Conseil du deuxième district : Ahmed Barouni répond aux critiques de Ben Zineb    Universités tunisiennes : la longueur des jupes plus urgente que la qualité des cours    Croissance annoncée par l'INS : Houcine Rhili exprime de sérieux doutes    Transavia ouvre une liaison directe Montpellier–Djerba dès avril 2026    Données personnelles et cybercriminalité : le cri d'alarme du délégué à la protection de l'enfance    Boulangeries : deux mois de compensation réglés, pour un total de cinquante millions de dinars    Tunisie : El Fouladh lance un concours pour recruter 60 agents    Quatre changements pourraient réduire de moitié le taux de rejet des lettres de change, selon Moez Hadidane    80 000 policiers mobilisés : Paris sous haute tension    Fort séisme de magnitude 7,8 en Russie, alerte au tsunami déclenchée    Indonésie : Séisme de magnitude 6,1 en Papouasie    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Affaire de corruption : Taieb Rached et Najib Ismail resteront derrière les barreaux    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Pluies intenses prévues sur l'ouest de la Méditerranée !    Tunisie : arrestation de 19 criminels dangereux à Zahrouni    Suppression des ralentisseurs illégaux autour des écoles à Sousse    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    Habib Touhami: Quand ressurgissent les fantômes du passé!    Onu-Veto américain à un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza    Météo : Soleil et mer calme    Les Etats-Unis opposent à nouveau leur véto à l'ONU sur Gaza    Grèves en France : des centaines de milliers de manifestants dans la rue    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La BH BANK renouvelle ses interventions sociales en partenariat avec l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale    Industrie tunisienne : exportations +1,9 %, importations +8 %    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Match truqué ? Le président de l'Avenir Sportif de Kasserine visé par la justice    Journée internationale de l'ozone : la Tunisie réaffirme son engagement aux côtés de l'ONUDI et de l'ANPE    EST- Volume de jeu consistant pour deux buts seulement : Un manque de réussite et d'efficacité !    Vol Paris-Corse : plus de 15 minutes dans les airs... ce qui s'est passé va vous surprendre    L'Espérance de Zarzis détrônée    L'étoile subit un 2e revers à l'Olimpico : Dridi remercié    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Le ministre de la Défense s'entretient avec le prince héritier du Koweït    Météo en Tunisie : légère baisse des températures    Le président est dans un oued, le gouvernement dans un autre    Les raisons de la hausse des prix de la viande de poulet en Tunisie    Lancement de la distribution des semences et engrais pour la saison agricole 2025-2026    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Elyes Ghariani - La solution à deux Etats: clé de la justice pour les Palestiniens et de la stabilité régionale    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    Décès de Robert Redford légende du cinéma américain    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Le projet d'un partenariat avec les JTC reste ouvert»
Publié dans Le Temps le 02 - 12 - 2016

Elle était à Tunis à l'occasion des récentes Journées théâtrales de Carthage. Anne Françoise Cabanis, dirige le prestigieux festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières, en France. « Le Temps » l'a rencontrée. Interview.
Le Temps : Est-ce là votre première visite en Tunisie ?
Anne Françoise Cabanis : J'y ai été vingt ans auparavant pour des vacances. Mais cette fois-ci, je m'immerge en Tunisie, en trouvant beaucoup de plaisir pour la découvrir.
Que pensez-vous des JTC sur le plan de la programmation des spectacles de marionnettes ?
Il n'y en avait pas assez. Cela est peut-être une réalité due à l'absence d'une offre très abondante et dense. Je ne sais pas, je cherche. D'un autre côté, j'ai vu deux pièces qui étaient intéressantes : celles ivoirienne de l'artiste Werewere Liking et tunisienne d'Habiba Jendoubi.
Y a- t-il un partenariat entre le festival de Charleville Mézières et les JTC ?
Il n'y a pas encore de partenariat, cela reste ouvert. Des discussions ont eu lieu avec le directeur des JTC. On peut imaginer des choses... En Europe et en France, on est très attentif à l'évolution de ce domaine, à la place de la culture et à l'écoute de ce qui se passe dans cette zone géographique arabe et africaine.
Comment le festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières est-il devenu le centre du monde des marionnettes ?
C'est une très belle histoire d'amour d'un homme qui s'appelait Jacques Félix, qui était natif de cette ville du nord-est de la France et qui est tombé amoureux des marionnettes de chiffon. Il a fondé la Compagnie des petits comédiens de chiffon. Il voulait apporter une dimension à la fois culturelle, artistique et internationale et il a trouvé que la marionnette est un médium formidable. En cinquante ans, Charleville est devenue la capitale mondiale des théâtres de marionnettes.
Vous dirigez ce festival depuis 2008. Y avez-vous ajouté quelque chose, étant donné que ce festival est bien ancré dans les traditions du public de la ville et des marionnettistes du monde entier ?
J'espère que j'ai contribué à écrire une nouvelle page de son histoire en particulier en faisant passer son rendez-vous triennal, à celui d'un rendez-vous biennal, donc à une périodicité plus rapprochée. Une ville qui se transforme en un immense castelet avec des marionnettes partout. En France et en Europe, en général, la marionnette était considérée comme une sous-discipline. On est en train d'asseoir une reconnaissance auprès des parties concernées au niveau des institutions, des artistes et des journalistes.
Quelle idée avez-vous par rapport à la production tunisienne en matière de spectacles de marionnettes ?
Je découvre et je vois qu'il y a des jeunes qui cherchent à renouveler, à réactiver, à travailler sur les formes. Il ne faut pas se cantonner dans des choses déjà connues. Il y a un mouvement en Tunisie qui s'y active énormément.
Pourquoi le festival est-il devenu biennal ?
Etant donné qu'il existe énormément de compagnies de théâtre de marionnettes à travers le monde, il y a matière à montrer tous les deux ans et en terme d'économie, les retombées sont extrêmement fortes. C'est un festival qui rapporte une image positive pour la ville.
Et votre rapport à la marionnette, est-il artistique, ou seulement administratif ?
Je n'ai pas une formation de marionnettiste, mais j'ai une passion pour la marionnette, les rencontres...Mon lien à la marionnette est dans la construction de la programmation du festival.
Et est-ce que l'expérience du festival de Charleville-Mézières a été imitée, si on ose le dire ?
Je ne crois pas qu'un aussi grand rassemblement de marionnettistes puisse exister ailleurs dans le monde. Mais c'est surtout en Chine, qui s'ouvre sur l'international où l'on peut trouver un grand festival de marionnettes. A Charleville-Mézières, tous les pays, toutes les cultures et toutes les techniques sont rassemblées. De plus, il est des marionnettistes qui viennent non pas pour jouer, mais pour se frotter aux expériences et travaux des autres artistes. On peut citer l'exemple du Bunraku japonais repris par les Français et retravaillé.
Est-ce que le festival programme des pièces de marionnettes arabes et africaines ?
Non et c'est la raison de ma présence aux Journées théâtrales de Carthage pour des propositions et pour connaitre ces théâtres et j'espère que dans le futur, que nous pourrons créer des réseaux, pour mieux connaître ces théâtres.
Interview réalisée par : Lotfi BEN KHELIFA


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.