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Convertir le Conseil Supérieur de la Communication en instance de régulation, renforcer sa composition et instaurer une mesure d'audience fiable: trois acquis significatifs
Publié dans Leaders le 08 - 11 - 2010

Comment à la fois promouvoir l'espace médiatique, favoriser la liberté de la presse, et encourager les entreprises de presse à se développer, inciter les annonceurs à y consacrer une bonne partie de leurs investissements publicitaires, sans pour autant tomber dans le travers, pour les médias, de la course au sensationnel, de la concurrence déloyale, de la surenchère de la fausse audience et de l'abus des valeurs citoyennes ? La réponse est venue dans le discours président Ben Ali à la Nation, à l'occasion du XXIIIème du 7 Novembre.

Témoin de l'avancée du pluralisme et expression des libertés publiques, le paysage médiatique et son évolution a bénéficié d'une part importante des nouvelles mesures annoncées. D'abord, et c'est significatif, dans la première partie réservée au développement politique, puis, à travers le chapitre spécifique qui lui est consacré.
L'ensemble du discours, faut-il le souligner peut être placé sous la thématique d'une grande volonté de consacrer davantage le pluralisme politique « désormais, une réalité tangible » et « élargir encore plus le champ des libertés publiques et individuelles et à protéger les droits de l'Homme. » Le Président Ben Ali l'affirmera solennellement : «C'est là notre choix. Il est irréversible.»
Une instance de régulation, et progressivement une autorité à part entière
Au titre du développement politique, les analystes relèvent une mutation significative du Conseil supérieur de la communication avec une conversion progressive en instance de régulation, et l'élargissement de sa composition. Evolution du paysage oblige, il s'agit de « permettre (au Conseil) de veiller à garantir la compétition loyale entre les différentes composantes du paysage médiatique et de la communication. » A l'instar du Conseil de la Concurrence pour les entreprises économiques, ou de l'INT pour les opérateurs de télécoms, et, eu égard aux spécificités des médias, l'impératif de la mise en place d'une structure de régulation dédiée aux différents médias a trouvé son plein écho auprès du Chef de l'Etat.
Concurrence déloyale, abus de position dominante, non-respect des droits des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, manquement à l'éthique et autres dérapages éventuels seront ainsi du ressort du Conseil. A qui s'adresser aujourd'hui, si vous vous estimez lésé, d'une manière ou d'une autre par un média, choqué par une émission, offensé par des propos ? A qui vous plaindre, si vous considérez que l'image de la femme, des enfants, de telle ou telle catégorie, ou encore région et population, a été abusée par tel média ? Faut-il aller devant la justice ou peut-on bénéficier d'autres recours préalables et arbitrages équitables? Voilà une haute charge bien utile pour préserver les valeurs et prémunir le Citoyen des dérapages, tout en stimulant la saine compétition entre les médias.
Les détails n'ont pas encore filtré pour savoir si cette instance doit être saisie pour chaque action ou peut s'autosaisir, mais le modèle forgé jour après jour pour le Conseil de la Concurrence, répondant à la fois, aux requêtes d'avis transmises par le gouvernement et aux plaintes des opérateurs économiques, avec la possibilité d'auto-saisine, peut montrer la voie.
A prérogatives plus élargies, une composition enrichie à travers « la présence de la femme et des partis représentés à la Chambre des députés, (ainsi qu'un) représentant du Parlement des jeunes."
Voilà donc pour la partie politique qui hisse le Conseil à une position plus élevée et en fait une véritable institution appelée à jouer un rôle plus significatif.
