À l'issue de la réunion extraordinaire du bureau politique du parti «Machrou Tounes» à Hammamet, le week end dernier, son secrétaire général Mohsen Marzouk a bien voulu répondre aux questions de notre collaborateur. Que pensez-vous tout d'abord des dernières nominations des délégués ? Ce mouvement dans le corps des délégués a été effectué sur la base de quotas partisans et non pas sur le niveau de compétence. Ce mouvement compte parmi les erreurs récurrentes du gouvernement qui est appelé à s'expliquer sur les motivations réelles de ces désignations. Que pensez-vous de la multiplication des visites du chef du président du mouvement d'Ennahdha et ses rencontres avec les dirigeants de pays frères et amis ? C'est une diplomatie parallèle surtout qu'il n'est pas mandaté par le Président de la République pour s'entretenir avec le président Abdelaziz Bouteflika ou d'annoncer une réunion prévue en Tunisie des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye. On s'interroge qui gouverne le pays ? La diplomatie est du ressort du président de la République ou du ministre des Affaires étrangères qui pourront charger une personnalité ou le président d'un parti d'une mission diplomatique à condition que cela se passe dans la transparence. Comptez –vous élargir le Front Démocratique ? La rencontre d'Hammamet a été une occasion pour examiner les différents points de vue permettant un rapprochement entre ces forces dites centristes et progressistes afin de faire face à la dispersion actuelle de la scène politique. Le front politique sera formé d'une majorité républicaine autour d'idées modernistes. Il sera renforcé par six autres partis dont nous annoncerons les noms ce mardi (aujourd'hui). Mehdi Jemma a-t-il été sollicité ? Ce front est ouvert à toutes les personnalités politiques progressistes. Mehdi Jemma, Mondher Znaidi et Néjib Chebbi comptent nous rejoindre. D'autres adhésions de qualité suivront. D'ailleurs 12 membres ont rejoint dimanche le mouvement Comment comptez-vous affronter les prochaines élections municipales ? Nous comptons prendre part à ces élections, mais on ne peut les organiser tant que les délégations spéciales sont présidées par des délégués partisans. Ce qui ne garantit nullement un déroulement sain et transparent du scrutin loin de toute fraude et d'atteinte à la volonté des Tunisiens. Et je redis ces nominations des délégués devront être révisées selon la compétence Accepteriez-vous que les sécuritaires et les militaires participent à ces élections? Les sécuritaires et les militaires voteront lors des prochaines municipales. Pour les prochaines législatives et présidentielle, on verra en temps utile