Une centaine de grévistes de la faim en détention provisoire, des éléments salafistes pour la plupart, ont suspendu leur mouvement après des assurances qui leur auraient été données en vue de l'accélération des procédures de leur jugement, apprend-on auprès du ministère de la Justice. Les activistes détenus, dont beaucoup appartiennent aux groupes jihadistes radicaux, avaient été incarcérés à la suite de violences collectives comme, notamment, l'attaque de l'ambassade américaine, le 14 septembre dernier, ou contre l'exposition d'arts plastiques du « Printemps des arts » au palais Al-Abdellia. Un seul détenu, hospitalisé lundi matin, serait encore en grève de la faim en signe de protestation contre son maintien en détention « d'une manière arbitraire », selon lui. Il s'agit d'un activiste jihadiste capturé à l'issue d'une fusillade avec les forces de l'ordre, survenue en février dernier à Bir Ali Ben Khlifa, non loin de Sfax. La mort en détention de deux autres membres d'Ansar Al-Chariaa, Mohamed Bakhti et Béchir Golli, des suites d'une grève de la faim de 57 jours avait suscité une grande controverse dans le pays.