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L'inquisition tunisienne ascendante bloque la réconciliation nationale !
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2017

La justice égyptienne vient de libérer l'ancien président et héros de la guerre d'octobre M. Hosni Moubarak, innocenté par la justice de son pays au dernier degré (Cour de cassation), après un procès marathon qui aura duré six ans, où il était accusé de tous les maux dont l'ordre de tirer sur les manifestants, corruption etc... Voilà ce qu'a fait l'Egypte du général Essissi.
Entretemps, la Tunisie démocratique et institutionnelle qu'on présente comme le « miracle » du 21ème siècle, n'arrête pas la vindicte à l'encontre des responsables de l'ancien régime de Ben Ali.
Pire encore, on assiste à une prolifération sans précédent des « Instances » de l'inquisition nationale » et de la « chasse aux sorcières » à telle enseigne, qu'il y a aujourd'hui plus de structures de lutte contre la « corruption » et les abus relatés par le fameux article « 96 », que de banques de développement et d'investissement.
Pourquoi cet acharnement et quelle différence avec l'Egypte, pourtant reléguée par tous les analystes du romantisme politique populiste au stade de « pays autoritariste » et « répressif » ?! Dieu seul le sait !
Disons, d'abord, que tous les inquisiteurs ou presque à travers l'Histoire de l'humanité se sont fait rattraper pour subir à leur tour l'infamie inquisitoire des régimes qui les remplacent. A tous seigneurs tous honneurs, les « révolutionnaires » de 1789 en France qui ont décapité Louis XVI et la Reine Marie Antoinette ainsi que l'enfant Louis XVII, sont tous passés à l'échafaud, de Robespierre à Marat et de Saint Juste à Danton et j'en passe. Idem pour les Pinochet et autres Nicolas Ceausescu de Roumanie, sans oublier les plus proches de nous Saddem Hussein, Kadhafi, etc... On peut parler même d'une « justice » d'attente pour les « dictateurs » et autres inquisiteurs » en exercice qui ne savent pas « qu'au moment où on est le plus fort... on est le plus faible » !
La fameuse « réconciliation nationale » qui est partie de l'économique pour arriver au politique, et bien chère à BCE, se trouve aujourd'hui bloquée et enchaînée, pas seulement par les partis politiques et certains de leurs leaders, qui ont bien des casseroles à nettoyer, mais aussi par ces structures créées par l'Assemblée nationale constituante (ANC) au lendemain de la révolution, par ceux là même qui redoutent le plus aujourd'hui les retombées des lois « inquisitoires » puisqu'ils sont « accusés » au moins moralement d'avoir été à l'origine de l'expansion du terrorisme...
Et comme le terrorisme a fait des centaines de morts, un jour ou l'autre il va falloir rendre des comptes. Voilà, encore une fois, comment les promoteurs de l'inquisition nationale à l'ANC, se font rattraper à leur tour, à peine après quelques années, par les mêmes lois qu'ils ont créées sous forme d'épées de Damoclès pour les « Azlems » (résidus) de l'ancien régime. Et ces financements douteux de partis et associations et cette extradition dramatique d'un ancien Premier ministre libyen réfugié en Tunisie etc..., autant de « dossiers » qui peuvent un de ces quatre matins réveiller les appétits des « inquisiteurs » qui arriveront !
D'où la nécessité de mettre un terme à cette « chasse » malsaine aussi bien des « Azlems » précités de l'ancien régime, que des « Azlems » du nouveau régime postrévolutionnaire et en termes de « dossiers » il y a de quoi encombrer les archives nationales en totalité.
Morale de l'Histoire... La vertu absolue n'appartient qu'à Dieu. Et Dieu ne fait pas partie de la race humaine... Alors, priez pour que BCE ne renonce pas à son projet de réconciliation nationale et même de l'étendre au politique.
Et comme le dit notre proverbe populaire : « Idha Wakkelt chabaâ... widha dhrabet ouajaâ » (Si tu donnes à manger fais le généreusement... et si tu dois frapper quelqu'un, au moins, qu'il en ressente la douleur).
Ça fait six ans que la Tunisie subit les blessures et les douleurs physiques et morales de l'inquisition maladive et déchaînée, qui frise la schizophrénie délirante de justiciers et justicières qui s'estiment au-dessus de tout soupçon.
Pour ma part, je leur souhaite un retour rapide à la raison humaniste, parce que ceux qui vivront les prochains régimes, verront peut être les arroseurs arrosés à leur tour. Et là même, ma plume, modeste, ne sera peut être plus là pour les défendre !
Les dégâts opérés par la publicité autour des affaires de corruption sur la crédibilité de la Tunisie sont immenses. Il est certes nécessaire d'être dissuasif à ce sujet, mais pas en traînant dans la boue d'anciens responsables qui n'ont pas mis dans leurs poches, et qui paient leur discipline vis-à-vis de l'Etat. Le fameux article « 96 » doit être revu en bloc, car il permet de poursuivre n'importe quel décideur ou fonctionnaire de l'Etat sans exception, hier, aujourd'hui, et demain. Car, tout acte administratif à caractère économique peut faire tomber sous le coup de l'article « 96 », n'importe quelle décision d'un responsable politique ou autre. A titre d'exemple, vendre ou louer une ferme de l'Etat, peut à tout moment faire l'objet d'interprétation de « corruption ». Alors, vous voyez pourquoi nos ministres actuels et nos hauts fonctionnaires ne veulent plus rien signer.
Les grands projets comme Sama Dubaï ou équivalents n'échappent pas à la règle.
Alors quoi faire... Relancer l'économie et les investissements et il faut signer les « actes » de faisabilité, ou se croiser les doigts et ne rien faire de peur d'être accusé d'actes illégaux, qui sait de « corruption » et là, bonjour le surplace économique et la crise permanente.
Encore une fois, la solution vient du génie de Bourguiba : « Ne mettez pas dans votre poche et je vous couvre... même en cas d'échec ou d'erreur de votre part »... C'est ce qu'il nous disait du temps où la République était apaisée et où la Tunisie était cette ruche des bâtisseurs !
K.G


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