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Où en sommes nous aujourd'hui ?
Publié dans Leaders le 20 - 02 - 2012

La société tunisienne est interpellée aujourd'hui par deux problèmes, les grèves et les prêches du prédicateur égyptien.
Le droit de grève est un droit fondamental et incontesté dans toute démocratie qui se respecte. Son application doit certes répondre à certains préalables. En tout état de causes, il mériterait de figurer avec force dans la future constitution tunisienne. Néanmoins force est de constater que sa pratique abusive, sans réelle coordination des acteurs sociaux, s'avère aujourd'hui préjudiciable au bon fonctionnement de nos institutions, préjudiciable également à une économie agonisante, pire : qui n'en finit pas d'agonir.
Aujourd'hui les grèves et les sit in se sont multipliés partout dans le pays. Certains grévistes ont manifesté leur mécontentement en obérant la libre circulation de certains axes routiers. Certains responsables d'entreprises publiques ou privées menacés, voire priés de « dégager ». De nombreux bâtiments (banques, ou tribunaux pour ne citer que ceux-là) ont été saccagés, parfois brûlés. Dans ce climat d'insécurité, 172 sociétés étrangères sont allées s'installer au Maroc. Les recettes touristiques ont accusé une baisse(1) de 32,4%. On a également enregistré une baisse des investissements étrangers(2) de 29,2%, une augmentation du déficit commercial qui a presque doublé(3) ainsi qu'une augmentation du chômage de l'ordre de à 900.000 chômeurs environ.
La revendication majeure des initiateurs de notre révolution a été d'abord et avant tout celle des laissés pour compte que le 2626 aurait dû aider à sortir de la misère et à vivre une vie décente, notamment celle des jeunes chômeurs diplômés qui aspiraient à l'accès au travail. Sans doute, ces aspirations légitimes auraient-elles été facilitées si une partie de la population active ne s'était pas dérobée devant leurs devoirs. L'appel de l'actuel Président à reprendre le chemin du travail, n'altère en rien sa compréhension envers ces mouvements de contestation. A cours d'une réunion avec les cadres de l'UTICA, le 19 décembre, il a exhorté la population active à reprendre les rènes du pays, à débloquer la machine de production et à respecter la trêve sociale de six mois annoncée ». Cet appel n'a pas été suivi d'effet, Il devient manifeste que l'actuel gouvernement ne se contente pas à de simples déclarations mais à des mesures concrètes.
Or il est impératif aujourd'hui d'éviter tout clivage entre les citoyens, de stigmatiser telle ou telle population d'une manière ou d'une autre, il est impératif de restaurer la confiance dans le pacte social et de combattre fermement le fléau qu'est le chômage. Cela suppose la restauration d'un climat comme nous l'avons dit précédemment, de confiance, grâce à la concertation conjointe du gouvernement, des syndicats, des chefs d'entreprise et des cadres locaux. Afin d'être à l'écoute des travailleurs de toute catégorie sociale confondue, selon les régions. Il est également impératif d'expliquer les mesures d'urgence à prendre dans un avenir proche, d'expliquer également et surtout comment atteindre cet objectif vital : la redistribution équitable des profits de l'entreprise. Cela suppose que cette dernière soit en mesure d'assurer son activité par la préservation de ses emplois.

Aujourd'hui nous avons besoin que soient relancés, au plus vite, notre tourisme, nos exportations et que soient maintenues et préservées les sociétés étrangères dont la majorité a fait preuve d'attachement à notre pays. Nous avons besoin également que les promesses d'investissement soient converties en programme. Tout cela est possible à la seule condition d'une reprise générale du travail et d'une sécurité restaurée. Cela renforcera l'image de notre révolution populaire en faveur d'un Etat de Droit et des Libertés qui a frappé les esprits dans de nombreux pays.
Un autre problème et non des moindres est en train de semer la discorde à travers tout le pays. En effet, la présence étrangère de monsieur Wajdi Ghénim venu organiser des meetings comparables à des show à l'américaine. Enflammant la foule nombreuse (plus de dix mille personnes lors de son premier meeting à la Coupole, à El Menzah). Avec un discours ponctué par des versets coraniques, faisant résonner un « Allah ou akbar » repris par une foule gagnée par la transe, appelant la foule à inscrire la Charia dans Constitution à venir, appelant à pratiquer « la circoncision féminine », formule perverse pour ne pas nommer l'innommable : l'excision des femmes, pire, la qualifiant de «banale chirurgie esthétique ». C'était sans compter qu'au pays de Tahar Haddad et de Bourguiba, on ne plaisante pas avec ce qui relève de l'insoutenable. C'était sans compter que les femmes dans leur intégrité de femmes ne se soient pas élevées contre cette pratique abjecte C'était sans compter, que les partis d'opposition, que la société civile, que le ministère de la Santé ne se chargeraient pas de publier un communiqué express dans lequel il condamne catégoriquement la mutilation génitale féminine comme "un acte ne faisant pas partie de la culture et des traditions de notre pays.
Convaincu de sa toute puissance, il ne s'est pas seulement contenté de proclamer la Charia comme pouvoir légiférant, il a également professé que les laïcs étaient des hérétiques.
Pire encore, comme si l'escalade dans l'horreur n'y suffisait pas, ce monsieur promeut une « littérature » qui consacre « la zoophilie et la nécrophilie. Il est regrettable que le parti dominant n'ait pas jugé bon de prendre position, que la présidence de l'ANC n'ait pas prévu une séance plénière pour débattre de cette question, que le CPR n'ait pas réagi, que Ettakatol se soit contenté du service minimum et que la station de radio Zitouna s'érige en porte-parole du prédicateur égyptien, en diffusant la plupart de ses conférences.
(1) 2010 : 3 411 millions de dinars 2011 : 2 277,4 millions de dinars
(2) 2010 : 2.417,7 millions de dinars 2011 : 1.711,3 millions de dinars
(3) 2010 : 559,3 millions de dinars 2011 : 1.009,3 millions de dinars
Saadeddine et Amel Zmerli


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