L'air pur de Korbous, la beauté de ses paysages et l'hospitalité de ses habitants ont inspiré ce dicton : «Qui s'y rend une fois y retourne toujours. » Korbous a été pris d'assaut le week end dernier. Le beau temps aidant a permis à plusieurs familles de passer une journée dans cette station thermale abritant six sources (Ain Oktor, Fakroun, Kalassira, Sbia, Echefa et Atrous). Par dizaines, les touristes locaux sont venus découvrir la splendeur de ce site, dont la beauté est rehaussée par la présence d'une flore et faune qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Ce site, propice au tourisme de montagne, accorde son hospitalité à tout le monde, sans distinction aucune. Des citoyens de tout âge, avides de savourer des moments particuliers, ont donc submergé les lieux. Cette ruée a provoqué un encombrement monstre à l'aller comme au retour. Et le bas côté de la montée serpentant a été transformé en parking. Devant une telle situation, certains randonneurs ont préféré stationner leurs véhicules à l'entrée de la station. D'autres ont accédé à la station pour jouir davantage de la nature. Une chaîne interminable s'est ainsi formée le long de la route. En fin de journée et lors du retour, le même fait d'embouteillage a été constaté. Pare-chocs contre pare-chocs, les automobilistes se sont retrouvés coincés dans une circulation au ralenti. Il faut dire que les vertus des eaux thermales de cet endroit attirent beaucoup de curistes. De l'époque romaine à aujourd'hui, les thermes ont toujours été appréciés pour se détendre et soigner de nombreuses maladies. Chaque visiteur est envoûté par le charme ensorcelant et hypnotiseur des lieux. Cette contrée recèle quelque chose de bienfaisant et de thérapeutique. Ses eaux miraculeuses, en effet. Une véritable manne céleste. Des eaux radioactives allant de 40 à 60 degrés, jaillissant d'une dizaine de sources, très indiquées pour les maladies rhumatismales et osseuses. Un bijou qui constitue l'attraction majeure des visiteurs.. Après près d'une demi-heure de route, nous avons été surpris par les premières demeures du village ... Le Djbel, semble être le gardien du village. Maisons, souks, bains et cafés font tous face à la mer. L'eau de la source Oktor chauffée naturellement depuis les entrailles de la terre à plus de 70 degrés, affirme-t-on, continue à recevoir des malades venant de loin, en groupe ou en famille, en quête de guérison.. Arrivé à la station, on est séduit par le paysage mer –montagne. A l'approche de la station thermale, notre regard est attiré par cette marée humaine. Nous marquons une halte dans un café (il y en a plusieurs) pour rencontrer un habitué du coin .Nous nous rendons ensuite au Hammam, côté hommes, où visiblement il y a une queue constituée de jeunes personnes en attente d'accéder à l'un des bassins. Tous les présents sur place nous vanteront les qualités curatives de l'eau de cette source. Un vieux monsieur a affirmé être arrivé ici tout courbé mais que maintenant il se sent bien, comme le laisse d'ailleurs apparaître son visage. Sur le chemin du retour, nous avons croisé des familles piqueniquant sous les arbresIl n'en demeure pas moins que l'hôtellerie de Korbous peut permettre aussi un tourisme de détente dans la région. Des jeunes profitent du beau temps pour se bronzer et se baigner. La mer est propice à la détente. Toute l'économie du village tourne autour de la station. Commerces, hôtels et restaurants sont tributaires de cette source. Leur prolifération est cependant l'indice de la prospérité de leurs activités. D'autres entreprennent des travaux de rénovation ou d'extension et croient en l'avenir de la région. «Tout le monde à Korbous vit des rentrées du tourisme. Seuls les mois d'été, où le nombre des visiteurs chute fortement, sont difficiles à vivre. Mais les recettes de l'hiver et du printemps nous permettent de compenser ces pertes», explique un gérant de restaurant