L'orange est le symbole du Cap Bon de la ville. A Menzel Bouzelfa, Beni Khalled, Nioanou et Hammamet, on est fier de ses oranges, de ses citrons, de ses clémentines et autres pamplemousses.... Il suffit de se rendre dans les vergers, pour se rendre compte de l'importance des agrumes dans cette région agrumicole par excellence. Et comme chaque année, en cette période automnale, le Cap Bon dévoile ses trésors. Imed El Bay, Président de l'Union régionale de l'agriculture et des ressources hydrauliques à Nabeul, révèle que la production de cette saison 2016-2017 avoisine les 450.000 t, soit en progression de 50 % par rapport à la production de l'année dernière (284. 000 t). « Au plan des variétés, explique t-il, la production de la maltaise a progressé de 60% pour atteindre, au cours de cette saison, 170. 000 t. Celle des clémentines a enregistré, elle aussi, une hausse de 70%, avec une production totale de 90.000 t. Pour les navels (Thomson), le volume de production s'est élevé à 110.000 t. Le Cap Bon demeure la première région des agrumes du pays avec plus de 85% de la production nationale. Les autres vergers de Jendouba, Bizerte, Béja, Ben Arous, l'Ariana et Manouba produisent le reste soit 15% de la production. Malgré l'évolution du rendement de 7,5 t à l'ha en 1966 à 16 t/ ha en 2000, la productivité du verger agrumicole reste encore en deçà du niveau souhaité de 30 t/ha. Pour ce qui est de la production nationale, elle est estimée à 560. 000 t soit une progression de 40% ».Il suffit de faire une virée du côté de nos marchés municipaux pour voir des centaines de citoyens acquérir cette denrée alimentaire si chère actuellement puisque le kg de clémentine dépasse les deux dinars. Ces fruits arrivent au bon moment pour assurer la mutation quantitative et qualitative nécessaire pour fournir un produit de choix aussi bien pour le marché intérieur que pour le marché extérieur. Certaines qui sont vertes refusent l'injure des ciseaux, d'autres arrivent à maturité. Le calibre et l'aspect permettent d'ores et déjà d'affirmer que ces fruits arrivent à maturité. Les oranges, elles, sont bien suivies par les fellahs car pour avoir une bonne récolte, il faut assurer un bon entretien. « La productivité s'améliore et on aura des oranges de qualité cette saison » nous dit un fellah de Ben Khalled. Les superficies s'étendent sur 13000 ha. La rareté des ressources en eau, la vétusté des réseaux de distribution et l'élévation du taux de salinité restent cependant les principaux problèmes auxquels doivent faire face les opérateurs de l'agrumiculture. Ceci sans oublier le vieillissement des arbres, la hausse des coûts de production par rapport à la baisse des prix de vente. Côté exportation, la Tunisie exporte en moyenne 25 à 30.000 t . Plusieurs variétés de nos agrumes sont demandées sur les marchés extérieurs tels que la Valencia Late et le citron, mais l'orange maltaise spécifique au pays reste de loin la variété la plus prisée. La Tunisie, premier exportateur mondial de l'orange maltaise demi-sanguine, exporte essentiellement vers la France qui reçoit plus de 90% du volume exporté. Le marché local pourrait réduire considérablement le coût du conditionnement et par conséquent améliorer la compétitivité à l'exportation. Une organisation de ce marché peut ainsi engendrer l'amélioration des recettes des producteurs