mabrouk Sur Le prestigieux hebdomadaire français à réservé une place bien apparente à la présentation de la saga de Alia Beji dans son édition du 09 mai 2011. en voici un extrait.
SPECIAL TUNISIE. Dans « Le soupir des vaincus », la romancière fait ressurgir l'histoire tumultueuse mais oubliée de son pays. Sanglant !
Elle a publié son premier roman à 42 ans. Depuis elle enchaîne les récits historiques. Son héros principal est toujours la Tunisie. Dans son dernier livre, on dirait qu'elle a eu une prémonition de ce qui allait être la « révolution du jasmin ». Elle raconte comment, au XIXe siècle, l'entourage du bey de Tunis a mené le pays à la banqueroute. Puis au protectorat. Nous l'avons ¬rencontrée. Elle parle de la Tunisie actuelle... et éternelle.
Alia Mabrouk. Je n'aime pas qu'on nous présente comme un peuple arabe. C'est bien trop réducteur. Je suis tunisienne et maghrébine mais aussi normande, romaine, carthaginoise, -espagnole ou française. Tant de peuples ont prospéré chez nous et laissé leur marque. Nous étions numides, berbères et riches. Quand les Arabes sont arrivés, au VIIe siècle, ils ont eu l'impression de découvrir le paradis. De Tripoli à Tunis, disent leurs récits, ils ont marché à l'ombre des arbres. Mais ils ne nous ont pas apporté que la lumière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.