Habib Argoubi relève un manque de cahiers subventionnés    Fin de la prolongation des contrats CIVP : les précisions du PDG de l'Aneti    Entre position et positionnement : la géographie ne suffit pas à comprendre la politique internationale    Compostion du Conseil de l'Ordre national des avocats    Météo : Un mardi ensoleillé !    Zaghouan – Incendie maîtrisé au Mont Sidi Zid : Un Hectare Dévasté, Vigilance Maintenue    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    CMF et ACM unissent leurs efforts pour la supervision du secteur financier    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Emploi, inflation, commerce : le trio infernal qui inquiète Deloitte    Kaïs Saïed, Flottille Al Soumoud, Boubaker Bethabet…Les 5 infos de la journée    Relations tuniso-américaines : Bouderbala répond aux deux membres du Congrès    Sommet arabo islamique à Doha: Mohamed Ali Nafti s'entretient avec plusieurs de ses homologues arabes et étrangers    Rentrée scolaire: le Président de la République Kaïs Saïed réaffirme son engagement pour l'égalité des chances pour tous    Maher Kenzari convoqué devant la commission de discipline    Fatma Mseddi demande des clarifications sur les collectes liées à la flottille Soumoud    Enthalpie et âme: une poétique de l'énergie vitale    L'élection de Boubaker Bethabet suscite l'émotion de Sonia Dahmani    Ooredoo apporte espoir et sourires à 400 enfants de Kafel Elyatim pour la rentrée scolaire    Transports publics : suivez bientôt itinéraires et horaires sur mobile !    Nafti à Doha : la Tunisie au Sommet arabo-islamique    Inédit : Naissance d'une Encyclopédie de Science Politique en Tunisie    Enda poursuit l'expansion de son réseau et ouvre sa 110ème agence à Skhira Sfax    Titre    UAF: le président de la FTF Moez Nasri élu président de la commission d'appel    Courir pour Gaza : Un ultramarathon de solidarité à travers la Tunisie    Rentrée scolaire : semer le savoir, éradiquer la corruption    Rentrée scolaire 2025–2026 : l'ASR appelle à appliquer la loi relative à la "Zone 30" et sécuriser le périmètre des écoles    Lutter contre le harcèlement sexuel des enfants et adolescents : Le FTDES publie deux guides numériques    Slim Kacem : « La Tunisie est sur la bonne voie pour revenir aux fondements de l'école de la République »    Ons Jabeur en passe d'ouvrir une nouvelle académie pour jeunes talents à Dubaï    L'administration profonde freine la réforme du Code du travail en Tunisie, selon Youssef Tarchoun    Marwa Bouzayani en Finale du 3000m Steeple aux Mondiaux d'Athlétisme !    Obésité : l'Etat tunisien finance ce qu'il prétend combattre    Séisme de Magnitude 5,7 Secoue l'Assam en Inde    Météo : nuages et pluies faibles attendues    Dar El Kamila à La Marsa ouverte au public pour les Journées européennes du patrimoine 2025    Gaza: départ du premier navire tunisien de la flotille de la Résilience    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Le gouvernement prépare l'inscription de Sidi Bou Saïd au patrimoine mondial de l'Unesco    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie valide son billet pour la Coupe du monde 2026 grâce à Ben Romdhane    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nul n'est prophète dans son pays
Publié dans Leaders le 07 - 03 - 2011

Dans la foulée de la couverture médiatique du rapatriement du raz-de-marée tunisien en provenance de la Libye, certains médias tunisiens n'ont pas manqué, parfois par méconnaissance, parfois par inertie, de dévaloriser le métier de diplomate, au point de saigner à blanc son identité et de compromettre son image et surtout son avenir !
Hélas ! Cet évènement majeur a servi de prétexte à certains médias embourbés depuis le 14 janvier dans un populisme primaire, pour donner un tout autre son de cloche, aussi dissonant que disproportionné du travail des diplomates tunisiens et ce, à coups de manchettes foudroyantes et de reportages poignants, dignes d'un réquisitoire passionnel dépourvu d'informations vérifiables et vérifiées. C'est de la pure extrapolation et c'est même un mauvais procès.
Ces médias déterminés à entendre la vérité dans les arrières halls de l'aéroport, les bas-fonds des ports et sur les lèvres chancelantes d'une certaine frange de rouspéteurs et des francs tireurs bien triés, passent sous silence les mises au point de l'ambassade et des responsables du Ministère des Affaires Etrangères. Une attitude à l'abri de toute déontologie. Malheureusement, ils se trompent de cible et de combat.
Loin de moi l'idée de m'attarder sur la performance médiatique, il ya lieu, tout de même, de relever que ce marécage médiatique, a entre autres, maintenu vivants des clichés éculés et des poncifs usés sur « le diplomate », désœuvré, confiné aux mondanités, se prélassant dans les réceptions. Cela est gros, voire grossier.
Malgré tous les problèmes qu'ils ont connus, les diplomates tunisiens, gardiens d'un idéal et d'une conscience et porteurs d'une longue tradition, sont souvent guidés par la recherche de l'intérêt de la Tunisie en recourant à tous les leviers en leur disposition pour représenter, protéger, informer et promouvoir. En effet, être diplomate, c'est baliser la voie aux entrepreneurs tunisiens, c'est amadouer les investisseurs étrangers, c'est fleurer la culture nationale, c'est courtiser les intellectuels et les journalistes, c'est idolâtrer la colonie, c'est organiser les conférences internationales, c'est lancer les initiatives mondiales, et j'en passe.
Sachons tout de même que ces diplomates passés au peigne fin de concours nationaux, « ne se sont pas improvisés diplomates ». Ils ont su forger, dans l'adversité, une identité professionnelle spécifique, en s'inspirant du vieux fonds du patrimoine diplomatique tunisien, légué par une génération, de Bourguiba Junior, Mongi Slim, Béji Caid Essebssi, Béchir Gueblaoui, Sadok Mokaddem, Mahmoud Mestiri, Zine El Abidine Mestiri, Taieb Sahbani, Néjib Bouziri, Noureddine Mejdoub et autres figures dont la touche ne se dément jamais.
La réalité est loin d'être idyllique. Etre diplomate, c'est prier chaque soir, en pleine guerre à Baghdad ou à Belgrade pour échapper aux bombes larguées sinon aux snipers embusqués, c'est esquiver les « jeunes Patriotes » qui sillonnaient les rues d'Abidjan, c'est s'immuniser contre la Polio à Bamako, le Paludisme à Kinshasa et la Lèpre à New Delhi, c'est participer à cinq réunions onusiennes simultanées à New York et à Genève pour donner une voix à la Tunisie, c'est garder le sourire face à des centaines d'expatriés un dimanche à Marseille et Nice. C'est vivre à des milliers de kilomètres de chez soi à Islamabad et à Brasilia
Etre diplomate, c'est supporter le joug de l'expatriation synonyme d'instabilité familiale, de déracinement des enfants et de sacrifice professionnel des conjoints, le tout, en étant incapable de joindre les deux bouts d'un mois, en raison d'un salaire des plus bas de tous les diplomates du monde. Le drame, c'est de tomber malade ! A défaut d'une assurance-maladie, le retour à Tunis devient un choix irréversible. Quelle ironie !
En ces temps, où le mot d'ordre est à la reconstruction, le diplomate tunisien doit donner pleinement la mesure de ses capacités et sortir des arcanes de l'ingratitude et de la marginalisation et d'être libéré des clichés et des préjugés dans lesquels on l'a longtemps confiné.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.