Il est clair que la qualité du travail amorcé par feu Youssef Alouane, et poursuivi, ces derniers mois, sous la férule de son président, M. Abdelbaki Hermassi, en étroite concertation avec les parties concernées par le secteur de la communication, la profondeur de ses analyses et la franchise de ses débats soulignent l'apport considérable du Conseil à ce secteur et sa capacité à en réduire, sinon éviter les dérapages. Le positionner désormais comme instance de régulation, renforcer en son sein, la représentation des différentes composantes des professions, organisations, et organismes, ainsi que la société civile, constitue un pas déterminant vers l'autorégulation. Il saura s'imposer comme autorité morale et réglementaire à même d'accompagner utilement le développement du paysage audiovisuel.
C'est au téléspectateur d'abord que profitera la mesure d'audience
Dans la partie « technique » des nouvelles mesures annoncées, figure la mise en place d'un cadre réglementaire pour l'exercice de l'activité d'audimétrie. Nous avons tant souffert, ce dernier ramadhan, de l'absence d'un tel cadre, avec le foisonnement des mesures non-étalonnées, récusées par chaque partie qui s'estime lésée par les résultats qui ne lui sont pas favorables. Faute d'une réglementation précise, tant pour ce qui est de l'exercice de l'activité, que pour les modalités techniques, la traçabilité, l'étalonnage, la publicité et la confidentialité des données et l'audit des processus, une sorte de loi de la jungle a régné, au détriment des annonceurs. Les investissements publicitaires atteignant désormais de grosses sommes, allant jusqu'à plusieurs millions de dinars pour certains top annonceurs, ne parviennent pas à être optimisés, sur la base de données fiables. Maltraités par certaines mesures audience, nombre de médias s'en trouvent alors pénalisés. Mettant fin à cette déplorable situation, la décision du Chef de l'Etat d'instituer un cadre approprié à une mesure d'audience moderne, de qualité et équitable aura de multiples retombées.
Beaucoup ne le savent pas en effet : le premier bénéficiaire d'une bonne mesure d'audience n'est autre que l'auditeur et le téléspectateur. Connaissant avec précision ses préférences, et prenant acte de son plébiscite pour chaque tranche horaire et émission, stations radio et chaîne Tv feront plus d'attention à la programmation et veilleront davantage au contenu. Aucun producteur-animateur ne pourra à l'avenir pavaner, se faisant prévaloir d'une grande audience, autre que celle confirmée par les indicateurs scientifiques et irréfutables. Le contrat sera alors clair : « faites-moi de l'audience utile à mes annonceurs. »
Ces derniers seront les deuxièmes bénéficiaires : ils sauront qu'ils n'achèteront pas une durée de 30 secondes pour diffuser leur spot, mais une audience qualifiée, par zone, milieu (urbain/rural), genre, tranche d'âge, catégorie socio-professionnelle, etc. Ainsi, avec l'aide de leurs média-planneurs, ils choisiront mieux les horaires et environnements d'émission, et gagneront en optimisation.
«C'est là notre choix. Il est irréversible.»
Ce sont bien ces vertus qui se trouvent consacrés à travers la nouvelle mesure. Certes, une concertation est utile pour convenir des modalités de sa mise en œuvre et faire les choix nécessaires. Une fois le cadre légal fixé, il s'agit en effet de convenir si les médias, annonceurs et agences-conseils unissent leur démarche à travers un groupement d'intérêt économique, pour élaborer un cahier des charges et lancer un appel d'offres aux instituts de mesure d'audience, ou une autre formule est à concevoir. Ce qui est réconfortant, c'est que le Conseil Supérieur de la Communication avait déjà créé un groupe de travail consacré à la mesure d'audience et engagé une concertation avec son homologue spécialisé, le Conseil Supérieur de la Statistique (présidé par M. Mohamed Ali Daouas) et les autres parties concernées.
Conversion du Conseil de la Communication, renforcement de sa composition et instauration d'un cadre pour la mesure d'audience, trois mesures phares qui s'ajoutent à toutes celles prises par le Chef de l'Etat en faveur du développement du secteur de la communication. Il en avait beaucoup besoin.
Ce que le Président Ben Ali avait affirmé au titre des libertés publiques et des droits de l'homme, l'est également pour chaque thème mentionné, chaque nouvelle mesure annoncée : «C'est là notre choix. Il est irréversible.»


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