On a appris en milieu d'après-midi, la levée de la grève des transports en commun après la remise en liberté du conducteur de la TRANSTU placé la veille en garde à vue pour une affaire d'altercation consécutive à un banal accident de la circulation. Dans la matinée, une centaine de personnes de personnes ont tenté d'attaquer le siège de l'UGTT, Place M'Hamed Ali, dans le centre de la capitale. Ils s'y étaient rassemblées pour, protester à coups de cris et d'invectives, contre la grève des transports publics dans le Grand Tunis. Des témoignages concordants ont fait état de la présence de nombreux militants islamistes parmi les manifestants. Ce que confirment les déclarations de Sami Tahri, porte-parole de la centrale syndicale qui, sur sa page Facebook, a lancé plusieurs appels aux militants syndicalistes leur enjoignant d'accourir pour défendre l'UGTT contre, dit-il, une « attaque de miliciens nahdhaouis ». Le même Sami Tahri est allé jusqu'à affirmer, dans des déclarations de presse, que cet accès de fièvre « n'a d'autre but que de faire capoter l'initiative de l'UGTT » relative à l'organisation d'un conférence de dialogue national. Un affrontement violent entre le cordon de sécurité du bâtiment et les manifestants a été évité de justesse. Mais ces derniers s'y sont pris à plusieurs reprises pour tenter de forcer l'entrée des locaux aux cris de « Dégage ! », manifestement à l'adresse de la centrale syndicale. Les forces de l'ordre surveillaient l'évolution en se maintenant à distance. Lire aussi : Grève des transports : les Tunisiens pris en otages