Cinq fois champion de Tunisie, Vice-champion de France et d'Europe, champion d'Afrique (ABU), dans une bonne condition physique et en bon technicien qu'il est, Moez tentera de se hisser sur le toit du monde, face au Russe Aliklych Kanbolatov le samedi 8 avril prochain dans le magnifique Palais des Sports de sa ville natale M'Saken Et pour la première fois un championnat du monde en Tunisie. Conférence de presse Les organisateurs vont tenir une conférence de presse le mardi 21 mars à 11h - hôtel Africa (Tunis) pour dévoiler le programme de ce Xème Défi des Champions, soirée inoubliable qui contribuera aussi à la relance du tourisme tunisien. Aperçu historique L'histoire de la boxe en Tunisie date de plus d'un siècle avec l'émergence, dans les années 1910, du premier boxeur tunisien et musulman Hassen El Karrèche. Sport très populaire en Afrique du nord et principalement en Tunisie, les salles de boxe étaient prospères : salle Mokhtar Ben Mrad à Bab El Khadhra, salle Tahar Ghanjou à Bab Lakouès, salle Joé Guez au cœur de Tunis, ... et bien avant que la Tunisie obtienne son indépendance en 1956, les exploits des différents champions de boxe enflammaient les rings de la Tunisie, s'affrontant (pacifiquement) avec les gants, qu'ils soient colons français, émigrés espagnols, italiens, maltais ou siciliens, tunisiens, qu'ils soient musulmans, juifs ou chrétiens. L'âge d'or de la boxe tunisienne Pour ces boxeurs qui se connaissaient tous et qui ont marqué l'histoire du Noble Art, faisant les beaux jours du Palais des sports de Tunis, du stade du Belvédère, du stade Chedly Zuiten, entre autres, les années 1930, 1940 et 1950 furent l'âge d'or de la boxe professionnelle tunisienne. Le grand entraîneur, ancien champion, Jacques Chiche, disait « Pour avoir une bonne réunion de boxe, tu as besoin d'un musulman, d'un chrétien et d'un juif ». La Tunisie les a enfantés et en fière ces anciens qui ont quitté ce monde et laissé une empreinte indélébile : Brahim « jeune » Mahouachi (le fair play des poings), Sadok Bahri (punch et stylisme), Tarzan (esprit sportif et punch), Simon Bellaiche (le Prince de la Hafsia), Rezgui Guizani (le Fred Astaire de la Boxe), Victor Young Perez (le « Youki », le plus jeune champion du monde à 20 ans, mort en déportation), Habib Galhia (médaillé de bronze JO Tokyo 1964), et autres Sadok Omrane (le plus grand puncher que l'on ait connu), Young Salah (1er champion de Tunisie en 1928) ... et toutes ces autres gloires : Taoufik Belbouli (champion du monde), Imed Mathlouthi, Félix Brami, Gaetan Mikaleff (le Maltais de Tunis), Jules Bellaiche, Fathi Missaoui (médaillé de bronze JO Atlanta 1996), Kamel Bouali (champion du monde), Lotfi Belkhir, Mongi Abdou, Khemais Refai, Najib Zaddem, Raouf Harbi, Edmond Zerbib, Mounir Ayari, Noureddine Boughanmi, Gratien Tonna, Tahar Ben Hassen, Jean-Pierre Di Stefano, Bechir Bondka, Stéphane Ferrara, Habib Mahjoub, René Acquaviva, Mohamed Hamila, Mongi Nasri, Ali Saidi (champion d'Afrique), Ferid Ben Jeddou, Naoufel Berabah, Lotfi Belkhir, Stéphane Haccoun (champion d'Europe), Claude Milazzo (le Sicilo-Tunisien), Aldo Cosentino, Hedi Slimani, Bill Joe Cohen, Sadok Bahri, Tahar Ghanjou et tant d'autres ... Le renouveau de la boxe en Tunisie Après ces heures de gloire lointaines et un passage à vide, la boxe tunisienne est à nouveau bien vivante et a trouvé son fer de lance en la personne de Moez Fhima et des associations ELITE et CARTHAGO.