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Kais Saïed est-il si sûr de « ses hommes » ?
Publié dans Leaders le 16 - 02 - 2020

L'annonce des nouveaux ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale dans le gouvernement encore entre crochets d'Elyès Fakhfakh suscite des interrogations. Après avoir désigné Khaled Sehili à la tête de la diplomatie et Adel Derouiche pour diriger le ministère de la Défense, dans le cabinet avorté d'Habib Jemli, le président Kais Saied est revenu sur ses choix et changé de fusil d'épaule. Quarante cinq jours après, il a retenu respectivement Noureddine Erray, ambassadeur à Oman et Imed Hazgui, magistrat, président de l'Instance nationale d'accès à l'information. Evidemment, c'est son droit que de changer d'avis. En bonne transparence, il aura certainement l'occasion d'expliquer les motivations de sa décision et réfuter la thèse de ceux qui injustement l'accusent de volte-face.
Juste pour éclairer la lanterne des lecteurs, la constitution ne mentionne aucun domaine réservé au chef de l'Etat. Mais, pour ces deux fonctions, les nominations se font en concertation entre le chef du gouvernement et le président de la République. L'initiative de proposition appartient cependant à celui désigné pour former son cabinet, et il se doit de s'en concerter avec le chef de l'Etat sans obligation dument mentionnée de se rallier à son avis.
« Suggéré ou emprunté ?»
Une autre nomination ne passe pas inaperçue : celle de Hichem Mechichi en qualité de ministre de l'Intérieur. Il y a dix jours seulement, le Journal officiel annonçait sa nomination en qualité de Conseiller principal auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques (Décret N° 2020 – 07, en date du 4 février 2020). Est-ce le président Saïed qui a « suggéré » son nom à Fakhfakh où est-ce ce dernier qui a tenu à « l'emprunter » au Président ? Une réponse s'impose.
Le cas Bettbaieb
Déjà avant de clore ses premiers cent jours au palais de Carthage, le président Kaies Saied a dû opérer des « ajustements » quant à la composition de son équipe. Si l'ambassadeur Tarek Bettaieb, a accompli comme annoncé dès le départ sa mission de trois mois, en tant que « chargé de la coordination » du cabinet présidentiel, pour regagner fin janvier son poste à Téhéran, le tout puissant ministre-conseiller qu'était alors l'ambassadeur Abderraouf Betbaieb, nommé le 31 octobre dernier, a été « poussé » à la sortie, le 4 février. A-t-il fauté ? Et en quoi ? Il a un honneur à défendre, il y a une explication redevable aux Tunisiens, et une suite, si nécessaire. Rien ne saurait rester sous silence.
Commentant le limogeage de Baati, la communicante de Carthage a déclaré à notre confrère Assabah que ceux qui ont commis des fautes en assumeront leurs responsabilités. Ctte règle et-elle réservée à Baati ou doit-elle s'appliquer à tous ?
Dans la foulée, c'est le chef de Protocole, Tarek Hannachi (conseiller des Affaires étrangères, ayant servi notamment à Benghazi et Alger), nommé en décembre 2019, qui regagne son département d'origine. Là aussi, pourquoi ? Le palais bruit de rumeurs qu'une communication transparente aurait dissiper. C'est Naoufel Hdia, jusque-là sous-directeur aux Affaires étrangères qui lui succède.
Décapitations en série
Quant aux limogeages prononcés par le Président Kais Saied depuis son accession à la magistrature suprême, ils sont significatifs. Après les ministres Abdelkrim Zbidi (Défense) et Khemaies Jhinaoui (Affaires étrangères), ce fut le tour des ambassadeurs Abdelaziz Rassaa (Paris) et Moncef Baati (New York), sans oublier Ali Lachaal, consul général à Paris, et ce dans les conditions que tous connaissent. Un point juridique se pose particulièrement pour le limogeage de Baati : qui est habilité à prendre cette décision ? Est-ce le président de la République qui lui avait remis ses lettres de créance ou le ministre des Affaires étrangères qui avait pris le décret relatif à sa nomination, et portant la signature du chef du gouvernement. Sans parler des communiqués de presse officiels et les déclarations de porte-paroles de Carthage et du MAE à ce sujet.
"C'est tout-à-fait normal, relativise un proche de Saied. Un nouveau chef d'Etat qui, au surplus, n'est pas issu du sérail, a toute la latitude de composer et recomposer son cabinet ajoute-t-il. C'est une période d'amorce où il prend ses marques et qui va se clore rapidement", rassure-t-il. Sans convaincre !
Pour introduire une note apaisante, disons que la satbilité au sein du cabinet présidentiel est au moins illustrée par la gent féminine. Rachida Ennaifar a été maintenue en cheffe de Comunication, et Nadia Akacha, déjà conseillère principale, promue ministre - directrice du cabinet présidentiel.


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