L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) a publié une étude sur le coût de la production laitière en Tunisie. Etude qui élucide les causes inhérentes à la crise dans laquelle se débat le secteur depuis des années. En effet, la centrale agricole énumère les défaillances observées dans les différentes phases allant de la collecte à l'industrialisation en passant par la production. La surabondance des stocks de lait demi-écrémé des centrales laitières, l'augmentation du coût de la production et la sécheresse qui a sévi les deux dernières années sont à l'origine de la crise. Baisse de la consommation, crise libyenne et fin du système des quotas de l'UE 86 millions de litres de lait ont été collectés durant le mois d'août 2015, contre 58 millions de litres en septembre 2016, dépassant ainsi toutes les prévisions. L'étude a précisé que la chute enregistrée au niveau des ventes de lait demi-écrémé est l'aboutissement de la conjugaison de plusieurs raisons. Tout d'abord, la décision prise par le ministère du Commerce au mois d'avril 2015 interdisant l'exportation du lait vers la Libye. Et puis, la chute du taux de consommation intérieure. Par ailleurs, l'Union Européenne (UE) a renoncé au système des quotas, depuis la fin du mois d'avril 2015, qui a coïncidé avec l'embargo russe sur les produits européens et la baisse de la consommation en Chine. D'où l'excédent de la production du lait prêt à la consommation et du lait en poudre sur le marché européen et la chute des prix internationaux. Les pays européens ont par ricochet profité de cette situation pour vendre et écouler leur excédent vers d'autres marchés à l'export dont nos marchés traditionnels et notamment les pays voisins.