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Le lieutenant-colonel Samir Tarhouni dévoile les circonstances de l'arrestation des Trabelsi le 14 janvier
Publié dans Leaders le 08 - 08 - 2011

Que s'est-il passé le 14 janvier 2011 à l'aéroport de Tunis-Carthage ? Le Colonel Samir Tarhouni, commandant du bataillon anti-terrorisme, avait joué un rôle-clé dans la capture des 28 membres des familles Trabelsi et alliées qui s'apprêtaient ce jour-là à quitter le pays. C'est dire qu'il est mieux placé que quiconque pour en parler. Pourquoi avoir rompu le silence, six mois après les faits ? Pour permettre à l'instruction de l'affaire de suivre son cours normal et mettre fin aux rumeurs fantaisistes qui circulent à propos de ces évènements, dit-il avant de relater dans le détail, le film des évènements :
Le 14 janvier au matin, une foule évaluée entre 30000 et 40000 s'est massée devant le ministère de l'Intérieur. On craint des débordements. A 14 heures, je reçois d'un haut cadre du ministère des instructions du ministère : « balles au canon », autrement dit, l'avant-dernier stade qui précède l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants. Aussitôt, j'appelle les commandants des différentes unités avec lesquels j'entretiens des liens d'amitié pour leur demander d'ôter les balles et de mettre en lieu et place des bombes lacrymogènes.
Peu de temps après, je reçois un coup de téléphone du commissaire de l'aéroport, Hafedh El Ouni m'informant de la présence d'une trentaine de membres des familles Trabelsi et alliées à l'aéroport qui s'apprêtaient à quitter le pays par un vol régulier de Tunisair à destination de Paris. J'appelle mon épouse qui travaille à la Tour de contrôle pour lui demander de retarder au maximum le départ de l'avion avant de me diriger en compagnie d'un commando de 12 membres à bord de deux estafettes en direction de l'aéroport. Une décision prise en mon âme et conscience, sans avoir reçu des instructions et dont j'assume seul la responsabilité. Il était 14 heures 40 minutes. 10 minutes plus tard, on était à l'aéroport. Très vite, on est rejoint par des membres d'autres unités spéciales. On nous dit que les Trabelsi sont au salon d'honneur. Ils n'y étaient pas. On se dirige alors vers la piste et on aperçoit au loin un bus qui se dirigeait vers l'avion qui était immobilisé sur le tarmac. A son bord, les membres de « la famille ». Ils sont recueillis sans coup férir. Imed Trabelsi qui ne faisait pas partie du groupe appelle au téléphone le commissaire de l'aéroport. Il veut quitter le pays. Son interlocuteur le rassure, plusieurs vols sont programmés. Il s'agissait bien sûr d'un piège. Une dizaine de minutes plus tard, il arrive à l'aéroport. Il est aussitôt arrêté rejoignant ainsi les 27 autres membres du groupe, puis remis à l'armée. Au loin, on aperçoit l'avion présidentiel qui décolle avec à son bord le président déchu, son épouse et ses enfants. Sur ces entrefaites, le général Sériati téléphone du palais de Carthage. Il nous demande si nous avons reçu des instructions. En guise de réponse, je lui raccroche au nez. Puis c'est au tour de M. Mohamed Ghannouchi, alors Premier ministre de téléphoner pour savoir ce qui se passe à l'aéroport. Il craint un coup d'Etat. Je le rassure et lui relate les circonstances de l'arrestation du clan des Trabelsi.
Le lendemain, je me rends au ministère de l'intérieur où je suis reçu par le général Rachid Ammar qui me félicite. Mais, comme le veut la loi, je suis mis aux arrêts pendant deux jours avant d'être libéré et réintégré dans mon corps d'origine.


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